- 351 tonnes d’ourites congelées exportées en 2021
Cette 2e fermeture de l’année de la pêche à l’ourite sera d’une durée de deux mois. À ce titre, la somme payée aux bénéficiaires de l’Alternate Livewood Programme sera revue. Ainsi, une somme de Rs 700 sera versée par jour aux pêcheurs et non-pêcheurs, contre Rs 600 pour les superviseurs et Rs 800 pour les superviseurs régionaux. Pendant cette période, les pêcheurs s’engagent toutefois à effectuer des travaux alternatifs, comme de nettoyer les drains et les rivières, ou encore d’embellir l’environnement.
Une partie des pêcheurs sera aussi affectée dans la surveillance de la mer afin d’éviter que personne ne pêche d’ourites durant la période de fermeture. Cette dernière permettra à la population d’ourites de se reconstituer et aux individus adultes de grossir et de pondre. Selon les autorités, après ces deux mois de fermeture, les ourites auront alors la taille requise pour être pêchée.
Par ailleurs, ce céphalopode devient de plus en plus cher. Pour preuve, le prix pratiqué par les pêcheurs est actuellement de Rs 100 le demi-kilo sur la côte. D’où l’urgence de contrôler les prix. D’autant que l’ourite se fait plus rare. En témoigne Marie, une pêcheuse d’ourites de Anse-aux-Anglais. « Sa lapes ourit-la bizin pran enn bon kont. Ler ouver bal gro rekin manz tou. Ena plonze e ena tout sort dimounn al lapes. La, pena ourit dan lamer ditou. Mo trouve ti bizin fini ferme parski pe gayne bann ti ourit. Less zot grosi e apre 3 mwa ouver », dit-elle.
« Gouvernma bizin kontrol pri ourit, sinon pri-la pou kontinye ogmante e bann malere pa pou kapav aste enn ourit », poursuit Marie. Depuis qu’une fermeture de la pêche de l’ourite est en vigueur à Rodrigues, « cela a été positif », dit-elle encore. Cependant, « ce sont les gros commerçants qui en profitent le plus, et qui font la pluie et le beau temps ».
En ce qui concerne la production, 4 250 kg d’ourites séchées ont été exportées en 2020, contre 7 400 kg en 2012, soit une importante baisse. En revanche, on note 351 tonnes d’ourites congelées produites en 2021, contre 250 tonnes en 2020.
De leur côté, les autorités se mobilisent afin que cette fermeture de la pêche se fasse dans les meilleures conditions, et que les pêcheurs puissent reprendre le plus correctement possible à la réouverture. Quant aux fraudeurs, ils sont prévenus : les côtes seront surveillées et une politique de « tolérance zéro » sera appliquée, avec à la clé de fortes amendes.