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Syndicalisme – Guerre fratricide : Reeaz Chuttoo réclame un face-à-face avec Ashok Subron

Le président de la Confédération des Secteurs Public et Privé (CTSP), Reeaz Chuttoo, a réclamé lundi, lors d’une conférence de presse tenue au siège de la confédération, à Rose-Hill, un face-à-face avec le négociateur de la General Workers Federation et du Joint-Negotiating Panel (JNP), Ashok Subron. « Je lui demande gentiment et humblement un débat public arbitré par n’importe quelle presse du pays. À ce moment, nous verrons qui est un syndicaliste fréquentant les couloirs du gouvernement et qui a vendu ses camarades afin d’obtenir un ticket électoral. »

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Ashok Subron, selon lui, « vend du rêve » et refuse systématiquement de s’asseoir à côté de la CTSP. « J’aimerais qu’il accepte ce débat, à n’importe quelle heure et n’importe quel jour, puisqu’il aspire à représenter les travailleurs au Parlement. C’est nous les syndicalistes sincères et honnêtes », dit-il. Tout en profitant de l’occasion pour répéter que le mot d’ordre de grève générale – à l’exception de ceux qui ne sont pas couverts par les Remunerations Orders – est maintenu pour la fin octobre, en attendant le réajustement salarial.

La secrétaire générale de la CTSP, Jane Ragoo, a abondé dans le même sens. Après quoi elle a estimé que, « grâce à la prise de position de la CTSP », Business Mauritius a dû faire machine arrière à travers une deuxième lettre adressée à ses membres pour leur dire qu’il souhaitait qu’il y ait la paix sociale face à une menace de déclencher une grève générale dans le pays. « La CTSP a eu le courage de dire que Business Mauritius a fauté en demandant à ses membres de ne pas respecter la loi. La loi est très claire, le dernier jour pour Business Mauritius de décider de la marche à suivre, c’est bien ce lundi », affirme-t-elle.

Jane Ragoo poursuit : « Nous avons adressé une lettre à la direction des entreprises dont les employés sont membres de la CTSP pour connaître leurs intentions. Beaucoup ont fait savoir qu’elles payeront fin octobre et que le retard est dû à un problème technique. » Une de ces entreprises, explique encore la syndicaliste, a fait savoir qu’elle effectuerait le réajustement en termes d’allocation avant de l’intégrer dans le salaire. « Zot kone si zot pa peye, travayer pou zete. Travayer pa bann linbesil. Zot fini konpran. An zeneral, lalwa dir bizin peye. Patron avway let kouma dir enn Leta dan Leta. Zot dir pa pou peye. Ou pa gagn drwa fer sa », fait-elle encore ressortir.

« Apel nou sindicalis koulwar, apel nou seki ou anvi, me nou kone ki apel lagrev. De fwa nou finn lagrev de lafin. Komie lagrev de lafin Subron finn fer ? » se demande la secrétaire générale de la CTSP, en ajoutant que la première grève de la faim remonte à 2016, et concernait les chauffeurs de White Sand Tours, alors qu’une deuxième grève avait duré dix jours et avait été tenue au Jardin de la Compagnie. Une grève qui concernait cette fois les Domestic Workers et les travailleurs de la zone franche.

« Tou parti politik dir nou poz kandida. Nou’nn konbat pou dimounn mizer. Lorsque Shakeel Mohamed était au pouvoir, sous l’ancien régime, Ashok Subron avait fait circuler un tract qui disait que j’avais été complice pour faire changer la loi sur la grève. À quel moment avais-je été complice ? » ajoute-t-elle « Mwa, mo enn dimounn ki fek sap dan enn grav maladi. Mo fer mo travay ek mo leker. Ek mo pou kontinie manz ek ninport ki gouvernman ki vini. C’est grâce à nous que la Workers Rights Act a vu le jour. Nou pa les ninport ki vander fatig nou », conclut Jane Ragoo.

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