Rachat de l’hôtel Ambre : Une commission-escroquerie de Rs 400 M au préjudice de la MIC

   Le trio Padayachy-Bissessur-Verde Frontier Solutions Ltd en première ligne de ce sinistre Deal d’un montant de Rs 2,4 milliards (48 M d’euros) le 7 juin 2024

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Après le scandale de Pulse Analytics, avec un détournement de Rs 48 millions des fonds de Mauritius InvestmentCorporation Ltd, un autre dossier est sur le point d’être ficelé solidement par la Banque de Maurice, avec en toile de fond une commission-escroquerie de l’ordre de Rs 400 millions sur le deal de l’hôtel Ambre pour un montant de Rs 2,4 milliards (48 millions d’eros) intervenant le 7 juin dernier.

Les enquêteurs qui se verront confier cette enquête devront impérativement se pencher sur la complicité alléguée entre l’ancien ministre des Finances, Renganaden Padayachy, l’ancien Chief Executive Officer de Mauritius Investment Corporation Limited, Jitendra Bissessur, et l’entité Verde Frontier Solutions Ltd du couple Dirish et Venna Noonaran, qui avait assuré du temps de Lakwizinn du PMO la mission de marketing monitoring des corps paraétatiques contre paiements à partir des fonds publics.

La connexion Padayachy-Verde Frontier Solutions a pris naissance avec un contrat occulte de Media Adviser auprès du PMO pour s’étendre ensuite en tant qu’apporteur d’affaires pour le compte de Mauritius Investment Corporation Limited. Le rachat des 70% des actions d’East Coast Hotel Investment, propriétaire de l’hôtel Ambre du groupe Apavou, pour un montant de 48 millions d’euros (Rs 2,4 milliards), en date du 7 juin de l’année dernière, est tainted d’une escroquerie présumée de Rs 400 millions au profit des intermédiaires.

Le groupe Apavou voulait se défaire de sa participation de l’ordre de 70% au sein de l’hôtel Ambre, qui a pour partenaire le groupe Sun à hauteur des 30% restants. Même si le groupe Verde Frontier Solutions Ltd ne dispose d’aucune expérience en la matière à la manière des Big Four, il fut imposé comme Transaction Advisor dans la vente des actions d’East Coast Hotel Investment pour un montant de 48 millions d’euros, avec huit millions d’euros sous forme de commission-escroquerie et autres dépenses aléatoires.

Un audit trail de ce dernier montant de Rs 400 millions devra déterminer l’identité des principaux bénéficiaires de cette transaction frisant une opération présumée de money laundering sous le couvert d’une expression of interest, avec exclusivement le groupe Sun intéressé par cette affaire. Dans un premier temps, Sun avait rejeté le prix de 40 millions d’euros de l’estimation du groupe Apavou. Plre est le fait qu’après avoir payé la somme de 48 millions d’euros (Rs 2,4 milliards) pour s’approprier la part majoritaire de 70% du groupe Apavou, la MIC s’est retrouvée en situation minoritaire face au groupe Sun du jour au lendemain.

En effet, à peine le deal conclu le 7 juin dernier, la MIC a pris la décision de se débarrasser de 21% de ses actions au profit de Sun, ce dernier groupe se retrouvant avec une participation majoritaire de 51%. Aujourd’hui, la MIC se retrouve avec une participation dévaluée et n’étant nullement en mesure de recouvrer les fonds engloutis.

Mutual Legal Assistance — Le SFO sollicité dans l’affaire de 3 transferts de 48 M d’euros

L’Attorney General’s Office met actuellement la dernière main à une demande de mutual legal assistance auprès du Serious Fraud Office du Royaume-Uni dans trois transferts de fonds de 48 millions d’euros chacun. C’est ce qu’a appris Week-End de sources bien informées en ce début d’année. Dans l’une des transactions intervenant le 5 juin 2023, la documentation bancaire émanant de la banque UBS Switzerland A. G. est suffisamment bien cataloguée pour permettre au Serious Fraud Office de confirmer dans quelles circonstances ces 48 millions d’euros ont atterri dans un compte dans une banque commerciale à Maurice.

La société ayant facilité cette transaction, OPS Consulting, domiciliée à Office 22, Ebene Junction, rue de la Démocratie, Ebene, Republic of Mauritius, n’a eu qu’une existence légale très sommaire, soit incorporée le 4 juin 2023 et dissolved le 13 juin 2023, soit le temps de ce swift transfer. Dans cette perspective, les autorités mauriciennes misent sur le fait que « credentials of executors at bank and company in the United Kingdom still exist and are in place. »

Par contre, à Maurice, toutes les traces de cette transaction ont disparu, avec des soupçons qu’une proche et puissante collaboratrice de l’ancien ministre des Finances devrait être en mesure d’opporter un éclairage au sujet de cette affaire arrangée avec la connivence d’un Top capitaine de l’industrie à Maurice. Le transfert de ces 48 millions d’euros aurait eu pour objectif de financer un transfert d’actions dans une entité domiciliée aux îles Cayman avec une tentative de dévoiler l’identité de l’ultimate beneficiairy owner.

L’autre transaction de 48 millions d’euros a été opérée dans une autre banque commerciale à Maurice. Sollicitée pour des renseignements au terme des dispositions de la lutte contre le blanchiment, cette institution bancaire n’a pas encore répondu positivement à cette demande d’informations. Affaire à suivre…

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