Selon Global Aviator du 18 avril 2025 : l’aéroport de Gatwick au cœur d’un réseau international de drogue et de blanchiment

  • Air Mauritius citée parmi les compagnies aériennes surveillées par la NCA au même titre qu’Emirates et British Airways

Une enquête de grande envergure menée par la National Crime Agency (NCA) du Royaume-Uni secoue l’aéroport de Gatwick. Tout a commencé par la découverte de cocaïne d’une valeur de plus de £100,000, soigneusement dissimulée derrière un panneau dans les toilettes d’un avion de British Airways en provenance d’Orlando, en Floride.

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La cache a été trouvée par un ingénieur lors d’une inspection de maintenance de routine. Selon une source proche de l’enquête, cette découverte révèle une faille de sécurité « extrêmement inquiétante ». Le fait que la drogue ait pu être embarquée et dissimulée sans être repérée montre un degré d’organisation élevé et suscite de vives inquiétudes.

Les enquêteurs pensent que la cachette dans les toilettes a été aménagée par une personne connaissant parfaitement la configuration de l’appareil. Ils estiment également que ceux qui devaient récupérer la drogue ont été pris de court, ignorants du fait que l’avion allait être immobilisé pour maintenance.

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Mais cette découverte n’est que la partie émergée de l’iceberg. L’enquête, désormais internationale, a mis en lumière un système beaucoup plus vaste. Gatwick serait devenu un véritable carrefour du trafic de drogue et du blanchiment d’argent, avec la complicité présumée de certains employés de l’aéroport. Selon les enquêteurs, les trafiquants utiliseraient l’aéroport non seulement pour faire entrer de la drogue au Royaume-Uni, mais aussi pour en exporter vers d’autres destinations.

Des employés, notamment des agents d’entretien et des manutentionnaires de bagages, ont été discrètement placés sous surveillance. Certains ont accepté de collaborer anonymement par peur de représailles. Des images de vidéosurveillance remontant à plusieurs semaines ont également été saisies.

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Air Mauritius est dans le collimateur de la NCA. Les enquêteurs soupçonnent que des narcotiques soient transférés à bord de ses avions à Gatwick, puis expédiés vers l’île Maurice, où sévit actuellement une grave crise liée à la drogue. Des valises dites « fantômes » – sans propriétaire ni étiquette – ont été retrouvées à bord de vols à destination de Maurice, ce qui soulève de sérieux soupçons de trafic organisé.
Plusieurs compagnies figurent désormais sur une « liste d’intérêt », dont British Airways et Emirates Airlines, soupçonnées de servir de vecteurs à des cargaisons illicites, incluant drogues, diamants et fonds blanchis.
Selon les autorités britanniques, il s’agit là d’une faille de sécurité majeure qui exige des mesures urgentes.

L’affaire de la valise baladeuse de MK rebondit

Alors que l’aéroport de Gatwick est au cœur d’une vaste enquête de la National Crime Agency (NCA) britannique pour son implication présumée dans un réseau international de trafic de drogue et de blanchiment, une affaire embarrassante impliquant un vol d’Air Mauritius en direction de Londres refait surface.

Le 14 février 2025, une valise appartenant à un passager de la classe affaires s’est retrouvée transportée, avec celles de l’équipage, dans un conteneur normalement dédié uniquement au personnel. À l’arrivée à Gatwick, la valise a été embarquée dans le bus du staff, transportée à l’hôtel sans que personne ne signale sa présence, et ce n’est qu’à la réception que son caractère étranger a été découvert. Une simple confusion logistique, selon Air Mauritius, qui insiste : « Pas de valise fantôme, pas de cover-up », en ajoutant que la valise avait été ramenée à l’aéroport pour vérification, avant d’être remise au passager mauricien. Cette information fournie par Air Mauritius n’a jamais été soutenue par aucun document émanant de l’aéroport de Gatwick

Mais pour de nombreux employés et observateurs, la gestion interne de l’incident reste choquante, dans un contexte où l’aéroport de Gatwick est désormais identifié comme une plaque tournante du trafic de stupéfiants, et où des valises non identifiées sont justement au cœur des pratiques frauduleuses dénoncées par la NCA, cette « simple erreur de traitement » pose question.

Face à un système de plus en plus infiltré, le traitement administratif de l’affaire par Air Mauritius apparaît en complet décalage avec les enjeux sécuritaires actuels. La compagnie nationale refuse toute faille ou négligence, mais évite soigneusement d’aborder les implications plus larges en matière de sécurité aéroportuaire. Et c’est précisément ce silence qui dérange.

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