Deux formations syndicales attirent l’attention du ministre du Travail, Soodesh Callichurn, sur la ligne dure adoptée par deux employeurs concernant les représentants syndicaux de leurs employés. Concernant le premier cas, le président de la Federation of Civil and Other Unions (FCSOU), Narendranath Gopee, fait part au ministre du Travail d’un cas concernant la Banque de Maurice (BoM).
Il y rappelle que la Bank of Mauritius Employees Union, bien que reconnue par la Banque centrale depuis 1976, avait vu sa légitimité contestée en décembre devant l’Employment Relations Tribunal. A l’appel de l’affaire, le syndicat n’avait en effet pu produire un document où la BoM dit reconnaître ledit syndicat. Dans ce sillage, une accusation avait été portée à l’encontre d’un haut dirigeant du syndicat.
« Following this case, instigators at the level of the management preferred a baseless and unfounded against the president of the union in an attempt to dismiss him. Unfortunately, the instigator failed because of badly fabricated evidence. The instigators have now changed strategy by coercing members to resign from the union against threats », avance Narendranath Gopee. Il demande ainsi au ministre de convoquer une réunion tripartite pour connaître la position de la direction par rapport à la reconnaissance d’un syndicat pour les employés de la BoM.
Le deuxième cas est relatif à la Fédération des travailleurs unis (FTU). Dans un courrier libellé Violation of Freedom of Association, et adressé au ministre du Travail, le président de ce syndicat, Atma Shanto, explique qu’une lettre avait été adressée à World Knits Ltd par l’Export Enterprises Employees Union (qui est affiliée à la FTU) afin que la compagnie la reconnaisse en tant que formation syndicale et représentante des employés. La demande qui a été rejetée par la direction. L’affaire a été portée devant l’Employment Relations Tribunal (ERT).
« Ce qui est dérangeant, c’est que la direction a commencé à convoquer les employés un par un pour leur dire que s’ils rejoignaient un syndicat, la compagnie cesserait d’avoir des commandes », note Atma Shanto.
Le syndicaliste demande de fait au ministre d’intervenir, car, dit-il, de nombreux employeurs font obstacle à la création de syndicats dans leur entreprise. « Your attention is drawn that everytime workers within the private sectors start to organize to form part of a trade union this same act and doing is initiated by bosses », fait-il comprendre. Il demande ainsi que le ministre Callichurn initie une enquête auprès de cette entreprise et qu’il prenne ensuite les actions appropriées. au terme des dispositions de la loi.