Le port du masque dans les établissements scolaires sera obligatoire. Les commerçants, conscients du marché important que représente ce produit, commencent déjà à commercialiser les modèles tant dans les pharmacies que sur les réseaux sociaux. Cependant, les parents notent avec désolation qu’il n’y a « aucun contrôle » sur le prix des masques pour enfant. Ils constatent que chaque commerce vend ces masques à des prix différents et surtout exorbitants.
Une recherche rapide sur les réseaux sociaux et les sites d’achats en ligne permet de trouver des vendeurs qui cherchent à tirer profit du port obligatoire du masque en raison du Coronavirus. Les masques de protection tant pour adultes que pour enfants, tous deux en vente dans pratiquement tous les commerces du pays, atteignent des prix exorbitants. Pour limiter les abus, le ministère du Commerce a amendé la Consumer Protection (Price and Supplies Control) Act 1998 le 20 mars afin de contrôler le prix des masques, des “hand-sanitizers” ainsi que des respirateurs.
Toutefois, en l’absence d’un contrôle assidu, les abus perdurent et les commerçants font la pluie et le beau temps. Ces jours-ci, on peut obtenir un masque pour enfant en ligne à Rs 125 l’unité, alors qu’en pharmacie ce même produit est vendu à Rs 80. Les marchands ambulants, eux, vendent les masques en tissu à Rs 35 l’unité. « Au final, ce sont les vendeurs qui font la loi et fixent les prix », déplorent les acheteurs. Cette situation a été portée à la connaissance des associations des consommateurs et de la Consumers Protection Unit, mais rien n’a été fait jusqu’ici.
« Comment régulariser cette situation quand les pharmacies même font des abus. Il n’y a tout simplement aucun contrôle au niveau de la vente de ces produits. Chacun affiche son prix. Pour les achats en ligne, c’est pire encore », soutient un parent, qui a dû acheter une boîte de cinq masques pour enfants à Rs 297. Ces masques « de qualité médiocre », souligne-t-on, sont vendus 10 fois plus cher.
Autre aspect qui attire l’attention de plusieurs personnes sur l’utilisation des masques de protection non lavables et recyclables ces jours-ci est que faire de ces produits après utilisation. L’on remarque que les masques jetables finissent dans la rue. « Le contrecoup environnemental est rude : les masques chirurgicaux sont confectionnés principalement à partir de polypropylène, matière très dense, qui assure leur survie pour longtemps quand ils sont jetés en pleine nature », souligne les Ong militant pour la protection de l’environnement.