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Rodrigues – Environnement : Constat alarmant au dépotoir de Roche-Bon-Dieu

Le nouveau chef commissaire de l’Assemblée Régionale de Rodrigues,  Johnson Roussety, et le commissaire à l’Infrastructure publique et à l’Environnement, Franceau Grandcourt, ont effectué une visite au dépotoir de Roche-Bon-Dieu et qu’au Waste Water Management Site à Pointe-au-Sel mercredi dernier. C’est pour bien démontrer la préoccupation du nouveau gouvernement régional par rapport à l’environnement/.

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Le constat est des plus alarmants. Des déchets en tous genres, soit des sacs et des bouteilles en plastique et des déchets ménagers, entre autres, se sont accumulés sur le site pendant que des cabris en liberté flânaient au milieu du dépotoir. Une épaisse fumée s’échappait du dépotoir malgré une forte pluie, car les déchets y brûlent depuis plusieurs semaines à cause du méthane qui s’en échappe. Les clôtures qui, à l’origine, étaient censées protéger l’accès au site, n’existent plus, ayant cédé sous le poids des déchets.

Interrogé sur la situation, Franceau Grandcourt fait un constat alarmant. « Le traitement des déchets solides est une de nos priorités car nous prônons le Sustainable Development, ainsi qu’une île écologique. Ce qui implique le traitement des déchets. Ça fait trois jours que nous sommes In Office et j’ai tenu à venir faire un constat de visu de la situation en compagnie du chef commissaire. Il y a dix ans, quand j’étais commissaire de l’Environnement, il y avait un plan bien établi afin de fermer le dépotoir actuel, tout en proposant une alternative, avec un nouveau dépotoir à Pointe-au-Sel. Avec le changement du gouvernement régional en 2012, le projet a été abandonné et l’on a continué à utiliser le vieux dépotoir qui maintenant est à saturation. Tou kalite salte, boutey an ver, boutey plastik fane partou, zanimo dan depotwar, tou fencing inn disparet, nek enn dezord », dit-il.

Franceau Grandcourt reconnaît que la situation est bel et bien préoccupante. De ce fait, il est important que tout cela soit pris au sérieux. « Nous souhaitons la collaboration de la population qui devra participer au programme de traitement des déchets au niveau ménager. Je suis déçu car la situation aurait été différente si le précédent gouvernement avait maintenu le projet. Il y a une permanence de l’Etat et s’ils avaient vraiment à cœur cette île écologique dont ils parlaient à pleine bouche, ils l’auraient fait. J’apprends qu’il y a un broyeur pour les bouteilles en verre et on ne sait même pas où il se trouve. Nou pou get tousala ek nou pou vinn avek bann solision tre vit », regrette-t-il.

Le chef commissaire Johnson Roussety abonde dans le même sens en ajoutant qu’ « il y a un constat d’abandon et de mauvaise gestion. Pendant dix ans, les déchets se sont accumulés au dépotoir sans qu’il y ait un vrai plan de gestion. Zordi se nou ki pe erit tou sa bann salte la. Un héritage lourd laissé par l’ancien gouvernement. Nous allons venir avec des solutions, en sollicitant de l’expertise. Nou bizin guete kouma bann lezot zil pe fer. Bientôt, il y aura de nouveaux règlements concernant le tri des déchets à la source, au niveau ménager. Nou pou ankouraz bann dimoun fer tri dese parski pa tou kitsoz ki bizin zet dan poubel. »

Johnson Roussety mise sur une campagne de sensibilisation et d’éducation avec pour objectif de réduire le volume de déchets qui atterrit au dépotoir dont ceux en plastique. La réglementation sur l’utilisation des sacs en plastique est une bonne chose, dira-t-il, « mais le problème n’a pas été résolu car le dépotoir en est rempli ».

Certaines compagnies qui produisent des aliments sous emballage en plastique devront peut-être gérer leurs propres déchets. « Elles génèrent énormément de profits et doivent se rendre compte de l’impact nuisible de leurs produits sur l’environnement et le tourisme. Les importateurs de produits qui génèrent des déchets en plastique devront payer pour le ramassage de ces déchets. Ou nou met konsign lor bann kann an aluminium ek boutey plastik. Le but est que ces déchets ne se retrouvent plus dans la nature comme c’est le cas actuellement. Nous serons intraitables sur le sujet car nous voulons laisser un héritage positif à la génération future », préconise le chef commissaire.

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