Présidence de la Commission de l’Union africaine : Maurice soutient la candidature de l’ex-ministre des AE Anil Gayan

Le gouvernement a approuvé la candidature d’Anil Gayan au poste de président de la Commission de l’Union africaine (CUA). L’annonce a été faite par le président de la République, Pradeep Roopun, pour présenter officiellement le candidat mauricien. Le vice-président, Eddy Boissézon, et le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international, Maneesh Gobin, ont assisté à la cérémonie.

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L’élection du prochain président de la CUA (pour le mandat 2025-2029) devrait avoir lieu en février 2025 lors du Sommet de l’Union africaine. Cette réunion déterminera le cinquième président de la commission, succédant au titulaire actuel, Moussa Faki Mahamat, qui a été élu pour la première fois en 2017 et qui achève actuellement son deuxième mandat de quatre ans.

Conformément au principe de rotation interrégionale de l’Union africaine, le nouveau président devrait être originaire de la région de l’Afrique de l’Est. Actuellement, quatre pays se disputent ce rôle influent : Djibouti, le Kenya, Madagascar et Maurice.

M. Gayan, homme politique chevronné et éminent avocat, apporte avec lui une vaste expérience et un profond engagement à faire progresser les aspirations communes du continent africain. Sa vaste expérience des relations internationales, des affaires africaines et de l’élaboration des politiques, associée à son leadership éprouvé dans diverses fonctions ministérielles, le positionne comme un candidat idéal pour diriger la CUA.

Le président de la république a souligné l’importance du choix de la direction à venir, déclarant : « La direction que nous choisissons maintenant jouera un rôle essentiel dans la détermination de notre voie à suivre. M. Gayan a la capacité de diriger la Commission de l’Union africaine vers la réalisation des objectifs et des ambitions de l’Agenda 2063, avec une approche innovante et transparente. »

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international a indiqué que la candidature d’Anil Gayan intervient à un moment crucial, alors que le monde est aux prises avec des crises sans précédent et interconnectées. « Alors que la reprise économique après l’apparition de la pandémie de Covid-19 est encore fragile pour de nombreux pays, nous avons dû faire face à des défis émergents et persistants, notamment l’insécurité alimentaire et énergétique, l’inflation galopante, le changement climatique, les migrations à grande échelle qui causent des souffrances humaines et annulent les progrès réalisés en matière de développement socio-économique au cours des dernières décennies »,  a-t-il déclaré.

Malgré ces défis considérables, le ministre Gobin a noté que cette période a également offert à l’Afrique d’importantes occasions de renforcer son unité et d’amplifier sa voix sur la scène mondiale. Il a souligné la Zone de libre-échange continentale africaine, l’adhésion permanente de l’Union africaine au G20, la jeunesse du continent et ses abondantes ressources en énergies renouvelables comme des atouts clés. Ceux-ci, a-t-il souligné, « offrent un immense potentiel de croissance et de développement », ouvrant la voie à l’Afrique pour qu’elle joue un rôle de premier plan dans la construction de l’avenir.

M. Gayan, pour sa part, a présenté un plan stratégique en dix points pour la CUA et a déclaré qu’il envisageait de transformer l’Union africaine « en un phare de progrès et d’espoir, guidant le continent vers le rêve panafricain d’unité, de prospérité et de paix ». Dans sa candidature à la présidence de la CUA, Anil Gayan a présenté une vision audacieuse et inclusive, déterminée à faire en sorte qu’aucun Africain ne soit laissé pour compte.

La stratégie en dix points repose sur les piliers suivants : la paix et la sécurité ; l’intégration économique et régionale ; la bonne gouvernance et l’État de droit ; le développement économique durable et l’autonomisation ; l’économie bleue ; la lutte contre le changement climatique ; le développement des infrastructures et la connectivité ; la promotion de l’éducation et de l’innovation ; l’amélioration de la santé et du développement social ; l’équité entre les sexes et l’autonomisation des femmes et des jeunes. M. Gayan s’est engagé à forger des partenariats stratégiques pour s’assurer que la voix de l’Afrique soit à la fois forte et respectée dans les forums mondiaux. « Mes carrières professionnelles et politiques, qui s’étendent sur des décennies, m’ont donné une expérience unique des vastes ressources de l’Afrique et j’ai eu de nombreuses occasions d’évaluer de première main le réservoir de talents humains que le continent et sa diaspora peuvent mobiliser ensemble pour atteindre les objectifs ambitieux de l’Agenda 2063 et de ses projets phares », a-t-il déclaré.

M. Gayan, spécialiste du Droit de la Mer, est membre du barreau de Maurice et de celui d’Angleterre et du Pays de Galles. Il a plus de quatre décennies d’expérience dans la diplomatie internationale, la gouvernance et les affaires juridiques et a occupé d’importants portefeuilles ministériels, notamment les Affaires étrangères, le Tourisme et la Santé.

Il a eu l’occasion de diriger des délégations de haut niveau, de négocier des accords bilatéraux et de représenter Maurice dans des forums mondiaux et régionaux, négociant et faisant progresser efficacement les intérêts de Maurice. La tenue d’élections libres et équitables aux Comores après la crise constitutionnelle en est un exemple. Il a également dirigé des missions d’observation électorale de l’UA à Madagascar, aux Comores et au Rwanda, entre autres.

En tant que consultant auprès du Centre pour les droits de l’homme à Genève, il a fourni des conseils au Bhoutan, à la Mongolie et à l’Arménie sur les questions de droits de l’homme et a animé des sessions de formation pour les avocats, en mettant l’accent sur l’importance de faire respecter l’État de droit plutôt qu’un régime personnel ou autoritaire.

Ce dernier a également représenté Maurice à la Conférence des Nations unies sur le droit de la mer, contribuant ainsi à l’élaboration et à l’adoption de la Convention. Il a présidé le Groupe africain sur le droit de la mer à New York et a collaboré étroitement avec des groupes régionaux pour défendre et promouvoir les intérêts des États africains, en veillant à ce qu’ils contribuent de manière significative à la CNUDM.

Au Parlement, il a été membre de diverses commissions spéciales, notamment sur le financement des partis politiques, la réforme électorale, les drogues dangereuses et la rétrocession de l’archipel des Chagos.

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