Le Guide - Législatives 2024

Pouvoir d’achat – SOEF : une compensation salariale immédiate

Radhakrishna Sadien : « Le feu couvre sous les cendres, il faut laisser les gens s’exprimer dans la rue »

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Face à la hausse systématique du prix des commodités, la State and Other Employees Federation (SOEF) réclame le paiement d’une compensation salariale immédiate afin de rétablir le pouvoir d’achat des salariés et celui des bénéficiaires de prestations sociales.

Rencontrant la presse, hier, le président de la SOEF, Radhakrishna Sadien, dénonce la situation des prix au détail avec une véritable cacophonie au niveau des différents points de vente avec chacun pratiquant les prix qui lui conviennent. De ce fait, la SOEF se demande si le maximum Mark-up est respecté.

« J’ai été choqué de constater qu’il y a parfois Rs 100 de différence sur le même produit. Je prends l’exemple du riz basmati. Il est certain que les commerçants profitent du Covid-19 et la guerre en Ukraine pour pratiquer des prix exorbitants », déclare le syndicaliste en dénonçant le fait que les commerçants ne font qu’appauvrir les plus vulnérables.

« Les prix des légumes ont pris l’ascenseur. La pomme d’amour se vend jusqu’à Rs 150 le demi-kilo. Le chouchou est à Rs 75 le demi-kilo, la carotte vendue à Rs 90 le demi-kilo et le haricot vert à Rs 125 le demi-kilo. Le fromage est passé de Rs 60 a Rs 79. Finalement, l’on mangera quoi ? Les prix des médicaments ne font qu’augmenter. Tous les prix des médicaments utilisés pour traiter les cas de diabète ont doublé en une période de trois mois. Le prix de l’essence et du diesel viennent d’être augmentés par trois fois en l’espace de deux mois », ajoute le président de la SOEF.

Il ajoute que lorsqu’on compare le prix du carburant dans d’autres pays, on constate que le prix à Maurice est plus élevé en raison des taxes perçues. Il est vrai que le gouvernement a accordé des subventions de Rs 500 millions aux importateurs, faut-il que les consommateurs bénéficient de ce soutien au cas contraire, cette mesure n’a pas de sens, dit-il. Il souhaite voir le gouvernement réorganiser le département de l’Enforcement du ministère du Commerce.

Le président de la SOEF trouve que désormais, qu’il faut revoir la définition de la classe moyenne et on doit s’assurer que la classe moyenne ait le soutien nécessaire faute de quoi, « elle va disparaitre ». Il préconise la mise sur pied d’un comité tripartite pour accorder une compensation salariale immédiate et accorder une allocation aux bénéficiaires du salaire minimum ainsi qu’aux bénéficiaires des prestations sociales.
« Le revenu par tête d’habitant a baissé. Nous ne sommes plus reconnus comme une High Income Economy. Les prix continuent à augmenter de manière inéluctable  », dénonce-t-il.

Commentant la manifestation de Camp Levieux, le président de la SOEF a lancé un appel aux autorités pour laisser les gens protester. « La population a le droit de manifester son mécontentement aussi longtemps que celui se déroule pacifiquement. Des pays comme l’Angleterre et les États-Unis permettent aux gens de montrer leur mécontentement en public. Ici à Maurice, la Public Gathering Act pour faire taire les gens , alors que cette loi va à l’encontre des conventions 87 et 98 de l’Organisation Internationale du Travail. Il est inacceptable qu’on vienne utiliser la PGA pour faire la répression sur des gens. C’est inacceptable. Plus le gouvernement va tenter d’étouffer la voix de la population, il y a des choses plus graves qui vont se passer dans le pays. Le feu couvre sous les cendres il faut laisser les gens s’exprimer pacifiquement dans la rue », fait-il comprendre.

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