Relativité salariale : la CTSP dénonce les « Cheap Tactics » de Business Mauritius

Dans une correspondence intitulée Business Mauritius : legal embrolio or bath faith ? adressée, hier, au ministre du Travail, Soodesh Callichurn, la Confédération des Travailleurs des Secteurs Public et Privé (CTSP) souligne que les travailleurs déclencheront un mouvement de grève national si la classe patronale refuse de réajuster leurs salaires comme convenu.

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Reaaz Chuttoo et Jane Raggoo, respectivement président et secrétaire générale de la CTSP, avancent qu’il est de notoriété publique que Business Mauritius utilise de Cheap Tactics pour agir. Il a non seulement empêché la publication d’une nouvelle législation, soit le rapport sur la classification des emplois, mais maintenant il a osé défier et contester une décision du gouvernement pour un réajustement salarial.

La CTSP a préparé un relevé chronologique des événements pour soutenir ses dénonciations du patronat, dont qu’en janvier 2024, le salaire minimum est passé de Rs 11 575 à Rs 16 500, une augmentation de Rs 4 925 ou 42,5 %. À la fin du même mois, Business Mauritius est venu dire qu ‘ « imposer une grille salariale par occupation est discriminatoire ».

« Cette démarche a clairement commencé à démontrer la mauvaise foi et le refus du secteur privé de se conformer à l’exercice de détermination des salaires par corps de métiers.» En mars 2024, le lobbying de Business Mauritius s’est avéré fructueux puisque le rapport n’a jamais été publié, à la grande déception de la classe ouvrière! Business Mauritius a eu l’audace d’empêcher votre ministère d’appliquer l’article 91 A de la loi sur les relations de travail de 2008 », ajoutent les dirigeants de la CTSP.

Le 13 septembre, le Cabinet a accepté de modifier 32 règlements sur les rémunérations, à condition que l’ajustement du salaire de base soit versé aux employés avant le 30 septembre et que les arriérés pour les mois de juillet 2024 et août 2024 soient remboursés au plus tard le 31 décembre.

Ce n’est que le 23 septembre 2024 que Business Mauritius a décidé de maintenir le statu quo. « Cette démonstration constante de mauvaise foi ne peut pas perdurer! Ils agissent comme si nous vivions dans un État où il existe deux gouvernements et publient plusieurs communiqués qui contredisent fréquemment la loi du pays. La CTSP est catégorique: si les employeurs, membres ou non de Business Mauritius, refusent de payer, les travailleurs se mettront en grève au niveau national », concluent Reaaz Chuttoo et Jane Ragoo.

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