- Une zone aménageable de 238 arpents et 10 perches de terrain pied dans l’eau comme point d’orgue
- Aucune mention faite en vue d’une éventuelle Evaluation
Environnementale Stratégique (EES)
On commence à y voir un peu plus clair concernant le vaste projet de développement devant être orchestré à Palmar, toujours au stade embryonnaire, jusqu’à que le ministre des Finances lève le voile sur ses contours, mardi, au Parlement. Une zone aménageable d’une superficie de 238 arpents et 10 perches de terrain pied dans l’eau, prévoyant le développement d’hôtels, de projets liés à l’écotourisme, de résidences pour personnes âgées et d’un centre commercial et de loisirs, sera dédiée au projet. Osman Mahomed, député du PTr, évoque ses inquiétudes quant à l’« impact environnemental de ce projet et certaines lacunes à combler en amont » sur certains aspects.
Le futur projet développement à Palmar ne sera pas soumis à une Evaluation Environnementale Stratégique (EES). C’est ce qu’on a appris de la bouche du grand argentier. Les contours ont été présentés dans un Master Plan.
En revanche, « le projet fera l’objet d’un rapport environnemental préliminaire ou d’une autorisation EIA, selon le cas », a souligné Renganaden Padayachy. À en croire Osman Mahomed, « les sites en question comprennent environ 70 arpents de wetlands, qui se concentrent plus particulièrement aux emplacements dédiés aux projets hôteliers et écotouristiques. » Il ajoute que l’« EDB a spécifié que la construction est censée être effectuée à partir d’une zone tampon de 30 mètres des zones humides, distance minimale prévue par la loi. » À la lumière de constat, le député rouge a demandé au grand argentier si cette distance de 30 mètres s’avérait suffisante.
Au sujet du respect des wetlands et de la zone tampon de 30 mètres des zones humides, Renganaden Padayachy a répondu qu’il transmettra la demande à l’EDB. Ce dernier a été tout aussi laconique en évoquant les contours du projet de dessalement de l’eau de mer et si la superficie sur laquelle l’usine sera construite sera adaptée aux exigences locales. Osman Mahomed évoquait les craintes liées au phénomène de stress hydrologique qui ébranle les villages de Palmar, Belle-Mare et Trou-d’Eau-Douce. Le député s’est rendu sur le site, au cours de la semaine écoulée et a pu constater que des travaux d’installation de conduites d’eau le long d’un terrain, sis en face de la plage, avaient déjà démarré.
Le projet à la loupe
Le 10 aout 2023, l’Economic Development Board (EDB) a reçu une demande du ministère des Terres et du logement pour lancer un appel à manifestation d’intérêt pour le projet à Palmar.
Trois sites hôteliers d’une superficie totale de 80 arpents avec un accès directe à la route côtière en face de la plage public
Sept sites pour des projets liées au tourisme, d’une superficie de six à sept arpents chacun
Un site pour un projet d’écotourisme d’environ 45 arpents et 64 perches
Deux complexes commerciaux sur des terrains de 23 arpents et 66 perches, et 15 arpents et 76 perches respectivement.
Un site pour un restaurant d’une superficie de 2 arpents
Un site pour une maison de retraite de 17 arpents et 41 perches
Un site pour un marché artisanal d’une superficie 4 arpents et 80 perches et des zones pour des espaces verts et une usine de dessalement
12 demandes reçues
L’EDB a lancé le 7 octobre 2023, un appel à manifestation d’intérêt pour le développement d’une zone à usage mixte à Palmar À la date de clôture (24 novembre 2023), 12 demandes ont été reçues de la part de United Docks Ltd, Travel Bridge Ltd, AWL Trading & Contracting Co Ltd, Stratmont Coal & Commodity Private Ltd, Simplex Coke & Refractory Ltd, Nextera Global Private Ltd, Lateral Holdings Ltd, Karats Hospitality Ltd, Stratmont Industries Ltd, Sotravic Limitée, Gleneagles Two Ltd et Safety Construction Co Ltd.