Recherches scientifiques : Une semaine sous le signe du dodo

Ce fut une semaine prolifique pour les amoureux de paléontologie avec d’un côté la découverte d’ossements de dodo par le biologiste Owen Griffiths et le paléontologue britannique Julian Hume, et de l’autre la visite de Colossal Biosciences pour démarrer le projet de déextinction du dodo !

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C’est en cherchant des escargots que les deux chercheurs Owen Griffiths et Julian Hume sont tombés sur des ossements extrêmement bien conservés d’un dodo. Si le lieu de cette extraordinaire découverte ne peut être divulgué, une chose est sûre, c’est que le sol mauricien regorge de secrets. À savoir que les dernières fouilles remontent à quelques années, à Mare aux Songes et Mare La Chaux, où contrairement à la récente trouvaille, les ossements n’étaient pas en si bon état.

Par ailleurs, dans la même semaine, une équipe de chercheurs américains étaient à Maurice pour tenter de déextincter le fameux dodo. En effet, il y a un an, Colossal Biosciences, entreprise américaine spécialisée dans le génie génétique et fondée par Ben Lamm, annonçait sa folle aventure de faire revivre le dodo. Depuis, les opérations semblent aller à vitesse grand V, avec une signature d’accord avec l’ONG Mauritius Wildlife Foundation fin 2023 et cette semaine, une “listening tour” sur le sol mauricien. L’équipe de chercheurs, composée de Matt James, Chief Animal Officer, et de Beth Shapiro, Chief Science Officer de Colossal Biosciences, est allée à la rencontre des représentants des autorités du pays, de la communauté scientifique et autres, afin d’écouter leurs opinions, et de jeter les jalons de ce projet d’envergure (inter) nationale.

Environnement propice
Au-delà d’une simple annonce, l’équipe de Colossal Biosciences n’a pas tardé à mettre la machine en marche. Ainsi, en novembre 2023, l’ONG mauricienne, la Mauritian Wildlife Foundation, devient le principal partenaire de Colossal pour la restauration d’écosystèmes critiques par l’élimination d’espèces envahissantes, la revégétalisation et des efforts de sensibilisation de la communauté. Ces habitats soutiendront les populations de dodos ainsi que d’autres espèces mauriciennes indigènes.

Colossal Biosciences est donc techniquement à la première étape du projet qui est de créer un environnement propice à la survie du dodo. C’est sur cet aspect que la MWF interviendra compte tenu de son exprtise du terrain. L’Avian Genomics Group de Colossal utilisera, lui, son expertise de pointe en génomique et d’autres technologies avancées pour tenter de ranimer le dodo.

En effet, pour rappel, la Dre Beth Shapiro, membre du Scientific Advisory Board de Colossal et paléogénéticienne en chef, est la première scientifique à avoir entièrement séquencé le génome du dodo, et elle supervisera le projet d’extinction du dodo. L’équipe a depuis créé des génomes de référence du Solitaire, un oiseau volant éteint qui vivait sur l’île Rodrigues, proche du dodo, et du pigeon de Nicobar, qui est le plus proche parent vivant du dodo. La cartographie des génomes de ces deux espèces a fait progresser l’analyse du génome du dodo.

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