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Santé publique – hôpital Jeetoo : branle-bas et polémique sur le stock de produits

Les députés Eshan Juman et Mohamed font état de commodités périmées au store

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La direction de l’hôpital parle de cargaisons devant être détruites après un Board of Survey

Branle-bas de combat et polémique au ministère de la Santé, hier. Une vidéo en direct de l’hôpital Jeetoo, réalisée par le député du parti Travailliste, Eshan Juman, a fait bondir le ministère, hier, évoquant des allégations gratuites. Le député de l’opposition s’est rendu au store le matin où sont stockés des produits alimentaires, dont du riz, du lait, des grains secs, des bonbonnes de gaz, entre autres.
Il a examiné certains produits pour les montrer sur sa vidéo, par exemple un paquet de soya ayant expiré depuis décembre 2020.
« Mo’nn vinn lopital parski bannla pe dir mwa tou bann legim ek fri ki pe gagne pouri, pa bon. Mo’nn vinn rod responsab lakwizin, zot dir mwa zot pa konn nanier ek al get responsab store »,dit-il. Poursuivant son enregistrement, il ajoute que«letan mo rant dan sa stor-la, mo get dan ki leta nouritir. Bann zafer ki expire, bann zafer ki pouri, avarye».
Eshan Juman avance que c’est à la suite de plaintes de certains témoins qu’il s’est aventuré pour se rendre sur place. Il dit avoir agi de par sa capacité d’un député de la capitale. Peu après, son collègue de parti et de l’opposition, Shakeel Mohamned, l’a rejoint à l’hôpital Jeetoo. Ce dernier député a indiqué qu’un responsable a ouvert le store suite à une demande.
« Nous avons trouvé des bonbonnes de gaz pourri, des aliments et des balles de soya pourri, de même que des boîtes de conserves rouillées. Le tout gardé à côté du riz basmati. C’est une violation des dispositions de la Food Act. Si cela se passait dans un restaurant, le commerce aurait été contraint de fermer ses portes pour des raisons sanitaires », s’insurge-t-il en ironisant « minister la Sante vey tou dimounn, me li pa vey seki pe arive dan so prop lopital.»
Les parlementaires de l’opposition ont alerté la police en vue d’initier une investigation dans cette affaire. Dans l’après-midi, les policiers et les officiers sanitaires se sont rendus dans le store en question pour un constat formel et ils ont pris des photos des produits expirés. Ils sont dans l’attente d’explications des officiels du ministère de la Santé.
Entre-temps, les responsables de l’hôpital Jeetoo ont animé un point de presse dans l’après-midi pour réfuter ces allégations. Ils avancent qu’il y a deux stores dans l’enceinte de l’établissement et seulement quelques produits sont expirés. Ils font ressortir qu’il y a une procédure à suivre pour Discard ces aliments impropres à la consommation.
« Nous ne pouvons jeter ces produits dans les poubelles. Il y a un Board of Survey qui doit examiner ces produits et par la suite, nous demandons une permission du département de comptabilité du ministère de la Santé. Après un Approval, nous écrivons au ministère de l’Environnement qui nous dira la méthode qui doit être utilisée pour se débarrasser de ces produits et le lieu où cela peut se faire. En attendant les procédures, nous devons garder les produits périmés dans un lieu. Nous ne les utilisons pas que ce soit pour les patients ou le personnel », affirme M. Beeharry, Acting Procurement Manager de l’hôpital Jeetoo.
De son côté, le Dr Ravindranath Jugduth, Regional Health Director de l’hôpital Jeetoo, maintient que son staff n’a enregistré aucune plainte officielle concernant la qualité de nourriture.

« Il y a un Internal Audit qui se fait par le ministère de la Santé pour vérifier la qualité de nourriture. S’il y a des produits périmés dans un lieu, cela ne veut nullement dire qu’ils sont servis aux patients », s’est-il évertué à expliquer à la presse.
En contrepartie, deux responsables de l’établissement hospitalier ont porté plainte à la police en dénonçant que des personnes ont eu accès à un Restricted Area sans aucune permission. Ils ajoutent que ces mêmes personnes ont réalisé des vidéos sur place et formulé des allégations, susceptibles de provoquer de la confusion et des craintes au sein de la population. Ils demandent à la police d’enquêter pour établir s’il y aurait un délit qui aurait pu être commis.

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