La Journée mondiale de la femme a servi de rampe de lancement à une toute nouvelle association regroupant des femmes engagées dans les secteurs de l’investissement et de la finance. Son nom : WIFIN (Women in Investment and Finance).
La vice-présidente de WIFIN, Manisha Dookhony, explique que le principal objectif de cette association est « to help towards making the change that we would like to see for the whole financial sector spectrum to expand and develop ». Elle ajoute que: « nous avons pensé qu’il serait bon d’avoir une association pour les femmes dans le secteur financier. Nous avons fait une analyse pour comprendre la situation dans le secteur, car beaucoup de femmes y travaillent. »
Toutefois, dit-elle, à cause de la pandémie, beaucoup de femmes ont dû « get out of the workforce » pour s’occuper de leurs enfants. Elle trouve dommage qu’à Ébène, où sont basées la majorité des entreprises financières, il n’existe pas beaucoup de services de garde d’enfants. Il y aurait un seul centre. « Il faut prendre en compte ces éléments afin d’encourager les femmes à venir travailler dans le secteur financier, et aussi pour les porter à de plus hauts échelons », dit a vice-présidente de WIFIN.
Manisha Dookhony a également affirmé que « les femmes sont généralement de meilleures investisseuses », car leur appétit du risque est différent et elles ont une meilleure stratégie. Elle considère également que les hommes tendent à favoriser les hommes dans le secteur financier et opèrent en réseaux, dans lesquels les femmes ne sont pas invitées ou n’ont pas accès. Manisha Dookhony a également évoqué le plafond de verre et remercié l’Union européenne, qui soutient WIFIN grâce à des consultants, qui apporteront leur aide sur le plan des données notamment.
Mahen Seeruttun, ministre des Services financiers, qui procédait au lancement de cette association, fait ressortir que « cela demande beaucoup d’efforts pour casser les habitudes et changer les mentalités. Thus the journey has been long and arduous ». Malgré des progrès au niveau politique, économique et social, beaucoup reste à faire, et cela prendra encore 100 ans pour que le monde atteigne la parité, estime-t-il en ajoutant que « The World Economic Forum’s Global Gender Gap Report 2021 stated that it will take another 100 years for the world to attain gender parity. Initiatives such as the one we are launching will help fast-forward the women agenda so that we do not have to wait another century to reach perfect equilibrium. »
Le ministre a souligné qu’il est important d’inclure davantage de femmes dans le monde de l’emploi et aux plus hauts postes. Il a insisté pour la diversité dans les board rooms. « Les compagnies doivent inclure plus de femmes compétentes sur leurs boards. La diversité est un business imperative. »
Mahen Seeruttun a également évoqué le plafond de verre : « Despite their education attainment, glass ceiling is a reality and fewer women have been able to enter into leadership roles. I strongly believe that equality cannot be achieved without women assuming more leadership roles, much more than token numbers. »