Réouverture des frontières : les Réunionnais réclament un protocole « plus adapté »

Stéphane Trape (président de l’AITL) : « Le protocole est contraire à une volonté de reprise de l’activité »

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Le montant des frais de quarantaine – à la charge du voyageur – fait tiquer

Peu de clients accepteront de se soumettre à trois tests PCR, selon l’AITL

Les opérateurs touristiques réunionnais sont agacés suivant le protocole sanitaire mis en place à Maurice pour la réouverture des frontières aux touristes internationaux, c’est le moins que l’on puisse dire. Et ils ne se gênent pas pour le faire savoir. Dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux, Stéphane Trape, directeur général de Vacances Pei et président de l’AITL (Association des Indépendants du Tourisme et des Loisirs), ne mâche pas ses mots. Rappelant les principales mesures annoncées, dont les 14 jours de quarantaine et les frais de Rs 40 000 à Rs 50 000 « aux frais du voyageur », Stéphane Trape écrit que « il est pour nous, professionnels du tourisme, évident que ce protocole est totalement contre-productif et contraire à une volonté de reprise progressive de l’activité ».

Pour ce professionnel du tourisme réunionnais, l’arrangement décidé concernant la quarantaine est « totalement irrecevable » tout simplement parce que les touristes réunionnais séjournent en général trois à quatre nuits à Maurice, donc cette mesure « rend impossible » tout séjour de courte durée pour ces derniers à Maurice. Ensuite, le coût de la quarantaine « est établi sans aucune transparence », observe Stéphane Trape, qui se demande comment les agences de voyages réunionnaises vont « vendre ces tarifs ».
La mise en place de tests PCR fait aussi débat chez les voyagistes réunionnais et l’AITL de souligner qu’il est « complexe d’imposer à notre clientèle trois tests COVID alors que pour partir en France métropolitaine, nos clients n’en font pas et que pour venir à La Réunion, nous n’en demandons qu’un et proposons un test facultatif mais conseillé à sept jours. Bien évidemment, nous ne voulons pas interférer dans la stratégie sanitaire du pays mais nous soulignons le fait que nous n’aurons que peu ou pas de clients qui accepteront de se soumettre à ces trois tests ».

Après la quarantaine et les tests PCR, les professionnels réunionnais s’inquiètent également du « manque de communication » sur plusieurs aspects impactant la reprise de leurs ventes sur Maurice. Le président de l’AITL indique aussi que les opérateurs réunionnais ne sont pas en présence d’information officielle sur la date éventuelle de reprise des vols commerciaux vers La Réunion et Maurice, cela même si la mise en place du protocole « laisse supposer » un redémarrage le 1er octobre.

Stéphane Trape interpelle également les autorités mauriciennes sur le « devenir d’Air Mauritius » et sa santé financière : « Nous vous rappelons que les agences de voyages ont émis des avoirs selon l’ordonnance du 25 mars, nous permettant de préserver notre trésorerie et celles des compagnies aériennes. A ce jour, nous voulons avoir des informations sur la viabilité financière de la compagnie aérienne et sa capacité à honorer ces avoirs. »

En conclusion, le président de l’AITL dit souhaiter la mise en place d’un protocole « plus adapté » à la clientèle réunionnaise.

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