L’ Union of Bus Industry Workers (UBIW) réclame l’ouverture immédiate des négociations portant sur une révision salariale et les conditions de services des travailleurs de l’industrie du transport en commun. Le syndicat accorde un délai de quinze jours au ministre du Transport, Alan Ganoo, pour donner le coup d’envoi des négociations faute de quoi des actions syndicales seront envisagées.
Le secrétaire général de l’UBIW, Alain Kistnen, rappelle au ministre de tutelle l’engagement pris à l’effet que les procédures allaient être enclenchées une fois la pandémie Covid-19 est sous contrôle. Il est d’avis que dans la conjoncture, le ministre n’a plus de choix que de tenir parole.
L’UBIW avance que les négociations devraient se dérouler à deux niveaux : inclusion de l’allocation de Rs 1000 dans les salaires de base des employés, couverts par le National Remuneration Board (NRB) et l’ouverture des négociations portant sur un nouveau Collective Agreement entre les dirigeants de l’UBIW et les opérateurs des compagnies d’autobus.
Avec la publication du rapport du Pay Research Bureau (PRB) la situation est devenue plus compliquée à la Corporation Nationale de Transport (CNT). Une partie des travailleurs de la CNT, qui sont régis par le PRB, ont bénéficié d’une hausse salariale alors que les travailleurs, qui sont sous le régime du NRB et employés de la même compagnie, n’ont pas eu droit à cette révision salariale.
« Comment se fait-il que cette allocation de Rs 1 000 soit toujours considérée comme une Allowance, dont les conditions de services sont gouvernées par le NRB ? C’est définitivement une anomalie inacceptable pendant que la CNT tente de se présenter comme une compagnie modèle dans le secteur du transport en commun », se demande-t-il.
Il rappelle que le Collective Agreement de 2013, qui était en vigueur dans l’industrie du transport, a pris fin en 2016. Depuis, aucun accord collectif n’est en vigueur. « Les travailleurs de l’industrie du transport attendent depuis cinq ans qu’un nouveau Collective Agreement soit en vigueur dans ce secteur », a affirmé Alain Kistnen.
Parlant des conditions de travail qui prévalent dans certaines compagnies d’autobus, il a tenu à dénoncer les agissements d’un certain nombre d’entre elles qui n’ajustent pas le salaire journalier des travailleurs de service les jours fériés.
« Nous sollicitons une réunion urgente avec le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, pour évoquer la question. Nous allons adresser une lettre au ministre dans ce sens pour faire respecter les dispositions du National Remunaration Board », a-t-il dit.
En ce qui concerne la demande l’UBIW pour une hausse salariale en faveur des travailleurs du transport, il rappelle « qu’en 2013 le syndicat avait réclamé une hausse salariale de 40% a 48% que certains avaient jugée inacceptable. » Avec l’ouverture éventuelle des négociations collectives, Alain Kistnen fait comprendre que « nous allons ouvrir des négociations responsables qui seraient dans l’intérêt de tout le monde. Il est temps dès maintenant de ne pas faire comme si de rien n’était. Nous souhaitons démarrer l’année 2022 sur une bonne note .»