- La SBM et Mauritius Telecom ont déjà signifié leur intérêt pour ce projet, qui devrait aussi inclure le Metro Express
La National Transport Authority (NTA) s’apprête à lancer un nouvel exercice d’appel d’offres en moins d’un an pour la mise en application d’un Cashless Bus Ticketing System. En effet, le premier exercice, qui avait eu lieu en avril 2018, avait été avorté en cours de route, les autorités ne pouvant réconcilier un système qui régira à la fois les autobus et le métro.
Initialement, le projet avait pour but de réguler les bus individuels en ce qui concerne les trajets pour ceux bénéficiant du transport gratuit. La NTA envisageait de régler les coûts du transport gratuit, non pas par le nombre de bus engagés mais par le nombre de passagers. Mais les autorités ont par la suite opté pour un système intégré, soit à la fois pour les autobus et le métro. Ainsi, l’expertise de la compagnie espagnole responsable du montage des Urbos 100, Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles avait, a-t-on appris, été sollicitée pour comprendre le mécanisme utilisé.
Avec le premier exercice d’avril 2018, sept sociétés ont montré leur intérêt. De sources informées, on apprend que des institutions comme la State Bank of Mauritius, Mauritius Telecom et une banque commerciale ont manifesté leur intérêt pour ce projet qui consiste à établir un système informatisé approprié dans les véhicules en question. Des suggestions auraient déjà été faites aux autorités compétentes pour la mise en opération de ce “Cashless Bus Ticketing System”.
Par la suite, a-t-on appris, le gouvernement mauricien a approché, par l’entremise de la Singapore Corporation Enterprise, la Singapore Mass Rapid Transit Corporation Ltd qui est un opérateur “multi-modal” pour le transport public dans ce pays. Des négociations se sont aussi tenues avec MSI Global Pte Ltd, un consultant en matière de “turnkey solutions for automatic fare collection”.
On laisse entendre que le ministère des Infrastructures publiques de Nando Bodha a reçu il y a peu ces experts singapouriens à Maurice en vue de trouver un “Government to Government deal” pour la mise en œuvre de ce système de cartes électroniques. Mais de sources fiables, on a appris que cet accord n’aurait pas abouti car les propositions faites étaient « trop chères ». On avance que les coûts auraient été de Rs 500 millions et que le projet n’a pas reçu l’aval du ministère des Finances. C’est ainsi, dit-on dans les milieux informés, que le gouvernement a opté pour un exercice de “due diligence” sur les propositions recueillies et a décidé de se tourner vers des institutions financières.
Le conseil des ministres a agréé jeudi que la NTA procède au “procurement exercice” en recueillant les propositions. Les documents seront préparés dans les jours à venir. Le gouvernement se retrouve ainsi dans une course contre la montre, le “deadline” pour la mise en opération du métro léger étant fixé à fin septembre.