Religion – Diocèse de Port-Louis : Quatre nouveaux diacres permanents ordonnés par Mgr Durhône

Le diocèse de Port-Louis accueille quatre nouveaux diacres permanents. Ils sont Désiré Adjoodah, Jean-François Tonta, Giovanni Alexis et Alain Rougeot. Ils seront ordonnés par l’évêque de Port-Louis, Mgr Jean-Michaël Durhône, ce dimanche, au Thabor, Beau-Bassin, à 14h30, et seront ensuite appelés à un service au sein de l’Église et dans la communauté. Une étape dans cette Église en Sortie, dont le pape François appelle avec insistance de ses vœux. Ils rejoindront les premiers diacres déjà en service, Cadress Runghen, Georges Othello, Steve Dursoniah, Lindsay Lapoul ou encore Josian Labonté.

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En ce dimanche 18 août, le diocèse aura une pensée pour un autre diacre, Désiré Farla, de la communauté paroissiale Saint Sauveur-Saint Marc, décédé. En ce dimanche 18 août, il aura fêté son anniversaire. Le-Mauricien est allé à la rencontre des nouveaux diacres et le père Patrick Fabien, fait le point sur le diaconat. Des cheminements en toute humilité mais qui ne peuvent laisser personne insensible.

Désiré Adjoodah, retraite anticipée de la MCB
Désiré Adjoodah, 54 ans, a pris sa retraite anticipée de la Mauritius Commercial Bank, pour se consacrer pleinement à sa mission de diacre permanent. Avec son épouse Marie-Christine, il a été très engagé au sein de plusieurs mouvements, ainsi que dans les paroisses de Sainte-Thérèse, Curepipe et de Saint Malo, Baie-du-Tombeau. Pour lui, ce nouvel événement dans sa vie est comme un puzzle qui se met en place. Lui qui rêvait d’être prêtre quand il a quitté le collège.

Après avoir grandi à Rose-Belle et à Curepipe, Désiré Adjoodah s’est installé à Baie-du-Tombeau, avec son épouse Marie-Christine, à leur mariage. Le couple n’a pas d’enfant, mais consacre sa vie au service des autres. Ils sont notamment très actifs dans la formation Youth Encounter Spirit (YES).

Cette année, c’est une nouvelle page qui s’écrit pour Désiré Adjoodah. Après quatre années de formation, il sera ordonné diacre permanent au sein du diocèse de Port-Louis, le 18. « Je viens d’une famille mixte. Ma maman était catholique et mon papa hindou, pratiquant. C’est mon institutrice, à l’école Sainte-Thérèse, à Curepipe, Mme Ailine Penny, qui m’a initié à la foi. Quand j’étais en sixième, le Père Noël Koenig m’a initié à la Bible. Cela s’est poursuivi au collège Saint Joseph, notamment avec Mme Robert, Brigitte Lincoln et Françoise Espitalier-Noël. »

Quand il termine ses études secondaires, Désiré Adjoodah pense à la vie consacrée. « Je suis allé voir le père Alain Harel et je lui ai dit : Je veux être prêtre. Il m’a inscrit à deux retraites, dont une sur les vocations, pour m’aider à faire le discernement. » En parallèle, Désiré Adjoodah s’engage dans la vie professionnelle. « Je suis entré à la MCB en 1988 et j’y suis resté 36 ans. »

Le parcours du jeune homme, pour discerner sa vocation, se poursuit avec le Groupe de Recherche. En parallèle, il s’engage comme animateur de Groupe 40. En 1994, il perd son père. « J’ai dû faire tous les rites hindous que je ne connaissais pas. » Un an plus tard, Désiré Adjoodah décide de ne pas poursuivre son parcours en vue de devenir prêtre. « J’ai pris le temps de discerner et j’ai compris que ce n’était pas ce à quoi j’étais appelé. »
Quelque temps plus tard, il rencontre son épouse Marie-Christine Sadien. « En fait, je la connaissais déjà sur la paroisse. À l’époque, elle me voyait plus comme le futur prêtre de Sainte Thérèse… » Après le mariage, le couple quitte Curepipe pour Baie-du-Tombeau. Petit à petit, il commence à s’intégrer dans la nouvelle paroisse. « J’ai d’abord rejoint la chorale comme musicien, ensuite j’ai suivi la formation Zezi Vre Zom, puis j’ai dirigé la chorale ZVZ. En même temps, avec Marie-Christine, nous étions engagés dans la formation Youth Encounter Spirit. »

En février 2020, alors qu’il vient de célébrer ses 50 ans, Désiré Adjoodah reçoit un appel de son curé, le Père Antoine Law, qui lui demande de venir le voir. « J’ai trouvé cela un peu étrange et je sentais qu’il y avait quelque chose. C’est là qu’il m’a appris que j’ai été choisi pour être diacre permanent. »

Après une année d’accompagnement et de discernement, il confirme son choix et écrit à l’évêque pour dire qu’il accepte d’être diacre. Il commence ensuite à servir à l’église, comme lecteur, servant d’autel et donneur de communion. En parallèle, il commence sa formation de diacre qui va durer trois ans. Cela va de la théologie, à la philosophie, en passant par l’anthropologie. Il est également suivi par une équipe d’accompagnement et une équipe de vie. Sur les huit qui étaient encore en formation, il a été choisi pour être ordonné cette année.

Pour commencer ce nouveau chapitre de sa vie, Désiré Adjoodah a choisi de prendre sa retraite anticipée, en tant que Coordinator, Trade Finance Operations à la MCB. « D’autres ont conservé leurs activités professionnelles, mais moi, j’ai préféré me retirer, car je sentais qu’il allait y avoir un conflit entre les deux responsabilités, à un moment. »
Concrètement, en tant que diacre permanent, Désiré Adjoodah sera appelé à être au service de l’autel, de la parole et de la charité. « Je représente le visage de serviteur du Christ. Notamment auprès de ceux qui sont exclus. » Le diacre ne remplace pas le prêtre, mais il peut officier dans certaines occasions, comme le baptême et le mariage. Il n’officie ni à l’eucharistie ni à la confirmation, cela est réservé au prêtre « Le diacre est un ministre ordonné », explique-t-il.

Faisant le lien avec son désir d’être prêtre, il y a plus de trente ans, il estime que c’est comme un puzzle qui se met en place. « Le Seigneur avait une mission pour moi. Sœur Maud me disait toujours : il n’y a pas de coïncidence, mais que la Providence. »
Après son ordination le 18, Désiré Adjoodah prendra connaissance de la mission qui lui a été réservée. « Je saurai à quelle paroisse je serai rattaché et quelle sera ma responsabilité. Cela peut être aumônier ou une tâche administrative, par exemple. On ne sait pas. Je suis disponible à la mission qui me sera confiée. En parallèle, je continuerai mes engagements avec YES, la chorale et je continuerai ma vie de famille, avec ma mère et mon épouse. »

Jean-François Tonta, de sacristain à diacre

À 62 ans, Jean-François Tonta, marié et père de trois fils, se voit confier une nouvelle responsabilité au sein de l’Église. Il sera ordonné diacre permanent. Après avoir travaillé dans une compagnie de sécurité, il a pris sa retraite il y a sept ans et s’est engagé comme sacristain, à la paroisse de Saint Patrick, Rose-Hill. Aujourd’hui, c’est une nouvelle mission qui lui est confiée.

Être ordonné diacre est une nouvelle étape dans la vie de chrétien de Jean-François Tonta. Ayant grandi dans une famille pratiquante, il a été très engagé dans différents services de l’église. Il a fait la catéchèse à l’école primaire de Trèfles, a été donneur de communion, suivi la formation Zezi Vre Zom, entre autres. Mais depuis qu’il assume le poste de sacristain, il se sent davantage investi. « Auparavant, je venais à la messe en tant que fidèle. Mais en tant que sacristain, je participe à la préparation de la messe. Je la vis autrement »,confie-t-il.

Ainsi, quand le Père Patrick Fabien lui propose de suivre la formation pour devenir diacre permanent, il y a quatre ans, c’est avec joie qu’il accepte. « J’ai annoncé la nouvelle à ma famille et mes enfants ont commencé à chercher sur internet ce que c’était exactement. Ils ont accueilli cette nouvelle positivement et m’accompagnent dans mon parcours. »
Après une année de discernement et trois ans de formation, Jean-François Tonta est prêt pour sa nouvelle mission. « J’ai appris beaucoup de choses au cours de cette formation. J’ai été surpris de voir comment Jésus a vécu sa vie. » Concernant la prochaine ordination, il dit l’accueillir avec humilité. « Tous les jours, je me dis que le Seigneur va me guider dans ce chemin. »

Évoquant la responsabilité de diacre, il précise qu’il n’est pas là pour remplacer le prêtre, mais pour être au service du peuple de Dieu. À ce sujet, Jean-François Tonta affirme ne rien imposer à sa famille en ce qui concerne la religion et la pratique. « Je laisse mes enfants libres de choisir. Tout de même, ils me soutiennent dans mon parcours. Par exemple, ils vont me déposer et me récupérer quand j’ai mes formations en soirée. »
Il remercie ainsi le père Patrick Fabien, curé de la paroisse de Saint Patrick, pour l’avoir choisi et accompagné. Il est également reconnaissant envers sa famille. « Les paroissiens m’encouragent beaucoup également. Ils me donnent des tips pour grandir », affirme-t-il.
Concernant sa responsabilité de sacristain, il devra passer le relais. « Je forme actuellement quelqu’un pour me remplacer. » En parallèle, Jean-François Tonta assure avec le ZVZ, les prières dans des veillées mortuaires et se dit proche des malades.

Giovanni Alexis, du terrain de foot à l’Église
Issu d’une famille de quatre enfants, Giovanni Alexis a été un sportif de haut niveau. Féru de foot tout jeune, il a évolué au sein de Maurice Espoir et de Fire Brigade Junior. Depuis, Giovanni Alexis a quitté le terrain de foot pour s’engager dans l’Église, où il assure notamment, la catéchèse pour les enfants aussi bien que pour les parents. Pour lui, être ordonné diacre, c’est apprendre à être serviteur.

« Le sport m’a appris la discipline de vie. Cela m’a aidé à rester simple. » Giovanni Alexis retrace son parcours, qui a fait de lui, l’homme qu’il est, aujourd’hui, à 50 ans. Travaillant comme Sales Attendant à Phoenix Bev, il vit, en parallèle, pleinement les valeurs spirituelles acquises au sein de sa famille. « Mon père est décédé. Ma mère et mes sœurs ont émigré en Italie. À dix-sept ans, j’avais le choix d’aller les rejoindre, mais finalement, j’ai choisi de rester, pour être disponible pour ma grand-mère. »

Cet épisode de sa vie, a révélé à Giovanni Alexis, s’inscrit dans le don du service. Célibataire, il affirme que sa vocation est d’être disponible pour les autres. « C’est un don que Dieu m’a fait. Quand on est au service, il faut être disponible. Car cela ne veut pas dire rendre service uniquement, mais vivre avec les personnes, les accompagner. »
Engagé dans la catéchèse, à la paroisse de Sainte Anne/Sainte Odile, Rose-Hill, Giovanni Alexis travaille à la fois avec les enfants et les parents ; notamment, dans la préparation pour les baptêmes. Il a également suivi des cours en ligne, pour décrocher son diplôme de théologie. « Je m’en sers comme un outil pour mieux faire comprendre la parole aux enfants. »

Être appelé à devenir diacre, est pour lui une grâce du Seigneur. « C’est une invitation du Seigneur à travers son église. Je l’accepte avec humilité. Mon accompagnateur et mes formateurs m’ont donné la confiance. C’est une grande grâce de vivre ce cheminement. »
Il précise d’emblée n’avoir pas accepté cette proposition pour la gloire, mais pour être serviteur. Il a démarré sa formation il y a quatre ans, débutant par une année de discernement. « Nous étions huit dans la formation et je suis parmi les quatre qui seront ordonnés. Cela également je l’accueille comme une grâce. »
À quelques jours de son ordination, Giovanni Alexis se dit apaisé, mais conscient qu’il s’agit d’une mission que le Seigneur lui donne. « Pour être serviteurs, nous avons aussi besoin du soutien de la communauté. Je vais continuer mon travail et je vais m’adapter pour vivre pleinement ma mission. »

Il précise que le diacre ne vient pas remplacer le prêtre, mais se mettre au service de l’Église. « Je veux dire aux gens, particulièrement aux jeunes, que Dieu est toujours présent, en dépit de la modernisation, de la technologie et de la guerre. »
En tant qu’ancien sportif, il se dit proche des jeunes. « J’aimerais qu’ils puissent découvrir l’amour de Dieu. Je veux aussi dire aux sportifs, qu’après leur carrière, il y a toujours un chemin que le Seigneur a tracé pour eux. Certains sont parfois perdus quand ils arrêtent la compétition. »

Il ajoute également que l’appel n’est pas réservé à certaines catégories de personnes. « Le Seigneur a besoin de serviteurs partout. Il faut être à l’écoute. »

Alain Rougeot, l’expérience des Mam San Baz
Formateur auprès de jeunes adultes ayant une déficience intellectuelle, à l’APEIM, Alain Rougeot dit s’inspirer de Mère Teresa, pour sa mission. Lui qui avait commencé le séminaire, en vue de devenir prêtre, dit avoir accepté de devenir diacre permanent en toute humilité. Ses différents services au sein de l’église, notamment auprès des Mam San Baz avec feu père Henri Souchon, lui ont servi de base, pour sa nouvelle mission.
Originaire de Pointe-aux-Sables, Alain Rougeot est aujourd’hui actif au sein de la paroisse Saint Michel, à Grand-Gaube. Il accueille l’appel à devenir diacre permanent, comme une grâce. « C’est un challenge. Être diacre pour moi, c’est être serviteur de l’Église et de la société mauricienne, à l’image du Christ. »

Se considérant comme un « instrument à la disposition du Christ », il affirme vouloir œuvrer à transmettre la bonne nouvelle et à rendre la société et l’Église, meilleurs. « J’étais déjà en cheminement pour devenir prêtre, mais je n’ai pas poursuivi. Je suis aujourd’hui appelé à être diacre, pour moi, c’est un signe qu’il y a un Dieu fidèle présent dans mon parcours. »

Avec son épouse Pamela, Alain Rougeot était déjà très engagé dans les services d’église. Il est également un travailleur social très actif. « J’ai commencé au Foyer Père Laval, puis j’ai rejoint l’APEIM, où je travaille avec de jeunes adultes ayant un handicap intellectuel. Pour moi, c’est une belle rencontre du Christ à travers ces personnes. Je vis également un bel exemple de mauricianisme dans mon travail. Ce sont des personnes qui ne sont pas manipulées intellectuellement et qui parlent avec leur cœur.»
Pouvoir les aider à s’épanouir et œuvrer à leur autonomie et leur intégration, est également vécu comme une grâce par Alain Rougeot. Il a connu ses premières expériences du service des autres auprès de feu Père Henri Souchon, au sein du groupe Tonnelle, qui accueillait les Mam san baz, le dimanche après-midi, au centre social Marie Reine de la Paix. C’est ainsi qu’il croise le chemin de Mère Teresa, lors d’une brève visite à Maurice, en 1984. « Je m’inspire beaucoup de sa mission », dit-il.

Avoir des diacres au sein du diocèse, selon lui, fait partie du renouvellement de l’Église. « Le service n’est pas réservé aux prêtres, religieux, religieuses. Avoir des diacres sera bénéfique à l’église et à la société. »

Alain Rougeot est soutenu dans sa nouvelle mission par son épouse Pamela. Le couple n’a pas d’enfant. Cette dernière suit également la formation, en tant qu’épouse. Elle est soutenue, à son tour, par l’épouse d’un autre diacre, en l’occurrence, Clayline Labonté.
Après une année de discernement et trois années de formation humaine et spirituelle, Alain Rougeot se sent prêt à assumer sa nouvelle mission. « Il y a une joie intérieure avant l’ordination, qui se manifeste dans la sérénité. Je reste concentré sur ma préparation spirituelle. »

En tant que diacre, il se dit aussi appelé à être attentif à ceux qui sont éloignés par les blessures et le découragement. Il souhaite aussi que la communauté l’accueille, dans sa nouvelle mission.

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Questions à…
Père Patrick Fabien (Responsable Commission du diaconat permanent) : « Le diacre appelle la proximité »

Le Diocèse de Port-Louis accueille quatre nouveaux diacres permanents, comment ont-ils été choisis ?
D’abord, les prêtres en paroisse suggèrent des noms. Les personnes sont choisies selon leurs qualités humaines et spirituelles. Ensuite, en tant que responsable de la Commission du diaconat permanent, avec l’évêque et le vicaire général, nous faisons une sélection.
Nous informons les principaux concernés de notre choix et nous leur demandons de voir avec leurs épouses. J’insiste sur le fait qu’il est important que l’épouse donne son aval. Une fois qu’ils ont transmis leurs réponses, l’évêque les appelle. Commencera ensuite une formation. À l’ordination, on demandera une nouvelle fois à l’épouse, si elle accepte le choix de son époux.

En quoi consiste la formation pour devenir diacre permanent ?
C’est une formation qui dure quatre ans. La première année, est une année de discernement. Le candidat regarde ce qui se fait, si cela lui convient. Et nous, au niveau de la Commission – nous sommes une dizaine de personnes – nous regardons s’il avance bien dans la formation. Au cours de cette période, il apprend ce que c’est qu’être diacre. Il apprend aussi l’histoire de Maurice et de l’église. C’est une formation très large. Après cette année de discernement, il confirmera son choix.

Débuteront alors trois années de formation théologique, biblique, spirituelle, l’éthique, philosophique, entre autres. C’est une formation humaine, intellectuelle et spirituelle.

Quelles sont les responsabilités du diacre permanent ?
Chaque diacre est attaché à un service. Cela peut être le service de la santé, de l’accompagnement en prison, dans le monde du travail, dans l’éducation, auprès des couples, par exemple. Ensuite, dans la liturgie, les diacres permanents peuvent présider un baptême ou un mariage. Ils ont un service liturgique, mais ils ne font pas de messe. L’Église, à ce jour, n’a pas ordonné des hommes mariés, prêtres. En revanche, les diacres font les homélies régulièrement à la messe.

Est-ce le manque de prêtre qui a conduit à l’ordination des diacres permanents ?
Historiquement, cela a commencé avec le concile Vatican II, qui a réinstauré l’état permanent du diacre. Oui, le manque de prêtres en est l’une des raisons. Mais je le redis, le diaconat n’est pas le sacerdoce. Les diacres permanents sont des hommes qui n’habitent pas la cure. Ils habitent chez eux, avec leurs familles. Le diaconat est un deuxième sacrement qui va s’attacher au mariage. Il y a eu aussi quelques célibataires. Le diacre est un homme ordonné qui vit au milieu de tout le monde. Le diaconat, c’est l’Église qui se fait proche.

À Maurice, nous avons commencé l’ordination des diacres permanents il y a dix ans seulement. Mais cela fait 50 ans que cela existe dans l’Église.

La présence de diacres permanents apporte-t-elle un plus à l’Église, à Maurice ?
Oui, définitivement. Par rapport à leur proximité et leur service. Ils creusent dans ce service et font connaître les problèmes. Ils nous rappellent la proximité de l’Église. C’est ce que le Pape appelle la périphérie. Il y a l’un des diacres permanents, en l’occurrence Désiré Farla qui est décédé en 2021. Il est né un 18 août et les nouveaux diacres seront justement ordonnés le 18 août. Je crois que c’est un clin d’oeil qu’il nous fait.
Nous avons longtemps hésité pour le diaconat, mais vu qu’ici, à Maurice, ils sont en lien avec les prêtres, il y a un renforcement. Quelque chose de plus fort qui est en train de se créer. C’est pour cela que dans la Commission du diaconat permanent, l’Église est représentée dans sa diversité. Il y a des couples, un diacre, un prêtre et une religieuse. Le diacre appelle la proximité.

Il n’y a pas de femmes diacres au sein de l’Église…
Pas encore. En fait, c’est une ordination qui est faite pour une femme, à mon avis, de par l’aspect de service. La femme est au service naturellement. Elle est maman, elle s’occupe de sa maison, c’est Marthe et Marie. Ce sont peut-être les premières diaconesses de l’Église. Je pense que cela va venir naturellement. Il n’y a aucune raison qui empêche cela.

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