L’Employment Relations Tribunal (ERT) a sommé la compagnie United Bus Service Transport Ltd d’ouvrir les négociations avec l’Union of Bus Industry Workers (UBIW) portant sur une révision des salaires et des conditions de service. Un délai de 14 jours a été imposé à l’employeur à cet effet. Depuis mai dernier, toutes les compagnies de transport refusaient en effet d’entamer des négociations avec l’UBIW. Ce syndicat avait alors saisi l’ERT d’une demande enjoignant les cinq sociétés de transport à initier des procédures collectives en vue d’une révision des conditions dans ce secteur.
Lorsque les affaires ont été appelées devant l’ERT, quatre compagnies, à savoir la National Transport Corporation (NTC), la Rose Hill Transport Ltd, la Triolet Bus Service Ltd et la Mauritian Bus Transport Ltd, avaient finalement accepté de mener des négociations avec le syndicat pour une révision des salaires et conditions de travail des employés du transport. Ainsi, l’UBS Transport Ltd était devenue la seule compagnie de bus à s’opposer à ce principe.
Dans son jugement, lundi, l’ERT a rejeté toutes les questions juridiques soulevées par l’UBS Transport Ltd, estimant en effet que la compagnie aurait déjà dû entamer des négociations avec le syndicat. De fait, l’UBIW s’attend maintenant que les négociations collectives puissent démarrer, comme c’est d’ailleurs déjà le cas avec les quatre autres compagnies de transport.
Les porte-paroles de l’UBIW, Ashok Subron et Saleem Bacsoo, précisent que « le seul et unique syndicat reconnu par la loi pour représenter les intérêts des employés de l’UBS est l’UBIW, qui est affiliée à la General Workers Federation (GWF) ». Aussi, soulignent-ils encore, « toute prétention de la part d’autres syndicats visant à représenter les travailleurs de l’UBS est illégale ».
En attendant, pour le syndicat, la décision de l’ERT constitue « une nouvelle victoire majeure contre des tentatives de répression, mais aussi une victoire de ses représentants et de ses membres à l’UBS Transport Ltd ».
Par ailleurs, l’UBIW a organisé hier après-midi une manifestation symbolique devant le bâtiment d’Air Mauritius, à Port-Louis, qui abrite le ministère du Transport dans le sillage de la suppression de l’allocation de Rs 1 000 aux employés du transport par autobus.
Le secrétaire général de l’UBIW, Alam Kisten, s’est dit à ce propos « triste » que cette allocation ait été remise en cause. « Je demande au ministre du Transport, Alan Ganoo, de rétablir cette allocation comme il l’avait promis au Parlement », réclame-t-il.
Le conseiller technique de l’UBIW, Ashok Subron, a pour sa part rappelé que cette allocation date de 2020. « Ganoo finn dir li pou koz ek konpani bis pou zot pay. Ziska ler zot pa pe paye. Ki li été ? Enn minis ou enn pantin dan sa gouvernman-la ? Zour sa 6 000 travayer pou an koler, kitfwa bis pa pou roule », s’insurge le syndicaliste.