Série sans qualification : Hans Margueritte soumet sa démission de la NEF

Le Chief Executive Officer (CEO) de la National Empowerment Foundation (NEF), Hans Margueritte avec des salaires de Rs 223 075 par mois, a soumis sa démission de l’organisme hier après-midi. Ce développement intervient quinze jours après sa prise de fonctions. À l’Assemblée nationale, mardi dernier, ses qualifications avaient provoqué la polémique mais aussi un gros embarras politique pour la ministre de tutelle, Fazila Jeewa-Daureeawoo.
La nomination de l’ancien maire de la ville de Curepipe le 9 octobre a suscité des interrogations concernant la pratique des nominations au sein des institutions gouvernementales. L’interpellation de Michael Sik Yuen à l’adresse de la ministre de l’Intégration et de la sécurité sociale Fazila Jeewa-Daureeawoo avait permis de mettre en exergue le package salarial mensuel de Hans Margueritte, soit de Rs 223 075.
À une interpellation supplémentaire de Rajesh Bhagwan, la ministre a fait comprendre que le CEO de la NEF avait entrepris des études secondaires jusqu’à la Form V.
« Mo’nn fer prev toultan dan mo lavi ek mo ankor pe lite pou montre le meyer de mwa. Mo dekouraze azordi me demin mo pou releve pli for e zot finn donn mwa lafors pou kontinie lite pou enn zour meyer », a fait comprendre Hans Margueritte sur son compte Facebook hier après-midi.
Ce n’est pas la première fois qu’un nominé politique sous-qualifié du MSM se retrouve à la tête d’une institution gouvernementale avec notamment deux autres cas mis en exergue depuis le début l’année. Les cas de Zaïd Heera et Presley Paul avaient défrayé la chronique. Le premier nommé à la tête de la Mauritius Meat Authority (MMA) a dû démissionner en juillet dernier en raison d’irrégularités entourant ses qualifications académiques. Une enquête menée par le ministère de l’Agro-industrie avait révélé que Zaïd Heera avait fourni des informations inexactes sur son parcours académique.
Le cas Presley Paul avait été étalé à travers une Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval. Le principal concerné a été contraint de quitter son poste de directeur général de la Mauritius Ports Authority (MPA) suite à la déclaration du Premier ministre, Pravind Jugnauth, au Parlement, selon laquelle il ne possédait pas les qualifications requises pour occuper une telle fonction.
Ces nominations mettent en évidence les graves lacunes dans la manière dont des Ti-Kopin sont choisis pour être à la tête des institutions gouvernementales. Malgré les promesses du MSM en 2014 de réformer les nominations politiques en introduisant des appels à candidature, notamment pour les postes de CEO. Cette promesse a visiblement été « dan vid » avec ces choix qui persistent sans vérification adéquate des qualifications académiques.

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