Pas moins de 5 000 policiers, régulièrement contraints par leurs supérieurs de venir travailler le dimanche, n’ont pas reçu leur Sunday Allowance depuis janvier dernier. Ces derniers crient à l’injustice, affirmant que cette situation provoque non seulement un sentiment de frustration chez nombre d’entre eux, mais également de la démotivation dans le cadre de leur travail.
Certains vont plus loin, allant jusqu’à se demander s’ils n’ont pas été « bernés » par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui, en début d’année, avait annoncé que les fonctionnaires et les employés des services essentiels, tels que les policiers et les sapeurs-pompiers qui travaillent les dimanches, recevront une double allocation. Or, ces policiers expliquent qu’ils sont régulièrement appelés à remplacer des collègues, et ce, à tout moment, que ce soit en journée, de nuit ou le dimanche. Pire : s’ils n’obtempèrent pas, ces policiers s’exposent alors à des sanctions disciplinaires.
Le sous-inspecteur Satish Buljeeon, président de la Police Fighters Union, explique qu’il a été informé que ces policiers ne recevront pas leur allocation lors du paiement de leurs salaires du mois d’août, sauf s’ils obtiennent le feu vert par écrit du Secretary of Public Service. Ce dernier service a pourtant été explicite dans une lettre datée du 19 avril et adressée aux Supervising Officers responsables des ministères et autres départements – incluant la force policière –, affirmant que les policiers appelés à travailler le dimanche devraient recevoir leur allocation en bonne et due forme.
Le syndicaliste a envoyé un courrier le 5 août au commissaire de police et au Premier ministre, leur demandant d’intervenir afin qu’une solution soit trouvée au plus vite avec la direction de la police pour le paiement de cette allocation à tous les policiers concernés, nonobstant de leur rang. Et ce, en conformité avec ce qui avait été annoncé par le Premier ministre en personne.