Tirs croisés : le piège de la drogue guette les ados

A un âge où l’influence des pairs est forte, il est difficile pour des adolescents d’échapper au piège de la drogue, d’autant lorsque le produit est vendu contre une somme modique comme la drogue de synthèse. Comment mieux protéger les jeunes contre ce que le Dr Vinod Ramkoosalsing, psychiatre et ancien consultant en charge de l’hôpital Brown-Séquard, qualifie désormais de Public Health Hazard à Maurice ? Le phénomène, qui prend de l’ampleur chez les jeunes, est décrit par le médecin comme une « épidémie, peut-être même pire que le Covid-19. Il faut déployer tous les moyens possibles comme on a fait pour combattre le Covid-19 ».

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Les filles n’en sont pas épargnées, lance-t-il dans un cri d’alarme. Il insiste sur l’importance d’entamer, dès l’école primaire, des discussions sur les potentielles conséquences des substances illicites et prône une campagne agressive dans les écoles de même qu’un suivi tous les trois mois.

Kunal Naïk, psychologue et addictologue, est convaincu que la légalisation du cannabis constitue un moyen efficace pour lutter contre le problème de drogue chez les jeunes. Il suggère un système où tout est contrôlé dès le départ, où le gouvernement vend le cannabis à bien moins cher que les drogues qui se vendent sur le terrain pour qu’à long terme, le marché de la drogue de synthèse soit éliminé.

Le danger est que les jeunes ne mesurent pas les séquelles de n’importe quelle drogue sur leur cerveau. Il souligne l’urgence de programmes efficaces contre la pauvreté et l’introduction d’une National Prevention Unit pour un vrai travail de prévention à travers l’île. Le sport et l’art peuvent être d’efficaces forces dissuasives, estime-t-il.

De son côté, Dominique Chan Low, responsable de plaidoyer et de prévention à Kinouete, ONG travaillant à la réhabilitation et la réinsertion des détenus, souligne que 8 jeunes sur 10 au Correctional Youth Centre sont liés à la drogue. Si la présence de la drogue dans les collèges n’est pas un phénomène nouveau, il dit constater que de plus en plus de jeunes entre 12 et 15 ans sont utilisés par les trafiquants pour passer leurs produits.

Il fait un plaidoyer pour que les campagnes de sensibilisation n’atteignent pas que les jeunes scolarisés mais également les déscolarisés. Il plaide en outre pour que la tentation attisée par leur environnement soit remplacée par des activités sportives. Si rien n’est fait, prévient-il, « beaucoup de cette génération seront en prison à l’âge adulte ».


DR VINOD RAMKOOSALSING (Psychiatre) :
« Une épidémie, peut-être même
pire que le Covid-19 »

L’interpellation récente d’un collégien de 15 ans en possession de 25 doses d’héroïne vient alarmer sur l’urgence de prendre le taureau par les cornes. Votre analyse de la situation actuelle ?

Je dirais que la toxicomanie est devenue un Public Health Hazard à Maurice. C’est un peu comme une épidémie, peut-être même pire que le Covid-19. En effet partout, dans tous les coins et recoins de Maurice – de Rivière-des-Créoles à L’Escalier en passant par bien d’autres endroits.

Un contact à L’Escalier m’a dit que des jeunes ne boivent plus de la bière ou tout autre alcool mais la plupart sont accros à la drogue. La situation est donc vraiment alarmante.

La nouveauté et le danger aujourd’hui, semble-t-il, est que comme l’a soutenu le député Arvin Boolell, la drogue synthétique serait vendue à Rs 25 seulement dans des établissements scolaires… Quelles mesures prendre pour combattre la drogue devenue si facilement accessible parmi les jeunes, moins chère qu’une boisson gazeuse ?

Rs 25, c’est le prix lorsque la drogue synthétique a fait son apparition dans le pays. Je ne sais si c’est toujours à Rs 25 mais que faire pour en détourner les jeunes ? Je ne comprends pas ces derniers. Quand cela m’arrive de demander aux toxicomanes s’ils n’étaient pas au courant des complications liées à la consommation de la drogue, ils me répondent par la négative.

Ils me disent qu’ils ne savaient pas. Ils n’écoutent pas les programmes sur les méfaits de la drogue à la télé ou à la radio. Je crois qu’il faut, dès l’école primaire, informer les enfants sur le danger. Dans certains manuels, à l’école primaire, mention est faite des méfaits de l’alcool. Il faudrait désormais aborder les conséquences liées à la consommation de la drogue. Il faut commencer très tôt et non pas attendre le secondaire pour les éduquer aux méfaits de la drogue.

Ensuite, il y a le Peer Pressure qui joue. Lorsque dans un groupe, certains en consomment et que le jeune veut continuer à rester dans le groupe, à un moment, il va essayer.

Ce qui est désolant, c’est que bien souvent, ce sont des jeunes issus de milieux vulnérables, ayant besoin d’argent, et donc des cibles plus faciles qui deviennent des passeurs. Ce sont aussi ces derniers qui se retrouvent derrière les barreaux alors que les barons ne sont nullement ennuyés par la loi. Comment mieux protéger ces jeunes vulnérables ?

Toutes les couches de la société sont concernées. Mais, les jeunes issus de milieux vulnérables sont plus tentés par l’argent facile. Les trafiquants les utilisent pour faire des livraisons. Mais, en ce qui concerne la consommation de drogue, ce sont toutes les couches sociales qui sont concernées.

Des filles se sont mises de la partie et en consomment maintenant. L’information, l’éducation restent les meilleurs moyens de prévention. En ce qui concerne les barons, un responsable des médias a suggéré au Premier ministre d’introduire la peine capitale.

Moi aussi, depuis quelque temps, je pense que nous devrions suivre l’exemple de Singapour et de la Malaisie parce que même s’ils sont condamnés et qu’ils finissent en prison, ils continuent à opérer. Il y a des personnes à l’extérieur qui travaillent pour eux. Je pense donc qu’il faut aller vers la peine capitale seulement en ce qui concerne le trafic de drogue…

Le travail de sensibilisation aux méfaits de la drogue est-il vain ou n’est-il pas assez présent ?

Les jeunes ne regardent même pas la télé. Il faut une campagne agressive dans les écoles et il faut continuer chaque deux à trois mois. Les enseignants aussi devraient pouvoir parler constamment des dangers de la toxicomanie.

Vers quelles autres mesures retentissantes aller aujourd’hui pour prévenir et pour lutter contre ce fléau ?

Le gouvernement, la police, l’ADSU font de grosses saisies mais le trafic existe toujours. J’aime à dire que dans notre pays, il est peut-être plus difficile d’avoir des pommes d’amour que de se procurer de la drogue. Le travailleur social, Ally Lazer, disait que Maurice a perdu le combat contre la drogue. Je pense que c’est vrai.

Comment se ressaisir et prendre le taureau par les cornes ?

Comme je l’ai dit, il faut une campagne de sensibilisation agressive et la pendaison comme punition pour les trafiquants. Ensuite, il faut des traitements.

Faut-il un centre d’accompagnement pour les jeunes ?

Pour ceux qui sont dans la drogue, il existe déjà des ONG et l’hôpital Brown-Séquard. Je ne suis plus là-bas mais j’apprends qu’il y a deux salles réservées aux toxicomanes. Dernièrement, un centre a été inauguré à Souillac. Je crois que le gouvernement a l’intention de reproduire cela un peu partout. Il faut continuer.

Quand j’étais au collège, il y avait l’assemblée du matin où le recteur venait communiquer avec les élèves. Il faut retourner vers cela et profiter pour parler sur les méfaits de la drogue

En conclusion ?

C’est un problème de santé publique. C’est une épidémie. Il faut déployer tous les moyens possibles comme on a fait pour combattre le Covid-19. Nous avons beaucoup dépensé pour lutter contre le Covid-19. Il faut des centres de désintoxication. Il y a la loi qui a changé pour offrir un traitement aux toxicomanes au lieu de les incarcérer. Il y aura un Court Order pour que la personne suive un traitement. Ce qui est une bonne chose.


KUNAL NAIK (Psychologue et addictologue) :
« Des séquelles sur le cerveau des jeunes »

L’interpellation récente d’un collégien de 15 ans en possession de 25 doses d’héroïne vient alarmer sur l’urgence de prendre le taureau par les cornes. Votre analyse de la situation actuelle ?

Ce cas n’est pas isolé. On sait qu’il y a un trafic qui opère, certes dans divers collèges, à travers des élèves, malheureusement, vulnérables. Les trafiquants ont recours à tous les moyens pour vendre leurs produits. Il faut comprendre que ce collégien a une origine sociale, une famille et une situation économique spécifiques.

Il faut donc tenir compte de tout cela et lutter contre le problème à la source pour que les autres jeunes comme lui ne deviennent pas des passeurs, qu’ils aient des chances de trouver un travail, réussir leur vie. Il y a donc de gros problèmes fondamentaux qu’il faut considérer et non simplement dire, « il a 15 ans et vend de l’héroïne ». Tout n’a pas commencé d’un seul coup. Quelque chose l’y a attiré comme l’argent. Je ne vois d’autre solution que la légalisation du cannabis.

La nouveauté et le danger aujourd’hui, semble-t-il, sont que comme l’a soutenu Arvin Boolell, la drogue synthétique serait vendue à Rs 25 seulement dans des établissements scolaires… Quelles mesures prendre pour combattre la drogue devenue si facilement accessible parmi les jeunes, moins chère qu’une boisson gazeuse ?

Pour moi, l’un des moyens de régler ce problème est de légaliser le cannabis et introduire un système où tout est contrôlé dès le départ, où le gouvernement vend le cannabis bien moins cher que les drogues qui se vendent sur le terrain pour qu’à long terme, le marché de la drogue de synthèse soit éliminé.

Quand je parle de tout cela, il est bien entendu que le taux de THC est contrôlé et l’accès au produit de même. Il y a bien sûr des jeunes qui ne comprennent pas que n’importe quelle drogue, à leur âge, aura des séquelles car leur cerveau n’est pas bien développé encore.

Je ne vois malheureusement pas d’autre solution concrète que la légalisation du marché du cannabis. Il faudra certes alors mettre sur pied une National Prevention Unit, financée par le gouvernement, avec un personnel de jeunes dynamiques bien formés et avec de l’expérience pour une prévention à l’échelle nationale en lien avec des projets communautaires pour adresser de vraies problématiques comme la pauvreté et l’inégalité sociale.

Vous proposez une National Prevention Unit. N’existe-t-il pas déjà un mécanisme de prévention. Que faut-il pour que la prévention réussisse vraiment ?

Il existe une unité de prévention au sein du ministère de la Santé mais il y a tellement beaucoup à faire comme la réhabilitation, la Harm Reduction. Pour moi, une National Prevention Unit est extrêmement importante car il y aurait une équipe, une formation et un budget spécifiques ; et le travail serait consacré uniquement à la prévention dans divers endroits, établissements scolaires et quartiers.

Des programmes spécifiques pourront être conçus par cette unité pour pallier les manquements dans les quartiers tout en sollicitant la participation des habitants eux-mêmes. Cette unité pourrait aussi compiler des données à envoyer au National Secretariat.

Ce qui est désolant, c’est que bien souvent, ce sont des jeunes issus de milieux vulnérables, ayant besoin d’argent, et donc des cibles plus faciles qui deviennent des passeurs. Ce sont aussi ces derniers qui se retrouvent derrière les barreaux alors que les barons ne sont nullement ennuyés par la loi. Comment mieux protéger ces jeunes vulnérables ?

Il faut des programmes efficaces de lutte contre la pauvreté et permettre à tous les enfants à travers le système éducatif d’avoir des opportunités de développement pour devenir des adultes responsables avec une source de revenus leur permettant de satisfaire leurs aspirations.

Il faut des modules spécifiques dans le système éducatif faisant prendre conscience des méfaits de la drogue. Il faut aussi rendre le sport et l’art plus accessibles dans les quartiers pour détourner l’attention de la drogue. Il faut vraiment un comité national pour développer une méthodologie pour régulariser le marché du cannabis et éliminer à long terme le marché de la drogue synthétique.

Quand vous parlez de contrôler le marché du cannabis, qu’est-ce qui dit que le contrôle sera efficace quand on voit que la drogue parvient facilement aux jeunes ?

Pour moi, la légalisation du cannabis est un moyen d’éradiquer à long terme cette drogue synthétique qui est tellement dangereuse car nous ne savons quels sont les composants qui s’y trouvent. Le système actuel ne fonctionne pas et les jeunes y ont facilement accès.
Je propose un système où il y aura un marché légalisé, avec un produit moins cher et dont l’accès sera contrôlé par le gouvernement. Si c’est moins cher, cela éliminera le marché de synthétique. Il faut qu’on explore cette possibilité comme une alternative.

Faudrait-il un service spécial consacré à la toxicomanie dans les collèges pour un travail de sensibilisation et d’écoute ?

Il y a déjà un centre de réhabilitation pour les jeunes à Montagne-Longue. Il faudrait peut-être décentraliser le centre pour les filles surtout car il n’en existe pas actuellement. Dans les collèges, il faudrait surtout un service d’écoute, avec un Counsellor formé. Aussi, davantage d’accent sur le sport, l’art et autres activités extra-curriculaires.

Le mot de la fin ?

Tous les systèmes que nous avons eus jusqu’ici étaient des systèmes répressifs. Pour moi, il est grand temps de considérer des alternatifs comme la légalisation du cannabis et le combat contre la pauvreté à travers des programmes de développement communautaire. Il faut un système qui promeut le développement des personnes pas juste dans le domaine éducatif pour qu’elles aient la possibilité de devenir des êtres humains complets.


DOMINIQUE CHAN LOW (Kinouete) :
« 8 cas sur 10 liés à la drogue au CYC »

L’interpellation récente d’un collégien de 15 ans en possession de 25 doses d’héroïne vient alarmer sur l’urgence de prendre le taureau par les cornes. Votre analyse de la situation actuelle ?

La drogue est dans les collèges depuis assez longtemps, soit environ une dizaine d’années, que ce soit dans le privé, dans les collèges confessionnels comme les collèges d’État. On constate qu’il y a de plus en plus de jeunes de 12-15 ans qui sont utilisés par les trafiquants et qui font passer la drogue dans les collèges. 25 doses d’héroïne sur un jeune de 15 ans, c’est énorme.

Nous pouvons imaginer qu’il y en a plus qui circulent dans d’autres établissements si un seul élève a sur lui 25 doses. C’est très alarmant d’autant que c’est très facile de convaincre un jeune d’y goûter, surtout avec le Peer Pressure autour. Si le jeune a emmené 25 doses, il doit savoir qu’il y a un marché dans son collège.

La nouveauté et le danger aujourd’hui, semble-t-il, est que comme l’a soutenu Arvin Boolell, la drogue synthétique serait vendue à Rs 25 seulement dans des établissements scolaires… Quelles mesures prendre pour combattre la drogue devenue si facilement accessible parmi les jeunes, moins chère qu’une boisson gazeuse ?

C’est très accessible surtout que dans les établissements scolaires, les trafiquants savent très bien que les jeunes n’ont souvent pas beaucoup d’argent et donc ils trouvent un moyen de ne leur demander que peu d’argent mais avec tous les consommateurs, cela fait beaucoup d’argent.

Lorsque le produit est accessible, davantage de jeunes y succombent. D’où le danger : cela commence avec de la drogue synthétique pour aller vers des drogues plus dures si le jeune recherche d’autres sensations.

Ce qui est désolant, c’est que bien souvent, ce sont des jeunes issus de milieux vulnérables, ayant besoin d’argent, et donc des cibles plus faciles qui deviennent des passeurs. Ce sont aussi ces derniers qui se retrouvent derrière les barreaux alors que les barons ne sont nullement ennuyés par la loi. Comment mieux protéger ces jeunes vulnérables ?

En effet, beaucoup de jeunes de 12-13 ans ne vont pas au collège. Ils traînent les rues et finissent comme des passeurs, s’asseyant et faisant le guet. Il y a l’appât du gain. Ils sont attirés par l’agent facile en comparaison à quelqu’un qui doit travailler pour avoir son pain.

Ils n’ont aucun travail à faire si ce n’est que s’asseoir et faire le guet. Les parents, eux, ne sont souvent pas là pour les encadrer. Ils proviennent souvent de familles brisées et la drogue est présente dans son endroit. Là où le bât blesse, c’est que ces endroits sont parfois très difficiles d’accès aux travailleurs sociaux, voire pour la police.

Il faut les extraire de ces endroits en journée, en les intégrant dans un milieu scolaire qui pourrait soutenir leurs besoins. Beaucoup ne savent ni lire ni écrire. Les autorités doivent extraire ces enfants de cet environnement pour les emmener dans les centres de jeunesse. Au Correctional Youth Centre (CYC), par exemple, huit sur dix enfants y sont pour une affaire de drogue, que ce soit consommation ou petit trafic. En outre, quand nous pensons qu’à la prison, 55 % des détenus ont moins de 30 ans. Et, environ 85% sont en lien avec des délits de drogue.

Beaucoup sont issus de milieux vulnérables, pas que des cités mais des villes et villages. Ce n’est plus restreint dans des endroits spécifiques.

Comment changer la donne pour ces jeunes ?

Il y a plusieurs types de mesures dont la prévention. Mais, la prévention doit venir de l’éducation, pas qu’à la maison mais aussi à l’école et dans la communauté. Nous pouvons faire de la prévention mais quel suivi y a-t-il après à l’école, à la maison et dans la communauté ?

Pour convaincre un jeune, il ne suffit pas simplement de dire que la drogue, ce n’est pas bon, il faut des activités autour pour qu’ils ne soient pas tentés. Cela doit commencer à l’école d’abord. Il faut peut-être un personnel dédié à la prévention comme un Social Worker qui détecte les problèmes des jeunes et qui réfèrent les cas à des instances concernées, soit des ONG ou les autorités concernées.

Le travail de sensibilisation aux méfaits de la drogue est-il vain ou n’est-il pas assez présent ?

Ce n’est pas suffisant car nous n’avons pas accès à certains endroits. L’accès à ces jeunes n’est pas toujours facile. Certains sont à l’école mais d’autres, on ne sait pas où ils vont. C’est difficile d’aller dans tous les endroits de l’île. Si on ne voit que ceux qui sont à l’école, on ratera ceux qui sont déscolarisés.

Vers quelles autres mesures retentissantes aller aujourd’hui pour prévenir et pour lutter contre ce fléau ?

Le sport peut aider énormément. Avant, on avait beaucoup d’activités sportives comme les intercollèges et dans les centres régionaux pendant les vacances. Il faut pouvoir remettre le sport au centre de la vie du jeune à Maurice, lui faire comprendre que le sport est accessible à tous. Il faut lui montrer une autre facette de la vie et embarquer les parents dans la prévention. Les moniteurs d’éducation physique devraient être plus présents dans des clubs et stades après les heures de classe.

En tant qu’ancien athlète et coach d’athlétisme, je pense qu’il faut que les anciens sportifs ayant pu représenter notre pays au plus haut niveau puissent agir comme des modèles pour les jeunes dans les écoles, communautés et autres endroits sportifs.

En conclusion ?

Le problème, c’est que nous sommes en train d’avoir une génération qui tombe dans ce fléau et beaucoup seront en prison une fois devenus adultes. 55% des détenus ont entre 18 et 30 ans. C’est une génération qui doit pouvoir se ressaisir et pouvoir dire non à la drogue et oui à une vie plus saine. Il faut les convaincre qu’il peut y avoir un avenir meilleur en ne vendant pas de la drogue.

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