Le Programme de Santé Scolaire (PSS) pour les collèges, visant environ 30 000 élèves des classes de Grades 7, 9 et 12, a été lancé, mardi, au collège d’État Rajcoomar Gujadhur à Centre-de-Flacq. Le lancement s’est déroulé en présence du ministre de la Santé, Anil Bachoo, et du ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad. Des membres de l’Assemblée nationale, la rectrice du collège, Rajshree Sukon, ainsi que d’autres personnalités étaient également présents à la cérémonie de lancement.
Ce programme, mis en œuvre par le ministère de la Santé et du Bien-être, en collaboration avec le ministère de l’Éducation, s’adresse aux élèves âgés de 11 à 17 ans, issus de 182 établissements scolaires, publics et privés, à travers Maurice. Le PSS a pour objectifs la détection précoce des maladies non transmissibles et de leurs facteurs de risque, ainsi que la promotion de la santé par le biais de l’éducation sur la nutrition, un mode de vie sain, l’hygiène personnelle et les maladies transmissibles.
Dans le cadre du programme, les élèves devront subir des contrôles de la tension artérielle, des tests de dépistage du diabète, des évaluations de poids pour détecter la maigreur, le surpoids ou l’obésité, ainsi que des tests de vision. En cas de problèmes détectés, ils recevront des conseils et seront orientés vers des soins appropriés.
Le ministre Bachoo a souligné que le School Health Programme contribuera à lutter contre les problèmes de santé dès le plus jeune âge. Il a mis en garde contre les habitudes malsaines de plus en plus fréquentes chez les adolescents, telles qu’une mauvaise alimentation, le manque d’exercice, le tabagisme et la consommation d’alcool. « Environ 9% des adolescents à Maurice, soit un sur dix, sont obèses et courent ainsi un risque élevé de développer des maladies telles que le diabète », tire-t-il la sonnette d’alarme.
L’année dernière, 31 000 élèves ont été dépistés, révélant un portrait sombre. Parmi eux, 3 500 étaient obèses, 77 déjà diabétiques et 756 présentaient des signes prédiabétiques. Le ministre a averti que sans soins et soutien appropriés, ces jeunes pourraient devenir diabétiques. Ces chiffres, selon lui, montrent que ces problèmes de santé commencent à se manifester à un âge de plus en plus précoce.
Le ministre de la Santé a donc mis l’accent sur le rôle crucial du PSS dans l’apprentissage des jeunes à faire des choix de vie sains. Il a également exhorté les parents à veiller à la participation de leurs enfants à ce programme.
Pour sa part, le ministre Gungapersad est revenu sur l’importance pour les élèves de travailler assidûment tout en prenant soin de leur santé. Il a appelé à une étroite collaboration entre son ministère et le ministère de la Santé et du Bien-être afin de garantir que les jeunes étudient « dans les meilleures conditions », y compris une bonne santé physique et mentale.