Transplantation rénale : Bachoo aspire à l’autonomie locale

Une équipe de spécialistes de haut niveau de l’hôpital international MIOT de Chennai – composée du Dr Sanjeev Velayudhan Nair (néphrologue), du Dr Ramanitharan Manikandan (chirurgien urologue/transplantation) et du Dr Subbannan Senthil Kumaran (chirurgien microvasculaire/plastique) – est actuellement à Maurice pour réaliser des transplantations rénales sur des patients souffrant d’insuffisance rénale chronique ou terminale. Ils travaillent aux côtés de l’équipe multidisciplinaire locale dédiée, composée de chirurgiens, de néphrologues, de coordinateurs de transplantation et de techniciens de laboratoire. Dans ce contexte, le ministre de la Santé, Anil Bachoo, a effectué une visite à l’hôpital Victoria de Candos, où il est allé à la rencontre de patients ayant bénéficié d’une transplantation rénale.
Anil Bachoo explique : « aucune intervention de ce type n’avait été pratiquée depuis neuf mois, faute d’équipements et de matériel spécialisés. S’agissant de la transplantation rénale, c’est une intervention révolutionnaire qui a été offerte aux patients mauriciens. » La vision de gouvernement est de rendre Maurice totalement autonome dans ces domaines.
« Ma priorité est de développer l’expertise locale afin que Maurice puisse réaliser des transplantations rénales de manière autonome dans un avenir proche. » Ainsi, pour y parvenir, son ministère continue d’inviter des spécialistes internationaux de renom afin que ceux-ci forment les équipes médicales mauriciennes, et ce, tout en investissant massivement dans les infrastructures et le renforcement des capacités. « Notre objectif est clair : permettre à davantage de Mauriciens de bénéficier de transplantations vitales ici même. » Et d’indiquer que d’autres interventions de ce type seront réalisées prochainement.
L’un des spécialistes présents, nommément le Dr Ramanitharan Manikandan, a expliqué que la transplantation rénale laparoscopique est pratiquée grâce à des techniques mini-invasives. « Cette technique est moins douloureuse et offre des avantages tels qu’une récupération plus rapide et une hospitalisation plus courte », dit-il. Ajoutant que lors d’une transplantation rénale laparoscopique, les chirurgiens utilisent « une approche mini-invasive – avec de petites incisions, une caméra (laparoscope) et des instruments spécialisés – pour prélever le rein du donneur et préparer l’abdomen du receveur à la transplantation, ce qui peut conduire à une récupération plus rapide et moins douloureuse ».
L’unité de transplantation de l’hôpital Victoria assure les évaluations préopératoires approfondies, tandis que les évaluations donneur/receveur sont menées dans les cinq hôpitaux régionaux. Plusieurs autres paires de transplantations en sont déjà à un stade avancé, en attente des investigations finales.

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