Trois ans. C’est le nombre d’années qu’ont dû attendre les enfants de Richelieu pour la finalisation des travaux du terrain de football de leur localité.
Certains habitants n’y croyaient plus. En effet, de nombreux jeunes étaient forcés de s’entraîner dans d’autres régions – à Grande-Rivière, Gros-Cailloux où Pointe-aux-Sables.
Gino Tabany, le coach des jeunes, déplore le fait que ce terrain a fait l’objet de plusieurs vols avant sa réouverture. Toutefois, même si l’attente a été longue, il ne cache pas sa satisfaction d’enfin disposer d’un terrain pour les entraînements des jeunes joueurs.
Dans cette localité de l’ouest de l’île, l’engouement des filles pour le football ne cesse de croître. « Les enfants peuvent commencer à partir de cinq ans ici », précise le coach, qui voit en ces enfants, souvent stigmatisés, de futurs champions.
Plus qu’un loisirs pour certains, ces entraînements représentent un débouché pour l’avenir et prennent à contre-pied les préjugés qui minent la région. Arborant fièrement le maillot de leur équipe de football préférée, les jeunes font la fierté de leur quartier.
Ainsi nombreux sont ceux qui nourrissent le rêve, d’un jour, pouvoir jouer pour un club étranger.
Désormais, à 17h chaque mardi et jeudi, les petits « cailloux » de Richelieu, se rejoignent pour s’entraîner.
Parmi les autres projets qu’ils souhaitent voir sortir de terre figure la mise en place des gradins, nous confie Gino Tabany. Les équipes espèrent également des aides, telles que le don d’équipements pour les enfants de familles défavorisées, afin que ces derniers puissent continuer à jouer.