Réajustement salarial dans le secteur privé : un front commun syndical pour exiger le rappel du Parlement  

Un front commun regroupant la General Workers Federation, la Private Sector Employees Union, Rezistans ek Alternativ, le Joint Negotiating Panel, la Central Electricity Board Staff Association (CEBSA) et l’Union of Bus Industry Workers (UBIW) a été créé pour demander au gouvernement de rappeler au plus vite le Parlement. Le but de cette démarche est de procéder à l’adoption d’amendements pour ne pas permettre à Business Mauritius de contester la décision du gouvernement visant à réajuster les salaires dans le secteur privé.

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Rencontrant la presse, hier, au siège de la GWF, à Grande-Rivière Nord Ouest, le porte-parole du front, Ashok Subron, a déclaré que dans l’éventualité que le gouvernement n’arrive pas à se faire entendre et que cette situation engendre une crise sociale dans le pays, le front n’aura pas d’autre choix que de demander au prochain gouvernement de faire les amendements appropriés au texte de loi pour que les travailleurs du secteur privé puissent avoir droit à un ajustement salarial. Il a fait savoir que le gouvernement a laissé des « loopholes » dans la loi et que Business Mauritius exploite ces failles et fait du chantage pour obtenir des avantages du gouvernement

Il affirme que le 11 septembre dernier, « nou ti tir la sonet dalarm ». « Nous avons dit que nous allons assister à la plus grande arnaque que le pays n’a jamais connue durant une campagne électorale depuis 967. Malheureusement, les événements de ces derniers temps nous ont donné raison. Tout le monde sait qu’avec l’introduction du salaire minimum de Rs 16 500 et l’application de la nouvelle compensation salariale depuis décembre dernier, tous les travailleurs du pays doivent avoir droit à un réajustement salarial. Il n’y a pas lieu d’être un expert pour savoir ce qu’il faut réajuster. L’actuel gouvernement a pris neuf mois pour faire ses calculs pour donner force de loi au réajustement salarial. Ni le ministre du Travail et encore moins les syndicalistes qui gravitent dans les couloirs du gouvernement n’ont fait ce calcul à temps. Nous, au sein de la GWF et au sein de All Employees Coinfederation, Confederation of Free Trade Union et CSG Solidarité, avons Solidarité, avons déjà fait savoir qu’il faut réajuster les salaires », a déclaré Ashok Subron.

Il dénonce que cette façon de faire du gouvernement équivaut à un manque de respect vis-à-vis des travailleurs mauriciens et que ce gouvernement a traité les travailleurs avec mépris. «Meme sa regulation ki finn tire yer swar (mardi) li kapav ouver à kontestasion legal. Ils ont tout simplement dit que les règlements concernent maintenant deux sections de la loi du travail. Il y a des syndicalistes de coulisses qui parlent de grève générale. C’est nous qui sommes capables de le faire. Zot al dan koulwar minis, ala dal fin fane. Travayer riske pa gagn okenn ogmantasion avek sa dal qui finn fane la», trouve-il.

Le président de la GWF, Clency Bibi, a déclaré que Business Mauritius « finn gagn ase kado ek gouvernma » et que l’heure du rajustement salarial maintenant dans le privé a sonné.
Le président du JNP, Devanand Ramjuttun, souligne que le gouvernement tourne actuellement en rond sur ce dossier.

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