Prévention et contrôle des infections — Jagutpal : « La protection du personnel de la Santé et les patients, une priorité »

L’élaboration d’un Plan d’action national sur la prévention et le contrôle des infections (PIC) pour la période 2025-29 fait l’objet d’un atelier de cinq jours, qui s’est ouvert ce lundi. L’initiative revient conjointement au ministère de la Santé et à l’OMS. Le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, avance que l’accent est mis sur « une approche proactive et collaborative pour sauvegarder la santé publique. »

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« Maurice peut renforcer sa capacité à prévenir et contrôler les maladies infectieuses, à protéger les travailleurs de la Santé et les patients, et à promouvoir le bien-être de sa population en relevant les principaux défis et en investissant dans le renforcement des capacités, les infrastructures et les systèmes de surveillance », poursuit-il. Et ce, en s’appesantissant sur la nécessité de renforcer le PCI « au milieu de la pandémie de Covid-19, et renforcée par le fait que la Mpox (variole du singe) est considérée comme une urgence de santé publique de portée internationale depuis le 14 août par l’OMS . »

Les objectifs de cet atelier sont d’évaluer l’efficacité des politiques et stratégies du PIC existantes à Maurice, d’identifier les lacunes et les domaines à améliorer dans l’infrastructure, la formation et les ressources en PIC, ainsi que d’élaborer des recommandations fondées sur des données probantes pour renforcer les pratiques du PCI dans les établissements de soins de santé et les communautés. En plus de favoriser la collaboration et la coordination entre les parties prenantes concernées.

Le Comité national de lutte contre les infections a été créé en 2021. Le ministre de la Santé fait ressortir que superviser l’hygiène, les conditions sanitaires et la prévention des infections nosocomiales dans nos hôpitaux et centres de santé primaires font partie des priorités. « Environ 1 000 contrôles des hôpitaux régionaux, des centres de santé communautaires, des centres de santé régionaux, des cliniques médicales et des hôpitaux périphériques ont été effectués par les équipes PIC en 2023. Des objectifs pour les indicateurs PIC ont été fixés et sont étroitement surveillés », dit-il en faisant mention de l’application Mobienet. Cet outil d’aide a été développé et lancé cette année.

Kailesh Jagutpal a par ailleurs indiqué qu’une formation diplômante d’un an en PIC a été récemment complétée par des professionnels de la santé, et ce, avec la collaboration de l’Université de Bordeaux. D’autres mesures comprennent la mise à jour de plusieurs lignes directrices sur le PIC depuis 2021 et une formation sur la stérilisation qui aura lieu dans les semaines à venir.

De son côté, la représentante de l’OMS à Maurice, la Dr Ancia, a expliqué que le PCI est « la pierre angulaire de soins de santé sûrs et efficaces », car elle peut sauver la vie de professionnels de la santé et de patients. « Le PIC est une spécialité clinique et de santé publique, basée sur une approche pratique et fondée sur des preuves, qui empêche les patients, les agents de santé ainsi que les visiteurs des établissements de santé d’être touchés par des infections évitables, y compris celles causées par des agents pathogènes résistants aux antimicrobiens, et qui peuvent être contractées au cours de la prestation des services de santé », dit-elle.

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