Séminaire FCSOU – Shirin Aumeerddy-Cziffra  : Le GM « travaille sérieusement » sur l’introduction du KM au Parlement

La Speaker de l’Assemblée nationale, Shirin Aumeeruddy-Cziffra, a annoncé que le gouvernement « travaille sérieusement » sur l’introduction de la langue créole au Parlement aussi bien que celle de la langue des signes. C’était, hier, aux United Docks, au Caudan, dans le cadre d’un séminaire organisé par la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU) sur le thème Women’s Role as Trade Unionists .

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L’occasion pour la Speaker de remettre un Shield à la secrétaire administrative de la FCSOU, Renu Ragoonath Ragnuth, pour son dévouement dans l’organisation des activités syndicales. Cela en présence de la Junior Minister au ministère de l’Égalité des Genres, Anishta Babooram, du président de la FCSOU, le Dr Vinesh Sewsurn, et du négociateur de la fédération, Narendranath Gopee.

« Nous avons réalisé que beaucoup de gens aiment suivre en direct (ou en différé) les travaux parlementaires.  Auparavant, les gens étaient en colère et ne visionnaient pas cela. Maintenant, lorsque je marche dans la rue, on m’arrête pour dire qu’ils sont satisfaits. J’espère que cela va durer cinq ans.  J’ai réalisé aussi que les gens auraient préféré savoir ce qui se passe au Parlement », a déclaré Shirin Aumeeruddy-Cziffra.

Jusqu’à tout récemment, a-t-elle ajouté, elle travaillait en tant qu’avocate et à l’âge de 25 ans, elle avait débuté sa carrière en cette qualité de conseil légal à la General Workers Federation, pour les syndicats de l’industrie sucrière, l’Union of Bus Industry Workers et la Municipal Workers Union.

À l’époque, a-t-elle mis en exergue, en plein état d’urgence, on n’avait pas le droit de tenir des meetings publics. « Mon premier discours syndical a eu lieu au défunt Cinema Hall à Rose-Hill. À l’époque, les syndicats ont joué un rôle important pour enlever l’état d’urgence », a-t-elle fait ressortir.

Évoquant la situation des femmes à Maurice, Shirin Aumeeruddy-Cziffra a déclaré qu’auparavant, lorsqu’une femme se mariait sous le régime de communauté des biens, elle n’avait pas le droit d’ouvrir un compte bancaire ou de gérer ses biens.
Elle a affirmé par ailleurs : « Depuis trente ans, je ne fais plus de la politique mais j’ai quand même un passé politique. À l’époque, le PTr, le MMM, le MMMSP de Dev Virahsawmy et compagnie ainsi que les syndicats des femmes ont fait avancer la cause féminine. De nos jours, la seule femme qui continue à porter le flambeau des femmes dans le monde syndical, c’est Jane Ragoo », a-t-elle fait remarquer.

Pour sa part, la Junior Minister au ministère de l’Égalité des Genres, Anishta Babooram a laissé entendre que dans le cadre du programme gouvernemental, l’annonce de la création d’une commission de révision constitutionnelle constitue une étape décisive vers l’augmentation du nombre de femmes au Parlement. « Il s’agit d’une avancée majeure pour garantir l’égalité des sexes au sein de notre institution politique, car la représentation est essentielle. Par ailleurs, l’engagement en faveur de l’égalité de rémunération pour un travail égal est l’une des avancées les plus cruciales, ce qui deviendra une réalité conformément à notre programme gouvernemental », déclare-t-elle en ajoutant que : « nous constatons également une tendance encourageante avec l’augmentation du nombre de femmes ministres et Junior Ministers. La nomination de Shirin Aumeeruddy-Cziffra à la présidence de l’Assemblée nationale est particulièrement encourageante. »

Le président de la FCSOU a déclaré que dans le passé, les femmes étaient perçues comme un sexe inférieur et étaient marginalisées dans les domaines social, économique et industriel. « Nous observons une tendance inquiétante : certaines dirigeantes sont injustement critiquées pour leur féminisme excessif. Ensuite, des femmes sont délibérément nommées à des postes de direction précaires, ce qui accroît les risques et les critiques, et conduit finalement à leur licenciement », a souligné le Dr Vinesh Sewsurn.
C’est pourquoi, malgré une représentation accrue des femmes aux postes de direction, il est urgent qu’elles s’impliquent dans les activités syndicales, devait-il s’appesantir. Le président de cette fédération a conclu en substance : « Le syndicalisme est la voie appropriée pour garantir un travail décent aux femmes, l’égalité des sexes, la justice sociale et l’élimination de la discrimination au travail. »

Pour sa part, le négociateur de la FCSOU, Narendranath Gopee, a plaidé en faveur d’une Woman’s Year  pour mettre l’accent sur la contribution des femmes dans le développement du pays. La discrimination à l’égard des femmes dans la fonction publique n’existe plus, la plupart des conventions de l’OIT ayant été ratifiées et traduites dans les lois du travail, dit-il.

La grille salariale dans la fonction publique n’est pas classifiée en termes de sexe/genre. « Valeur du jour, dans le monde syndical on souhaite avoir des femmes ayant la trempe d’Anjalay Coopen », a souligné M.Gopee. Le négociateur a également fait part de sa déception qu’un certain nombre de femmes ait décliné leur participation à ce séminaire en raison d’engagements professionnels. « Vous devriez être là aujourd’hui pour partager vos points de vue.  Il faut bien mettre cela en tête. Ne croyez pas que vous allez tuer le travail.  C’est le travail qui finira par vous tuer », a avancé le syndicaliste.

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