Pour cette rentrée scolaire, la Brigade pour la protection de la famille (BPF) met en avant une stratégie axée sur la prévention plutôt que sur la répression. Cette initiative vise à renforcer la sécurité des élèves dans les espaces publics tout en sensibilisant les parents et les jeunes au sujet des dangers potentiels auxquels ils peuvent être confrontés. De son côté, l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) Education Cell a déjà entamé des Awareness Sessions dans des établissements secondaires depuis vendredi dernier.
Outre les collégiens et des parents, des enseignants sont aussi concernés par cette campagne. « Le but est d’éduquer les jeunes sur les ravages de la drogue en évoquant le sujet sans tabou », explique un responsable de l’Adsu. Il souligne que la période de scolarité secondaire « est une période critique où les jeunes font face à beaucoup de tentation », et qu’il est « important de les éduquer durant cette période ».
Concernant l’aspect sécurité dans des lieux publics, des policiers étaient déployés dans les gares routières et ferroviaires, surtout à la sortie des classes. En parallèle, des patrouilles régulières auront lieu aux abords des établissements scolaires pour prévenir tout acte de violence. Une nouvelle fois cette année, des policiers seront aussi présents dans les trams et le long des rails, à proximité des écoles, particulièrement entre Port-Louis et Curepipe, et ce, afin de dissuader les jeunes aux comportements à risques.
L’approche de la BPF et la Brigade des mineurs repose également sur la sensibilisation des parents et des élèves. En collaboration avec les établissements primaires et secondaires, ces officiers comptent organiser des rencontres pour discuter des responsabilités parentales, notamment en matière de surveillance et d’éducation. « Les parents doivent veiller que leurs enfants se rendent bien à l’école et rentrent chez eux à temps. Cela ne relève pas uniquement de la responsabilité des enseignants ou de la police, mais d’un effort collectif », indique la police.
Les dangers liés à l’utilisation non encadrée des technologies modernes sont également au cœur des préoccupations. Certains parents, bien que peu familiers avec les outils numériques, mettent à disposition de leurs enfants des téléphones sophistiqués. Les enfants, mal encadrés, deviennent vulnérables aux menaces en ligne. La police s’appesantit sur l’importance pour les parents d’apprendre à utiliser ces technologies afin de mieux guider leurs enfants. Quant au ministère de l’Éducation, il a interdit l’utilisation de téléphone portable en classe cette année.
Pour les jeunes qui font l’école buissonnière, la police privilégie le dialogue. Les officiers essayeront ainsi de comprendre ce qui a motivé ces jeunes et en informeront ensuite les parents. Si le cas est plus grave, le mineur sera orienté vers des services d’aide, tels que la Child Development Unit (CDU) ou les autorités scolaires. « Nous rencontrons des cas où des jeunes sont en détresse et réclament un accompagnement psychologique. Notre rôle est de les écouter et de les diriger vers les bonnes structures », explique la police.
Enfin, la police et la BDM font comprendre que la sécurité des jeunes est une responsabilité partagée. Outre les campagnes de sensibilisation et les contrôles renforcés, les parents sont encouragés à signaler toute situation suspecte soit à la police, soit à l’établissement scolaire de leur enfant.