Dans une lettre adressée au Commissaire de Police, M. Haniff Peerun, CSK, président de la Mauritius Labour Congress (MLC) et de l’African Workers Federation (AWF), exprime son inquiétude face aux accusations récentes visant le plus haut responsable de la police. Selon lui, les circonstances actuelles imposent un devoir de transparence et d’intégrité, ce qui justifierait la démission du commissaire afin de permettre une enquête équitable et indépendante.
M. Peerun souligne l’importance d’une enquête approfondie, non seulement pour établir la véracité des accusations mais aussi pour éviter que l’investigation se concentre uniquement sur la source de la fuite des informations. Une enquête impartiale, selon lui, redonnerait aux citoyens une foi vacillante dans les institutions. “Notre démocratie est ébranlée, et notre réputation internationale ternie”, affirme-t-il, rappelant que cette affaire a même suscité des discussions au sein du parlement britannique.
Le poste de commissaire de police, une fonction constitutionnelle censée protéger la société sans discrimination, exige un niveau de respect et d’intégrité. Dans ce contexte, M. Peerun insiste sur le fait que le départ du commissaire serait la voie la plus honorable pour permettre à ses subordonnés de mener une enquête indépendante, essentielle pour restaurer la confiance dans l’institution.
Pour lui, une société sans police digne de ce nom est une société perdue, vouée à l’anarchie. Le président du MLC et de l’AWF espère que le commissaire tiendra compte de la gravité de la situation et agira en conséquence, mettant l’intérêt national au-dessus des considérations personnelles.