Le malaise grandit dans les couloirs d’Airport Management Ltd (AML), en particulier au sein de l’unité Airfield Operations and Rescue & Firefighting Services (RFFS), où des allégations de favoritisme, de gestion opaque et de manquements éthiques secouent l’équipe. Au centre des critiques : le Head of Airfield Operations and RFFS, dont les pratiques suscitent une vague d’indignation interne.
La récente décision de réintégrer une ancienne employée dans cette unité clé, après son transfert dans une autre section, a mis le feu aux poudres. Cette personne avait été déplacée sous l’ancien CEO en raison de soupçons de proximité inappropriée avec le Head of Airfield. Malgré les réserves exprimées en interne, elle a récemment été rappelée dans la même unité par ce dernier, provoquant une levée de boucliers parmi les employés.
Plusieurs agents dénoncent un traitement de deux poids, deux mesures : « Certaines collègues ont été mutées pour des raisons floues, parfois liées à leurs opinions politiques, pendant que d’autres, proches du pouvoir, reviennent sans souci », confie une source interne.
Les témoignages recueillis dressent le portrait d’un responsable usant de son autorité pour protéger certaines employées avec lesquelles il entretiendrait une relation de proximité. « Li protez tou bann madam ek tifi ki rant dan so cercle, ek si to pa d’accord ar li, li fer to lavi vinn misère », accuse un employé sous couvert d’anonymat.
Un épisode en particulier continue de faire grincer des dents : un dimanche, le Head of Airfield aurait été vu en compagnie de l’agente concernée pendant plus de deux heures dans une zone à accès restreint. Si l’événement avait été porté à la connaissance de la direction, aucune sanction formelle n’avait suivi.
Une autre affaire embarrassante ternit l’image du service. Une employée du RFFS, admise avec un certificat falsifié, aurait été dégradée au poste de General Handiworker (GHW) après découverte de la fraude. Toutefois, elle continuerait à bénéficier d’avantages logistiques réservés aux cadres : bureau, ordinateur, téléphone, et grande liberté de mouvement. Les plaintes visant son comportement seraient systématiquement ignorées, alimentant le ressentiment parmi les collègues.
Des décisions de nomination en poste d’intérim (acting) seraient prises sans suivre les procédures internes, renforçant un sentiment d’injustice généralisée. De plus, des cas de falsification de jours de congé, tolérés par la direction, seraient monnaie courante, selon plusieurs témoignages.
Autre sujet de discorde : alors que les autres chefs de service n’ont droit qu’à une seule secrétaire, le Head of Airfield en disposerait de deux. Par ailleurs, certaines femmes – supposément proches de celui qu’on décrit comme un « Casanova » et qui aurait déjà été signalé pour des comportements inapproprié – seraient volontairement éloignées du terrain, cachées dans des bureaux, alors même que le service manque cruellement d’effectifs.
Des cas présumés de harcèlement auraient été signalés, mais jamais véritablement instruits. Plusieurs employés affirment avoir été menacés lorsqu’ils tentaient de dénoncer certaines pratiques. Le silence autour de ces affaires, conjugué au favoritisme perçu, alimente un climat anxiogène.
Face à ce qu’ils qualifient de dérives graves, les employés réclament des mesures urgentes : « Nous ne pouvons plus continuer dans ces conditions. Nous demandons au nouveau CEO de faire toute la lumière sur ces pratiques et de rétablir un climat sain et équitable. » Le département des ressources humaines aurait été informé depuis plusieurs semaines de l’ensemble de ces dysfonctionnements. À ce jour, aucune action disciplinaire n’a été rendue publique.