Le ministre Gungapersad intime l’ordre à l’époux de l’ex-VPM, Shiv Luchoomun de « lev pake ale » de la PSEA
La Federation of Managers (FOM) des collèges privés a eu une rencontre avec le ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad, hier. Cinq mesures prioritaires étaient à l’agenda, dont le rétablissement des relations avec la Private Secondary School Éducation Authority (PSEA), le retour au critère des trois Credits pour accéder au HSC, une dérogation à l’obligation de détenir un PGCE pour pouvoir enseigner au secondaire, l’introduction du Kreol Morisien en Grade 12 et la révision de la formule de Grant aux collèges privés. La réunion a duré environ plus d’une heure et trente minutes. Le mot d’ordre était de restaurer la sérénité dans les collèges privés Grant-Aided, après des années de tourmente sous l’ancien régime, avec l’ex-vice-Première ministre, Leela Devi Dookun Luchoomun aux commandes et les restrictions imposées par la PSEA.
À la fin de la réunion, Mahend Gungapersad s’est dit très satisfait de cet échange, ajoutant qu’il s’est fait un devoir de rencontrer tous ses partenaires, dès son premier jour à la MITD House. « J’avais donné ma parole à la FOM avant les élections que j’allais revoir tout le système. J’ai tenu ma parole », dit-il. Il a ajouté que les collèges étaient asphyxiés et que les managers ne pouvaient plus remplir leur mission comme il faut, cela veut dire que ce sont les enfants et les enseignants qui étaient les premières victimes. « L’un des problèmes majeurs a été la manière de financer ces collèges. L’argent ne peut être un facteur pour bloquer le développement, l’épanouissement et l’éducation d’un enfant mauricien. Peu importe quelle école il fréquente », prévient-il.
De même, il a mis l’accent sur le fait que les collèges privés et confessionnels ont une grande contribution dans la construction de l’île Maurice moderne. « Quand certains ont essayé d’ignorer cette contribution, ils ont fait une erreur historique. Ils ne comprennent pas le système éducatif. C’est pour cela que j’ai tenu à rencontrer la fédération des managers pour rassurer. Dans quelques semaines, les enfants retourneront à l’école. Je voulais les rassurer qu’ils auront les moyens qu’il faut pour une bonne rentrée et pour que nos enfants puissent respirer la sérénité », devait-il poursuivre.
Le nouveau ministre de l’Éducation a annoncé que le gouvernement viendra avec des mesures qui permettront l’épanouissement de tous les stakeholders. « Nous bougeons vite, car nous ne pouvons attendre. Il y a un Backlog dans le travail mal fait et nous devrons corriger les erreurs. Je rassure la population en général. Vos enfants sont entre de bonnes mains. Nous ferons de notre mieux pour que l’enfant mauricien, peu importe l’école qu’il fréquente, peu importe qu’il soit un High Flyer ou pas, aura les moyens pour son épanouissement total », a-t-il voulu rassurer
Concernant les règlements par rapport au Post Graduate Certificate in Éducation (PGCE), introduits par l’ancien gouvernement pouvoir enseigner au secondaire, il prévoit des changements. « Nous verrons dans quelles mesures nous pourrons amender les Regulations au plus vite. Il faut voir le cadre légal, mais la volonté est là. Nous bougerons vite. Ces collèges doivent préparer leur année scolaire, ils doivent prévoir le Staffing, mais définitivement, nous allons de l’avant », a-t-il laissé entendre.
À une question de la presse au sujet du directeur de la PSEA, Shiv Luchoomun, époux de l’ancienne VPM et ministre de l’Educatioon, Leela Devi Dookun-Luchoomun, toujours en poste, il a déclaré que le plus vite il partira, mieux c’est. « Si li ena lamour prop, li bizin lev pake ale. Pas parce qu’il est la personne qu’il est, mais pour le mal qu’il a fait. S’il avait bien fait son travail, les Managers m’auraient dit de le garder. A-t-il servi la nation comme il faut ? A-t-il servi l’intérêt des enfants ? La réponse est non », s’est-il appesanti.
Il a ajouté qu’il y a un mécontentement général parmi les managers concernant le directeur de la PSEA et la façon qu’il a agi envers eux. « S’il a un peu d’amour propre, peu importe combien de mois il lui reste, il doit partir », a-t-il admonesté.
De son côté, Ramdass Ellayah, président de la FOM, s’est dit très satisfait de cette rencontre avec le nouveau ministre de l’Éducation. « C’était une réunion fructueuse et toutes nos demandes, qui étaient des demandes raisonnables, ont été prises en considération », déclare-t-il.
Il cite en exemple, le critère de trois Credits pour pouvoir accéder au HSC, ainsi que le critère de PGCE. « Le ministre a compris que nous devons recruter des enseignants pour la rentrée de janvier. Il ne nous reste pas beaucoup de temps. Auparavant, tout était bloqué. De même, il nous a promis qu’il va également donner des directives pour faire débloquer le Non-Recurrent Grant qui nous est dû depuis janvier de cette année. »
La formule de financement sera aussi revue en temps et lieu, a précisé Ramdass Ellayah. « Le ministre est d’accord pour retourner au système de 2016, afin de débloquer la situation et nous permettre de faire une rentrée scolaire dans la sérénité, en attendant de mettre sur pied un nouveau Technical Working Group, où nous serons représentés, pour travailler sur une nouvelle formule. Il a aussi été convenu qu’il y aura une personne indépendante à la présidence de ce Technical Working Group. »