Relativité salariale : la SOEF maintient la pression pour un ajustement immédiat

La State and Other Employees Federation (SOEF) revient à la charge et accentue la pression sur gouvernement pour la publication immédiate du rapport sur l’ajustement salarial dans les secteurs public et privé suite à l’application du salaire minimum à compter de janvier dernier. Le président de la SOEF, Radhakrishna Sadien, dénonce ainsi que le nouveau salaire minimum a entraîné une « distorsion » dans les grilles salariales, ajoutant que pas moins de 85 000 employés du seul secteur public sont concernés.

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« Je tiens à rappeler que la Section 9 de la National Minimum Wage Consultative Act stipule que le Pays Research Bureau (PRB) doit prendre une décision administrative pour régler le problème de distorsion salariale, qui a été occasionné par la hausse du salaire minimum », s’insurge le syndicaliste, qui évoque aussi le Guaranteed Income, « lorsque la Mauritius Revenue Authority vient en aide aux entreprises orientées vers l’exportation et le secteur manufacturier. »

C’est à travers des taxes directes et indirectes et la TVA que le Guaranteed Income est financé, reprend le syndicaliste. Se disant conscient que, durant la pandémie, les entreprises ont souffert, il estime cependant que « maintenant, la croissance économique est à la hausse » dans plusieurs secteurs. « Il faut que le gouvernement surveille les compagnies qui accordent des dividendes à leurs actionnaires », soutient Radhakrishna Sadien.

« Nous ne pouvons pas continuer avec une situation où la contribution de la population sert à financer les compagnies florissantes. La loi sur le salaire minimum est entrée en vigueur en 2016 et le gouvernement avait prévu que le PRB serait appelé à prendre des mesures administratives pour revoir la grille salariale dans la fonction publique. Le gouvernement ne peut pas prétendre ne pas connaître cette section de la loi », continue le syndicaliste. « Même si le salaire minimum a été revu en janvier, nous nous attendions que le gouvernement vienne avec un ajustement salarial avec le revenu minimum garanti de Rs 20 000 », dit-il encore.

Le président de la SOEF ajoute : « à ce jour, un nouveau jeune fera son entrée sur le marché du travail avec un salaire de Rs 20 000, alors que dans la fonction publique, ce n’est pas le cas. Nous demandons donc que le réajustement salarial dans le secteur public soit appliqué avec effet rétroactif. »

L’impatience des travailleurs est à son comble, note-t-il. « C’est pourquoi nous réitérerons notre demande au Premier ministre, Pravind Jugnauth pour attirer son intention sur la nécessité de prendre une action immédiate », affirme le président de la SOEF.

Parlant du mémoire que la SOEF vient d’adresser aux partis politiques dans le cadre des prochaines élections générales, il tient à préciser que les revendications émanent des travailleurs. Les partis politiques sont de fait appelés « à adopter des mesures pour changer un problème systémique qui perdure » dans le monde du travail. « L’un des points saillants de ce mémoire concerne la transparence dans le recrutement dans la fonction publique et les corps parapublics », conclut le syndicaliste.

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