La promotion d’un membre de l’administration pointée du doigt dans le rapport du comité d’enquête au Mauritius College provoque la colère du syndicat. L’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) a en effet manifesté contre cette situation devant le collège curepipien et appelle à la réaction des autorités concernées. Harcèlement et renvoi injustifié seraient devenus choses courantes dans cet établissement.
Le rapport du comité d’enquête institué par la Private Secondary Education Authority (PSEA) sur les relations industrielles tendues au collège Mauritius n’a jamais été rendu public. Les autorités ayant fait comprendre que les recommandations seront appliquées afin d’assainir la situation. Ce que déplore l’UPSEE. Toutefois, plus d’un an après, rien n’a changé. Et la récente promotion d’un membre de l’administration pointé du doigt dans le rapport provoque la colère.
« Alors que le personnel s’attendait à une amélioration de leurs conditions de travail, c’est la personne incriminée dans le rapport qui a été promue. Pourquoi le ministère de l’Éducation et la PSEA protègent-ils le Mauritius College. Y a-t-il un lien de parenté avec ce collège ? », se demande Arvind Bhojun, secrétaire de l’UPSEE.
Le syndicat a manifesté une nouvelle fois devant le collège à Curepipe cette semaine pour dénoncer cet état des choses. En attendant un éventuel réveil des autorités concernées, des enseignants seraient harcelés tandis que d’autres verraient leur emploi menacé, déplore Bhojeparsad Jugdambi, président de l’UPSEE. « Cinq enseignants ont été renvoyés sans raisons valables depuis l’année dernière. Il y en a 40 autres dont le contrat d’un an expire bientôt. Le Management a décidé de terminer le contrat et, par la suite, on décidera qui on gardera ou pas, selon un nouveau contrat. Ce qui les prive de la possibilité d’avoir un emploi décent et permanent. Car la loi dit qu’après deux ans sous le même contrat, on devient permanent », poursuit le syndicaliste.
Munso Kurrimbaccus, vice-président de l’UPSEE, dénonce un cas où un élève a été prié de rembourser Rs 350 pour une chaise qui s’est affaissée sous lui. « Est-ce que l’enfant est responsable si la chaise s’est cassée. Comment peut-on accepter que l’on demande de l’argent à un étudiant ? Le ministère dit que cela ne le concerne pas et la PSEA fait la sourde oreille » , se demande-t-il. Il déplore également le fait que des étudiants ont été interdits d’entrer dans la cour du collège à 7h30, alors que selon les règlements, il faut ouvrir les grilles 30 minutes avant le début des cours.