C’est une mesure visant à soulager bon nombre de patients. Surtout les enfants et les jeunes, principalement atteints du diabète de type 1. Si tout se passe bien, dans six mois, le ministère de la Santé introduira ces nouvelles technologies dans la prise en charge du diabète de type 1. C’est ce qu’a confirmé en cette fin d’année le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal.
Les statistiques du ministère de la Santé sont parlantes : Maurice comptait pas moins de 958 patients atteints du diabète de type 1 en 2022. Un chiffre qui progresse rapidement depuis la pandémie de Covid-19. Des études au niveau international ont d’ailleurs démontré que le nombre de cas est en hausse depuis l’arrivée de la maladie. Les experts estiment que le virus a pu accélérer le processus chez des patients déjà prédisposés ou provoquer un débalancement du système immunitaire, et ce, car le diabète de type 1, qui touche principalement les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, est une maladie auto-immune.
À ce jour, la prise en charge dans les hôpitaux se fait par insulino-thérapie (injections d’insuline) et la surveillance glycémique, qui consiste à « piquer » son pouce plusieurs fois par jour. Pour les enfants, cela peut s’avérer très contraignant, surtout lorsqu’ils sont à l’école. Aussi, le ministère adoptera bientôt la tendance au niveau mondial, où les nouvelles technologies jouent un rôle prépondérant dans la prise en charge de ce type de diabète.
Il est prévu que 1 000 moniteurs de glucose en continu seront distribués aux patients en traitement dans les hôpitaux. Kailesh Jagutpal précise que l’exercice d’appel d’offres est en cours et que les nouveaux dispositifs pourraient être introduits à la mi-2024. Le moniteur de glucose en continu permettra aux enfants de faire l’autosurveillance glycémique sans avoir à se « piquer » le pouce.
En pratique, il s’agit d’un capteur placé sous la peau (à renouveler régulièrement) et relié à un transmetteur ainsi qu’à un récepteur, qui permet de connaître la glycémie en temps réel. Toutefois, précise le ministre Jagutpal, l’utilisation de cette nouvelle technologie nécessitera une bonne préparation afin de ne pas bousculer la prise en charge. « L’utilisation de la technologie nécessite une bonne préparation, à la fois pour le personnel soignant et pour les patients », dit-il.
Une mauvaise utilisation de l’appareil, ajoute Kailesh Jagutpal, peut en effet provoquer des hyperglycémies ou autres conditions critiques. Pour cette raison, un comité technique sur l’utilisation de cette nouvelle technologie sera mis en place. Il comprendra des professionnels de la santé impliqués dans le traitement du diabète de type 1. Une campagne d’éducation pour les bénéficiaires et le personnel de santé sera aussi organisée avant la distribution des moniteurs.
Dans un deuxième temps, le ministère de la Santé distribuera des pompes à insuline à 450 patients à risques. Ce dispositif remplacera les injections. Discret, il est placé sur le corps du patient et distribue de l’insuline en temps réel, selon les besoins du corps. Chez le patient atteint du diabète de type 1, le pancréas ne produit plus d’insuline. D’où l’importance de l’insulino-thérapie afin de maintenir le contrôle glycémique.
Insuline : stock expiré
Des patients qui se sont rendus aux pharmacies des hôpitaux publics récemment ont eu la surprise de recevoir des stylos d’injection d’insuline expirant le… 31 décembre 2023. Les préposés expliquent qu’ils ont un stock expirant à la fin de ce mois, et qu’il faut donc l’utiliser en priorité avant de distribuer le nouveau stock.
Du coup, ceux qui se sont déplacés ont été priés de revenir le 31 décembre pour recevoir leur nouveau stylo.