Connectivité aérienne : deux vols d’Air Mauritius sur Cape Town, trois vols quotidiens d’Emirates, un vol journalier de Turkish Airways, et six vols hebdomadaires de Corsair à partir de fin octobre
Le Premier ministre adjoint et ministre du Tourisme, Steven Obeegadoo, se félicite de la performance l’industrie touristique, en partenariat avec le gouvernement depuis la réouverture des frontières, en octobre dernier. « Cela nous donne confiance en l’avenir », dit-il, en faisant état de sa conviction que d’ici décembre, le million d’arrivées sera atteint, évoquant même le chiffre de 1,4 million de touristes pour l’année financière, soit au 30 juin 2023. Il affirme que « tous les efforts seront déployés pour atteindre cet objectif ambitieux ».
Au niveau du marketing, la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) travaille en étroite collaboration avec les hôteliers et les tours opérateurs pour une présence effective sur la scène internationale, dont l’Iran, où s’est rendue une délégation durant la semaine écoulée.
Dans deux semaines, un Road Show sera également organisé en Arabie saoudite, tandis que dans un mois, Maurice sera présente à une foire touristique à Mumbai, en Inde. « Nous mettons tout le paquet sur le marketing touristique, que ce soit sur les marchés traditionnels, comme la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou la Suisse, mais aussi sur d’autres marchés où il existe des opportunités, à l’instar du Golfe persique et de l’Asie, dont l’Inde », dit-il. Il confirme sa participation à Top Resa, en France, où il sera à la tête d’une délégation, en septembre prochain.
D’autre part, Steven Obeegadoo annonce l’institution d’un comité conjoint public/privé pour le tourisme culturel, soit ceux qui s’intéressent à l’intérieur du pays. « La Tourism Authority a une grosse responsabilité en ce qui concerne l’assurance qualité », ajoute-t-il, tout en insistant sur le maintien de la réputation du pays sur le plan de l’accueil.
Il rappelle également l’importance de la connectivité aérienne. Dans ce contexte, il a annoncé qu’Air Mauritius, qui ne dessert actuellement que Johannesburg, reprendra à partir de la fin octobre ses dessertes à destination de Cape-Town, avec deux vols hebdomadaires. Emirates assurera pour sa part trois vols par jour à partir de la fin octobre, alors que Turkish Airways assurera un vol quotidien à destination de Maurice.
Enfin, le nombre de dessertes assurées par Corsair passera de cinq à six par semaine, sans compter qu’Air Mauritius reprendra ses vols vers l’Australie et la Malaisie. Même si du côté de la Chine il y a, à ce stade, très peu de visibilité, le Deputy Prime Minister ajoute que
« les autorités touristiques se tiennent prêtes à réagir aussitôt que la Chine commencera à ouvrir ses frontières aux touristes. » Steven Obeegadoo a consacré une large partie de son intervention à la reprise de l’industrie touristique depuis la réouverture des frontières, en octobre de l’année dernière, et l’a comparée avec la situation qui prévalait en 2018-19, soit avant le Covid-19. Ainsi, pendant cette période, Maurice avait accueilli, dit-il, 1,4 million de touristes.
Il est revenu sur le fait que l’industrie touristique représentait alors 8% du PIB. Par ailleurs, 113 établissements hôteliers, 942 résidences et 3 246 entreprises touristiques. « La situation a chuté dramatiquement durant la période du Covid », dit-il. Ce qui a amené le gouvernement à injecter Rs 12,3 milliards pour financer les salaires de 50 897 employés à travers le WAS et Rs 11,8 milliards à travers le SEAS, en sus d’autres mesures, dont certaines à travers la Mauritius Investment Corporation.
« L’endettement du pays a été le prix à payer pour la résilience », poursuit-il. Retour à la performance pré-Covid « Grâce aux efforts déployés par tout un chacun, l’industrie touristique a réalisé en juillet 81,6% de sa capacité par rapport à 2019. Tous les marchés touristiques traditionnels ont presque retrouvé leurs performances pré-Covid au mois de juillet. C’est le cas pour la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Afrique du Sud », fait-il comprendre.
Le seul problème reste La Réunion, étant à 55,6% de sa capacité. « Le résultat, c’est que les petits établissements hôteliers continuent de faire face à des problèmes en raison des arrivées en provenance de La Réunion, qui sont encore au-dessous de la normale », concède-t-il.
Le nombre de touristes réunionnais a connu une stagnation pour des raisons d’ordre général », dont la hausse du coût des billets d’avion. « Le tourisme réunionnais n’est pas un tourisme 5 étoiles. Les restrictions imposées sur les touristes réunionnais aussi bien à La Réunion qu’à Maurice, jusqu’à tout récemment, étaient très lourdes. Ce qui explique que le démarrage s’avère un peu lent », dit encore Steven Obeegadoo.
Aussi, afin de contourner le problème de renouvellement de passeport pour les Réunionnais, le gouvernement mauricien a décidé qu’ils pourront entrer à Maurice en présentant la carte d’identité. « Une demande dans ce sens a été faite auprès des autorités françaises. Nous sommes confiants à l’effet qu’avec la coopération du gouvernement français, cette décision pourra être mise en œuvre et faciliter l’arrivée en masse des touristes réunionnais », prévoit-il.
Au chapitre de la diversification des marchés, Steven Obeegadoo note que les cinq principaux marchés touristiques mauriciens (la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Afrique du Sud et La Réunion) ne représentent que 60% des arrivées, les 40% provenant, dit-il, d’une grande diversité de pays, comme l’Autriche, la Belgique, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et la Russie. Le ministre a par ailleurs dit sa « satisfaction » et sa « fierté » à l’effet que l’industrie touristique ait fait preuve « d’une résilience exceptionnelle ».
Le nombre d’établissements hôteliers est pratiquement intact après 18 mois de fermeture. « En tant que Mauricien, je suis heureux des efforts collectifs que nous avons consentis pour préserver l’industrie touristique. Nous ne l’avons pas juste préservée, mais nous avons aussi préparé et réussi la réouverture des frontières, quoi qu’en disent les prophètes de malheur. Tout cela parce que nous avons travaillé as one Mauritius, non seulement au niveau du public et du privé, mais également au niveau des travailleurs de l’industrie touristique et hôtelière », s’est-il appesanti en concluant que « l’industrie touristique a désormais le droit d’avoir des objectifs ambitieux ».