La Fédération des Travailleurs Unis (FTU) avait rendez-vous au ministère du Travail, hier, pour une réunion portant les relations industrielles au sein de la compagnie Newrest Mauritius. Il était notamment question de l’utilisation des caméras de surveillance sur les lieux de travail. Toutefois, le représentant de l’employeur ne s’est pas présenté, tout comme celui du ministère de la Technologie informatique, des Communications et de l’Innovation. Ce qui a poussé le syndicat à effectuer un walk-out.
Atma Shanto, négociateur de la FTU, estime que le ministère du Travail, en tant qu’autorité responsable, doit s’assurer que les différentes parties soient présentes lorsqu’il convoque une réunion. « Le fait que l’employeur fasse fi des directives du ministère, cela veut dire que ce dernier est impuissant. C’est pour cela que nous n’avons pas voulu poursuivre la réunion et que nous avons effectué un walk-out », dit-il.
Le négociateur souligne que de nombreuses plaintes ont été soumises au ministère du Travail et que cette réunion avait pour but de clarifier la situation. « Cela fait longtemps que nous avons alerté le ministère sur certaines pratiques. J’ai même eu une rencontre avec un haut cadre, récemment, où j’ai soulevé plusieurs questions. La réunion d’hier concernait surtout la mise en pratique des lois du travail. Car le rôle du ministère est de protéger les droits des travailleurs et leurs conditions de travail », laisse-t-il entendre.
D’autre part, Atma Shanto se dit insatisfait du rôle du ministère, qui agit plutôt comme « spectateur », face aux problèmes des travailleurs. La preuve, fait-il ressortir, l’employeur ne répond même pas à sa convocation. De même, poursuit le négociateur syndical, un ministère des TIC était également attendu : « L’un des sujets sur lesquels on devait discuter concernait l’utilisation des caméras de surveillance sur le lieu de travail. La dernière fois, le représentant était là, mais pas cette fois-ci, alors qu’on devait poursuivre les discussions », fait-il ressortir.
Le négociateur de la FTU ajoute que les employés de Newrest Mauritius se réuniront le 25 juillet, pour décider de la marche à suivre. « Comme nous n’avons plus l’autorisation de tenir les réunions dans les locaux de la compagnie, nous allons regrouper les travailleurs dans la rue et nous déciderons de la marche à suivre », ajoute-t-il.
Par ailleurs, la FTU avait également alerté les autorités concernant la fermeture temporaire du Club Med pour rénovation. Le syndicat s’était opposé au fait que le management avait prévu de déduire ces jours de chômage technique des Annual Leaves des travailleurs.
Finalement, un consensus a été trouvé. Dans un courriel du ministère du Travail, adressé à la fédération, il est ainsi indiqué que l’hôtel est finalement revenu sur sa décision. « No leave whatsoever shall be deducted in respect of a worker who has been called upon to stay at home during the period of renovation », indique la correspondance électronique. Ce que le syndicat considère comme une victoire.
De même, les employés du département de maintenance qui travailleront pendant cette période, auront une semaine de 40 heures au lieu de 45 heures et conserveront tous les avantages, incluant les allocations de transport et de repas. Le travail reprendra normalement, une fois les rénovations complétées, rappelle l’employeur.