Speaker Shirin Aumeeruddy-Cziffra : « Le créole n’est pas officiellement reconnu comme langue parlementaire »

La Speaker de l’Assemblée nationale, Shirin Aumeeruddy-Cziffra a, lors de son intervention à l’occasion d’une réception donnée par le KIP Center for Leadership, mercredi, à Eureka, précisé sa position concernant l’utilisation de la langue créole au Parlement. « Le créole n’est pas officiellement reconnu comme langue parlementaire », a-t-elle précisé.

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Évoquant sa décision de ne pas permettre à la Junior Minister Joanna Bérenger de prononcer son discours en créole au Parlement mardi dernier, Shirin Aumeeruddy-Cziffra a expliqué qu’elle soutient l’introduction du créole au Parlement. Toutefois, il y a « des procédures à respecter et des discussions à mener avant que cela ne devienne une réalité », a-t-elle dit. Elle a précisé que sa démarche en interrompant Joanna Bérenger, qui s’apprêtait à prononcer un discours en créole, n’était pas contre l’usage de la langue créole au Parlement. « Mon devoir consiste à assurer le respect de la Constitution et des lois en général. Le créole n’est pas officiellement reconnu comme langue parlementaire », a-t-elle expliqué

Shirin Aumeeruddy-Cziffra, qui était l’invitée d’honneur de la réception organisée par le KIP Centre for Leadership, a partagé son expérience personnelle, mettant en lumière les défis qu’elle a dû surmonter, notamment face à la discrimination. Elle a également salué le soutien de figures progressistes, son père tout d’abord, et ses colistiers politiques de l’époque, Jean-Claude de l’Estrac, Jayen Cuttaree et Paul Bérenger, qui lui ont donné « l’espace d’exister pleinement » dans sa carrière politique.

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Elle a réaffirmé l’importance d’encourager plus de champions masculins pour amener un changement positif. « Je suis reconnaissante pour le chemin parcouru, mais il reste encore beaucoup à faire pour construire une société véritablement inclusive », a-t-elle affirmé.
Elle a également fait référence à son livre De l’ombre à la lumière, qui met en avant les droits des femmes et a rappelé que « toutes les femmes n’aiment pas nécessairement être sous les projecteurs ».

À l’occasion du mois historique de la Femme, le KIP Center for Leadership avait réuni mercredi dernier à la Maison de l’Étoile, Eureka, un grand nombre de femmes leaders dont ses clients et partenaires pour célébrer les parcours inspirants de femmes leaders. Lillka Cuttaree, directrice du KIP Center, a rappelé le rôle pionnier joué par l’organisation depuis près de dix ans pour promouvoir le leadership féminin. Elle a également souligné l’urgence d’agir dès maintenant « afin d’éviter d’attendre encore plusieurs générations » pour atteindre une véritable égalité des genres.

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« Selon le World Economic Forum, il faudra plus de 100 ans pour combler cet écart. Les champions du genre dans le secteur privé ont le pouvoir de changer la donne en investissant différemment dans les femmes dirigeantes », a déclaré la Speaker. Elle a aussi annoncé la reprise du programme de leadership au féminin, le Leading Women 2025. La directrice de Kip Center for Leadership a invité les acteurs économiques et politiques à redoubler d’efforts pour faire avancer l’agenda du leadership inclusif.

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