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Relogement au VUT : La mairie de Port-Louis tient tête aux marchands ambulants

L’affaire renvoyée au 2 mai pour que la municipalité loge son contre-affidavit

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La demande de 21 marchands ambulants opérant au Ruisseau du Pouce, près du jardin de la Compagnie, pour une injonction contre la municipalité de Port-Louis pour leur relogement au Victoria Urban Terminal, a été appelée hier devant la juge siégeant en référé, Gayatree Jugessur-Manna. Sommé de s’expliquer sur les raisons pour lesquelles la demande d’injonction ne devrait pas être accordée, le représentant légal de la municipalité a fait savoir qu’elle s’oppose à cette démarche. L’affaire sera de nouveau appelée le 2 mai pour que la mairie loge ses points d’objection.

Cette démarche de la mairie s’inscrit dans le projet visant à démolir la structure du Ruisseau du Pouce à la suite des inondations de 2013. Dans un ordre intérimaire émis le 1er avril, la juge Gaytree Jugessur-Manna, siégeant en référé, avait refusé d’accéder à cette demande, sommant la municipalité de s’expliquer sur les raisons pour lesquelles l’injonction ne devrait pas être accordée. « Let the respondent appear to show cause why the application as fully set out in the said proecipe should not be granted », avait-elle ainsi ordonné.

Ces marchands ambulants, qui ont retenu les services de Mes Nabil Kaufid et Saïd Baichoo (avoué), ont déposé jeudi une demande d’injonction, dans laquelle ils soutiennent que la décision de la municipalité va affecter leur commerce. Ils soulignent qu’ils seront pénalisés, car étant des locataires municipaux, ils paient Rs 500 par mois pour leur emplacement au Ruisseau du Pouce. Or, s’ils sont relogés au Victoria Urban Terminal, disent-ils, ils devront payer Rs 4 000 par mois. Au total, 113 marchands devront ainsi être relogés.

Pour autant, la municipalité compte procéder à la démolition de la structure du Ruisseau du Pouce très bientôt suite aux recommandations de la Cour suprême, après les inondations meurtrières de 2013. Selon ces recommandations, il faut en effet retirer la dalle qui recouvre le ruisseau. La municipalité devra s’expliquer le 14 avril.

Cette dernière a prévu 1 000 échoppes pour les marchands ambulants et avait procédé à un tirage au sort pour choisir les occupants. Étaient concernés par ce tirage au sort les marchands opérant au Jardin de la Compagnie, au Ruisseau du Pouce, à Decaen, à Monneron et à l’arrière du bâtiment LIC, alors que ceux opérant Place de l’Immigration doivent, eux, prendre leur mal en patience en attendant la construction de l’Immigration Urban Terminal.

Par ailleurs, des 1 000 échoppes disponibles au Victoria Urban Terminal, 800 sont destinées aux opérateurs dans le Non-Food Stuff, 45 pour la filière de Cooked Foods, 52 aux Pre-Cooked Foods” et 103 aux Veg Foods. La mairie prévoit que les marchands pourront opérer dès ce mois-ci.

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