Sécurité sur les chantiers de construction : Des avancées significatives… mais encore loin du compte

— Il y a 15 ans, le drame de l’effondrement d’un échafaudage à la cybercité d’Ébène

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Alors que, depuis toujours, les drames mortels endeuillent certains secteurs d’activité comme la construction et la manufacture, la sécurité, pourtant érigée en priorité, suscite encore beaucoup de débats. De la manipulation d’outils lourds à l’utilisation de produits chimiques, en passant par les travaux en hauteur, les chantiers sont des lieux où les accidents peuvent survenir à tout moment. 15 ans, jour pour jour, après le triste épisode de l’effondrement d’un échafaudage à la cybercité d’Ébène ayant coûté la vie à un ouvrier de la firme PADCO, et blessé sérieusement huit autres salariés, Week-End revient sur ce triste épisode, tout en épiloguant sur la réalité des accidents graves et mortels, sur la spécificité de ces chantiers, la surreprésentation de certaines catégories de travailleurs dans ces accidents et sur les dispositifs de prévention et de sécurité mis en place par la firme General Construction Company (GCC).

Mercredi 14 septembre 2009. Il est 8h. Un échafaudage métallique, haut de 30 mètres, s’écroule d’un bâtiment en construction à Ébène. Compte tenu de la gravité de l’accident, l’information se répand comme une traînée de poudre dans le pays. À midi, huit des neuf accidentés avaient pu être dégagés des débris. Seul Jean Robert Lamarre est encore coincé sous les amas de ferrailles et de tuyaux. Les longues recherches, à l’aide d’un engin de levage, permettront de le retrouver quelques heures plus tard. Il décédera le 22 octobre 2009 des suites de ses blessures. Ce drame jète une lumière crue sur le laxisme dont font preuve certains acteurs du secteur de la construction, mettant en péril la vie de leurs employés. Quatre ans plus tard, en décembre 2015, Phil Alain Didier Company Ltd (PADCO), chargée de la sécurité des travaux, est reconnue coupable en Cour industrielle de n’avoir pas assuré la sécurité des ouvriers. Outre la compagnie PADCO, condamnée à payer deux amendes, figurait aussi sur le banc des accusés Marie Angelique Ravina Jolicoeur, qui agissait comme sous-traitante en fournissant des ouvriers pour ce chantier à Ébène. Elle a été reconnue coupable de non-respect des normes de sécurité des ouvriers.

Plusieurs décisions fortes avaient été prises après le triste épisode du 14 septembre 2009, à l’instar de la promulgation, en avril 2011, par le Conseil des ministres, de l’Occupational Safety and Health (Scaffold) Regulations en vue de minimiser, voire éliminer les risques d’accident au travail provoqués par les échafaudages dans le secteur de la construction. La coïncidence a voulu que ce même jour, Gérard Lapunaire, un maçon de 52 ans, ait fait une chute d’un échafaudage sur un site de construction à Pointe-aux-Sables. Il est décédé deux jours après sur son lit d’hôpital. L’effondrement spectaculaire d’un échafaudage, le 19 octobre 2011, depuis un bâtiment de la Bramer House, à Ébène, ayant coûté la vie à un ouvrier d’Ireko Construction, et fait 19 blessés, avait remis sur le tapis les lacunes autour de la sécurité sur les chantiers n’est pas seulement une obligation légale, mais aussi un impératif moral. Le chantier de Côte d’Or par exemple a connu son lot de drames avec trois morts et un blessé grave. C’est ce qu’avait révélé le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, lors d’une PNQ en juin 2019.

« Ils repeignent de vieux échafaudages ! »

Coût, négligence, manque de coordination… Lors de la construction de maisons individuelles, les freins au respect des conditions d’hygiène et de sécurité restent grands. Pour réduire les coûts et tenir les délais, certaines entreprises du bâtiment accumulent les négligences et infractions au code du travail, susceptibles d’engendrer de graves accidents du travail. « Ils repeignent de vieux échafaudages pour les réutiliser sur le chantier. On se retrouve souvent avec des jeunes qui ne savent pas assembler ou démonter un échafaudage. Lorsqu’on proteste, on nous montre la porte de sortie », souligne un maçon. Ce sont surtout les petits contracteurs qui sont pointés du doigt, car il faut être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que les choses ont évolué du côté des grandes firmes de construction, qui ne lésinent pas sur les moyens pour assurer une protection optimale à leurs employés.

Quelles sont les pratiques de sécurité chez General Construction (GCC) ? Nous avons posé la question à la cellule de communication de la compagnie engagée dans des projets pharaoniques depuis quelques années : « Chez GCC, la sécurité des travailleurs sur les chantiers est une priorité absolue. Bien que l’Occupational Safety and Health Act 2005 impose des mesures strictes aux entreprises mauriciennes de construction, GCC va au-delà des exigences légales. Depuis toujours, nous nous efforçons d’instituer une culture de la sécurité, avec un objectif de zéro accident. Nous combinons une surveillance interne avec des contrôles externes réguliers, ce qui permet de minimiser les risques d’accident et d’assurer un environnement de travail sûr pour tous les intervenants. Nous avons mis en place un Safety Management System (SMS) accessible via une plateforme numérique qui permet à chaque chef de chantier d’avoir un accès direct aux protocoles de sécurité, aux procédures, ainsi qu’aux dispositifs de prévention. Ce système est conçu pour faciliter le suivi des actions et l’application des mesures de sécurité sur le terrain. Le Site Manager joue un rôle clé dans le respect et la diffusion de ces protocoles. Il est responsable de veiller que les pratiques de sécurité soient respectées quotidiennement. Il est soutenu par une équipe dédiée de quatre Health and Safety Officers, qui assurent le suivi régulier de la formation, les inspections et les audits. »

Quid des contrôles périodiques et la formation pour les échafaudages ? « GCC adopte une approche très rigoureuse en matière de contrôle des échafaudages et de formation des monteurs. Chaque échafaudage est conçu et monté en suivant des dessins techniques et des calculs fournis par un ingénieur, garantissant que toutes les structures sont conformes aux normes de sécurité les plus strictes. Les Scaffolding Erectors doivent suivre une formation complète au Centre de formation de GCC. Cette formation couvre à la fois les aspects théoriques, pratiques et les consignes de sécurité nécessaires pour garantir une installation sécurisée. En parallèle, les responsables d’équipe reçoivent une Certification de Superviseur d’échafaudages qui atteste de leurs compétences à superviser ces travaux en conformité avec les règlements en vigueur. Avant chaque installation, le chef de chantier organise un toolbox talk spécifique au scaffolding pour informer les travailleurs des pratiques sécuritaires à adopter. Les Safety Officers de GCC effectuent des visites d’inspection bihebdomadaires pour vérifier que les échafaudages sont montés selon les normes en vigueur. Selon la nature du projet, ces inspections peuvent être encore plus fréquentes, jusqu’à une fois par semaine pour les chantiers les plus sensibles », souligne la compagnie.

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69 morts depuis janvier 2018

Selon les dernières statistiques compilées par l’Occupational Safety and Health Division (OSHD), de janvier 2018 à mai 2024, 69 accidents de travail ont coûté la vie à des ouvriers sur les chantiers de construction. Le plus grand nombre de morts est survenu l’année dernière (14). Durant ce laps de temps, 1 003 salariés ont été victimes d’accidents non-mortels. Le rapport annuel mentionne, de 2018 à 2024, que des enquêtes ont été menées dans le secteur de la construction et des actions prises dans au moins 200 cas.

Procédures et indemnités

C’est l’employeur qui a la responsabilité d’informer le bureau du Travail de tout accident sur le lieu du travail par le moyen le plus rapide à sa disposition. Par la suite, il a un délai de sept jours pour soumettre un rapport détaillé des circonstances de l’accident. L’employé ou un de ses proches peut aussi signaler l’accident. Souvent, c’est la police qui se charge d’informer le bureau du Travail qui, en cas d’accident, mène enquête avec d’éventuelles poursuites ouvertes contre l’employeur s’il est fautif. En cas d’accident de travail, l’employeur doit payer à l’employé deux semaines de son salaire. Après ces deux semaines, c’est le ministère de la Sécurité sociale qui prend le relai. La personne touchera 80% de son salaire si elle présente un certificat médical. L’employé (ou sa famille s’il est décédé) peut aussi poursuivre l’employeur au civil pour obtenir une indemnisation du préjudice subi.

QUESTIONS À

Désiré Brelu-Brelu, professionnel du domaine de gestion de la santé et de la sécurité :

« Je ne peux supporter ce que je qualifie de lip service »

Sa thèse pour l’obtention du diplôme d’une université britannique, en 1994, a été utilisée pour améliorer les Construction (Design and Management) Regulations britanniques en 2007. Détenteur d’un Master in Science (MSc) dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail, Désiré Brelu-Brelu compte environ 50 années de métier dans le domaine de gestion de la santé et de la sécurité. Dans cet entretien, il nous livre son analyse sur la situation à Maurice. « We have to obey by the law surtout lorsqu’il s’agit d’une question de vie ou de mort. Sauf que j’ai l’impression qu’il y à Maurice ce qu’on peut appeler un management failure », dit-il.

Désiré Brelu-Brelu, on vous présente comme un professionnel du domaine de gestion de la santé et de la sécurité, avec plus de 50 ans de métier en Angleterre. Décrivez-nous votre parcours.

Faute de moyens financiers, j’ai dû arrêter mes études secondaires à l’âge de 17 ans, avec la boule au ventre, mais cette déconvenue aura finalement été un blessing in disguise, car après ça, j’ai atterri en Angleterre, en 1969, grâce à mes grandes sœurs qui ont remué ciel et terre pour m’inscrire à des cours techniques de construction et d’architecture. Enhardi par l’octroi du passeport britannique, quelques années plus tard, j’ai décuplé mes efforts pour renforcer mes capacités dans le domaine de gestion de la santé et de la sécurité dans la construction, en intégrant l’Université de Londres. Je travaillais en même temps pour payer mes études. J’ai fait mes gammes en tant que Technical Officer & Surveryor au London Regional Transport (LRT), an organisation responsible for most of the public transport network in London, between 1984 and 2000. À partir de 1985, j’ai poursuivi mon apprentissage dans le secteur du logement avant de franchir les échelons en intégrant une prestigieuse institution du domaine de gestion de la santé et de la sécurité en tant que Project Surveyor Manager et Team Leader, dans la construction notamment. Je portais deux chapeaux à la fois. Le travail que j’ai effectué dans les inner cities, où le phénomène de concentration de misère, visible d’abord dans les mauvaises conditions d’habitat, m’a beaucoup forgé. J’étais en charge des projets de régénération pour améliorer l’environnement de ces quartiers en général, en collaboration avec les mairies. J’ai fait mon petit bonhomme de chemin jusqu’à que ma thèse pour l’obtention du diplôme d’une université britannique, en 1994, a été utilisée pour améliorer les Construction (Design and Management) Regulations britanniques en 2007. Je suis détenteur d’un Master in Science (MSc) dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail.

Quels ont été les contours de cette thèse ?

J’avais mis l’accent sur les critères de compétence, un changement dans la terminologie définissant le rôle du Planning Supervisor sur un site de construction. J’ai pu faire accepter aux autorités britanniques que le Planning Supervisor doit, en fait, être un Construction Design & Management Coordinator. La différence majeure est que ce Coordinator doit être directement employé par le client qui commandite le projet de construction et non pas un employé du contracteur qui entreprend la construction.

Avez-vous eu vent, à cette époque, ou est-ce que vous êtes renseigné personnellement sur comment la gestion de la santé et de la sécurité dans le monde du travail s’effectuait à Maurice ?

Je suis venu en vacances à Maurice en 1983, je n’avais vraiment pas eu le temps de m’épancher sur cet aspect. Je profitais de mes vacances à fond. Mais en 2009, au cours d’un séjour au pays, je suis sorti de mon mutisme après avoir été choqué, comme beaucoup, devant l’ampleur de l’effondrement d’un échafaudage à la cybercité d’Ébène, qui avait causé le décès d’un ouvrier de la firme PADCO et fait plusieurs blessés. Comment a-t-on pu en arriver là ? N’avait-on pas affaire à des professionnels ? Je ne pouvais pas rester de marbre devant ce marasme. J’ai fait des recommandations au gouvernement mauricien pour une revue complète des règlements ayant trait à la gestion de l’industrie du bâtiment. J’ai adressé un document de deux pages au ministre du Travail de l’époque, Jean-François Chaumière, pour lui faire part des manquements que j’avais personnellement relevés sur les sites de construction. Sur la base de l’expérience que j’avais acquise après avoir travaillé sur le site du plus large réseau ferroviaire d’Europe, j’avais recommandé, en sus des critères de compétence et de ressources adéquates pour tous les stakeholders, que tout commanditaire devrait absolument fournir des pre-contract information au concepteur d’un projet et celui-ci doit échanger ces informations. J’avais recommandé que le recours à des plans de construction générique soit banni. Ces recommandations ont été balayées d’un revers de main. C’est triste. J’étais à Maurice, en octobre 2011, lors du drame sur le chantier de construction de la Bramer House, à Ébène, sous la responsabilité de la firme Ireko. Il y a eu un mort et des blessés. Ils procédaient au démantèlement de l’échafaudage. Les leçons n’avaient pas été tirées.

Pour réduire les risques au minimum, les échafaudages doivent être montés et utilisés conformément aux règles de sécurité en vigueur. Quelles observations avez-vous faites à l’époque, et maintenant à Maurice ?

Il existe plusieurs types d’échafaudages, mais que deux types étaient le plus souvent utilisés. L’échafaudage indépendant et l’échafaudage dépendant. J’avais conclu, dans mes recommandations, que PADCO avait utilisé l’échafaudage dépendant, c’est-à-dire des tubes encastrés dans le mur. Cependant, des rapports avaient suggéré que les tubes encastrés avaient été enlevés, tandis que l’échafaudage était toujours en service. Or, l’enlèvement aurait dû avoir été seulement au moment où la structure était démantelée et l’opération aurait dû être entreprise par des travailleurs formés et des cadres compétents. Je suis revenu à Maurice, en 2012, où j’ai participé à un séminaire sur les échafaudages (practice), en présence du ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo. Il a été question des lacunes à ce sujet.

Les choses n’ont pas changé depuis, si l’on se fie à votre moue dubitative…

J’ai l’impression qu’il y à Maurice ce qu’on peut appeler un management failure. Le risque zéro n’existe pas. Or, si des instructions claires sont données aux ouvriers et que des formations et supervisions adéquates sont faites, la chute d’un échafaudage ne doit jamais survenir. Ceux qui commanditent des constructions de bâtiments et d’immeubles à Maurice ont trop tendance à se contenter de retenir les services d’un contracteur et puis d’attendre que ce dernier livre la commande clés en main. Quand il y a un accident sur un site de construction en Grande-Bretagne, la faute n’incombe pas nécessairement aux ouvriers, aux superviseurs ou même au contracteur, mais initialement au client. Il y a des directives européennes qui stipulent que les clients ont le devoir et la responsabilité d’employer des gens compétents et de déployer les ressources adéquates afin de s’assurer que la sécurité soit maintenue. En Europe, les directives exigent que chaque partie engagée dans une construction se voit assigner une tâche spécifique afin que, par exemple, à chaque palier d’un immeuble, les responsabilités soient assumées jusqu’à la livraison totale du produit.

Avez-vous pris connaissance des amendements apportés à l’Occupational Safety and Health Bill, en décembre 2022 ? La quasi-majorité des députés de l’opposition qui se sont exprimés lors des débats préliminaires ont noté des avancées significatives à cette loi…

Il y a, en effet, des points positifs à retenir mais en tant que professionnel, je ne peux supporter ce que je qualifie de lip service. Il y a de grandes entreprises qui ont fait des efforts considérables pour se plier à certaines exigences liées à une sécurité sans faille, mais on est loin du compte. J’ai eu beaucoup de temps, depuis que j’ai pris ma retraite il y a quelques années, d’observer ce qui se passe sur les sites de construction ou chez des particuliers. Certains chantiers constituent souvent un réel danger, d’abord pour ceux qui y travaillent, ensuite pour le simple piéton qui a eu la malencontreuse idée de les longer. Penchés sur leurs travaux, des ouvriers, dépourvus de tout accessoire de sécurité, notamment les casques, semblent livrés à eux-mêmes. Certains, torse nu, transportent des briques sur le dos, les savates aux pieds. Maurice n’est plus ce qu’elle était il y a 20 ans et plus. Elle veut s’ériger en une nation moderne et sérieuse, mais la mentalité doit changer sur certains aspects. We have to obey by the law, surtout lorsqu’il s’agit d’une question de vie ou de mort.

Dans ma lettre au ministre du Travail en 2009, j’avais fait remarquer que l’Occupational Health and Safety Act 2005 en vigueur à Maurice prévoit, certes, un cadre pour l’application de mesures de protection et de santé sur les sites de travail mais, toutefois, la loi ne se réfère pas spécifiquement au secteur de la construction de bâtiment. Or, c’est un fait connu et reconnu à travers le monde que c’est justement dans le secteur du bâtiment qu’il y a le plus fort taux d’accidents, de drames et de retombées sur la santé. Cela est en grande partie dû aussi au fait que c’est dans ce secteur qu’est employée une main-d’œuvre généralement peu instruite. Il y a des manquements à ce sujet. Nous avons environ 700 000 travailleurs à Maurice. Le département d’Occupational Health & Safety du ministère compte environ 70 officiers, pour plus de 7 000 sites de travail et quelque 1 800 lieux de résidence pour les travailleurs étrangers. Comment voulez-vous que le travail de vérification se fasse dans des conditions optimales ? J’ai fait un survey sur la prolifération de l’amiante à Maurice, chez les particuliers et les professionnels. Mon constat est sans équivoque. C’est une véritable catastrophe. Des milliers de Mauriciens vivent toujours dans des conditions précaires, exposés aux dangers de l’amiante. Voilà où on en est. C’est un exemple parmi tant d’autres.

L’occasion pour nous de sonder votre opinion autour de la polémique née en 2023 sur l’éventuelle démolition du bâtiment Emmanuel Anquetil, truffé d’amiante. Qu’est qui devrait être fait concrètement ?

Envisager la démolition d’un tel bâtiment historique, issu du style « brutalisme », qui est un courant de l’architecture moderne du 20e siècle, est une absurdité. We must improve the building en se lançant, au préalable, dans des études sérieuses. Les autorités ne peuvent pas se ranger derrière le prétexte de l’amiante car, d’une part, l’amiante se trouve sur une infime partie du bâtiment et, d’autre part, l’amiante se traite efficacement dans le monde entier. Encore faut-il y mettre les moyens.

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