L’UPSEE dit en avoir eu la garantie formelle à cet effet du ministère de l’Éducation
Le New Educational College, situé à Bel-Air Rivière Sèche, fera bientôt l’objet d’un Committee of Enquiry, tout comme c’était le cas pour le Mauritius College il y a quelques années. C’est ce qu’a annoncé Arvind Bhojun, le président de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE). Ce syndicat avait soumis un dossier au ministère de l’Éducation pour dénoncer des pratiques et des manquements dans ce collège il y a quelque temps. L’UPSEE déplore l’absence de réaction de la Private Secondary Education Authority (PSEA) à cette situation.
Tout ce qui est dit sur le New Educational College est soutenu par des preuves. C’est ce qu’avance Arvind Bhojun. « Dans le dossier que nous avons soumis au ministère de l’Éducation, il y a des photos et des vidéos pour soutenir nos plaintes. Nous n’avons rien inventé. D’ailleurs, ce sont les enseignants de ce collège eux-mêmes qui ont dénoncé cette situation », affirme-t-il.
Que reproche le syndicat à l’administration de ce collège exactement ? D’abord de mauvaises conditions de travail. « Il y a des membres du personnel enseignant, qui doivent arriver au travail plus tôt, pour agir en tant que Gate Keeper. Le Staff Room est exigu et il n’y a pas de ventilateur. Le mobilier est en mauvais état. Certains enseignants ont dû acheter leurs propres chaises… Sans compter que parfois, ils doivent subir un langage abusif », s’indignent les représentants syndicaux des enseignants.
Arvind Bhojun dénonce aussi les conditions dans lesquelles les élèves évoluent. « Certains doivent s’asseoir dans l’escalier pour manger, près des toilettes, faute de place. Les chaises et tables dans les classes sont en mauvais état. Il n’y a pas de hand wash dans les toilettes. Récemment, il y a eu une invasion de punaises et des élèves ont subi cela », a-t-il ajouté.
Le syndicat s’insurge également contre le fait que les parents aient eu à débourser plus de Rs 2 000 à la rentrée pour différents frais. « Il y a Rs 300 pour la PTA, Rs 700 pour les School Facilities, Rs 125 pour l’assurance, sans compter les cahiers et blousons du collège qui sont obligatoires. C’est à se demander si on fait du business dans cet établissement », fait-on ressortir.
Par ailleurs, L’UPSEE met en avant que même les enseignants doivent contribuer une somme de Rs 150 par mois pour les anniversaires. « Dépendant des événements, on peut même leur demander de Top-Up à Rs 500. » Arvind Bhojun ajoute que la situation au New Educational College est pire qu’au Mauritius College, qui avait aussi fait l’objet d’un comité d’enquête. « Au moins eux ne prenaient pas de l’argent avec les élèves et le personnel », concède-t-il.
Quant à savoir si l’UPSEE réclame également la fermeture de ce collège, comme il l’avait fait pour le Mauritius College, Arvind Bhojun précise que le syndicat attendra d’abord les conclusions du comité. « Suite au dossier que nous avons soumis en janvier dernier, le ministère a indiqué qu’un Committee of Enquiry sera mis sur pied. Ce qui est le plus intrigant, c’est que nous avons dénoncé les mêmes choses à la PSEA depuis un bout de temps, mais les officiers qui sont partis enquêter n’ont rien trouvé à dire », s’est-il élevé.
Arvind Bhojun ajoute que maintenant que les managers des collèges privés ont pu toucher leurs Grants du gouvernement, il souhaite que cela soit utilisé à bon escient et dans l’intérêt des collégiens. Il se demande ainsi si le New Educational College est en train de suivre la philosophie du ministère ou s’il est en train de faire le contraire.
Dans la foulée, le président de l’UPSEE dénonce également la situation au Hindu Girls College. « Il y a un nouveau manager qui n’est pas issu du secteur de l’éducation qui est en train de créer beaucoup de problèmes. Des enseignants ont fourni de bons résultats par le passé et ont dû partir car découragés », avance-t-il. Il lance un appel aux autorités concernées de veiller que les personnes aspirant à être managers aient de l’expérience dans le secteur de l’éducation.
Il ajoute que plusieurs plaintes ont été enregistrées au Bureau du Travail de Curepipe contre ce collège. De même, il y a eu un cas logé à l’Equal Opportunities Commission, mais le Management n’est jamais présenté devant cette instance. « On a même voulu faire payer le parking aux enseignants. Mais l’UPSEE est intervenu auprès des autorités concernées pour empêcher cela », ajoute le président de l’UPSEE.
La situation au Friendship College est aussi déplorée. Cinq enseignants sont actuellement Redundant, soit sans aucune responsabilité attribuée par la direction. « Il y a un enseignant qui a été choisi par le MES pour assumer un poste de responsabilité pendant les examens, mais dans son collège, il est Redundant. »
Arvind Bhojun indique, par ailleurs, qu’il ne faut pas croire que tous les collèges privés font l’objet de problèmes. La majorité est en train de bien faire, dit-il, à l’exception de quelques-uns. Dans la foulée, il a salué la bonne performance de certains aux derniers examens de School Certificate et de Higher School Certificate : « Félicitations au Modern College et au Doha Secondary School, qui ont obtenu des lauréats, ainsi que les collèges confessionnels, dont la majorité a enregistré plus de 75% de réussite », dit-il encore.