SIDA : PILS enclenche sa deuxième semaine de dépistage

– Annette Ebsen Treebhoobun (directrice) : « Dépister, c’est la clé pour mieux protéger les patients »

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“Depistaz, se premie pa.” C’est le slogan adopté ce 23 novembre 2021 par l’Ong PILS qui donne le coup d’envoi à Maurice de la deuxième édition de la Semaine internationale du dépistage (SID). Il s’agit d’une initiative de Coalition Plus, réseau international de lutte contre le VIH et les hépatites virales, dont PILS fait d’ailleurs partie.

Dans le cadre de cette activité communautaire, l’association intensifie ses actions d’information, de sensibilisation et de dépistage du VIH en particulier, mais aussi des hépatites virales et des IST. Ce faisant, elle s’associe à la mobilisation mondiale pour la reconnaissance effective du statut des agents de santé communautaires.
Cette campagne que PILS organise pour la deuxième année consécutive à Maurice se tient jusqu’au 27 novembre 2021 dans trois localités : Chebel, Rivière-des-Anguilles et Riambel. Un programme revu et allégé en raison des nouvelles restrictions en vigueur depuis la mi-novembre à cause de la hausse récente des cas de Covid-19, et maintenu car le dépistage demeure essentiel. En effet, en raison de la fermeture des centres communautaires, ces activités seront menées dans des cliniques mobiles de l’association qui sillonnent les quartiers des trois régions précitées.

Durant toute cette semaine, PILS propose des actions d’information, de sensibilisation et de dépistage du VIH, de l’hépatite C et des infections sexuellement transmissibles (IST), gratuitement, sans jugement, en toute confidentialité et sécurité, dans le respect des gestes barrières, sous le slogan “Depistaz, se premie pa”, ou “Dépister, c’est la clé”.
« C’est une grande fierté pour nous de prendre part à cette initiative mondiale, lancée en 2020 par Coalition Plus dont nous sommes membres », a déclaré Annette Ebsen Treebhoobun, directrice exécutive de PILS. Et d’ajouter : « À travers cette initiative, nous contribuons aux objectifs nationaux de lutte contre le VIH, dans un contexte où l’épidémie de VIH à Maurice se généralise. Les nouvelles transmissions surviennent surtout dans le cadre de relations sexuelles hétérosexuelles et les services de santé publique sont mobilisés pour faire face à une déferlante de cas de Covid-19, mais aussi à la riposte mondiale contre l’épidémie. » Dépister, a-t-elle rappelé, demeure la clé pour la protection des patients et de toutes les Personnes vivant avec le VIH.

Il est important pour PILS, a poursuivi Annette Ebsen Treebhoobun, d’« être au plus près des communautés pour faciliter la détection de nouveaux cas de VIH, d’hépatite C et d’IST ». Car se faire dépister est une première étape fondamentale vers le traitement, la prévention et le soin. Le dépistage, pour rappel, permet aux patients de vivre bien et longtemps avec le VIH, sans risquer de le transmettre « si on suit correctement son traitement et qu’on a une charge virale indétectable ». De même, tout comme la thérapie antirétrovirale pour le VIH, le traitement contre l’infection à l’hépatite C est gratuit à Maurice, et on peut en guérir.

Cette deuxième édition de la SID a été enclenchée avec le soutien des collaborateurs de PILS et de ses activistes volontaires qui ont mobilisé depuis plusieurs semaines les forces vives des régions où PILS intervient durant cette semaine. L’événement a également une dimension régionale pour PILS qui, en tant que porteuse de la Plateforme Océan Indien de Coalition Plus, donne son appui aux associations communautaires AFSA à Madagascar et Sida Espoir et TAS aux Comores dans le cadre de leur participation à la SID à travers des actions de dépistage, de plaidoyer et de formation.

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