La Fédération des Travailleurs Unis (FTU) envisage d’organiser une manifestation devant le Parlement le 6 mai. Le but est de protester contre l’escalade des prix des produits de première nécessité et la jauge de 50 personnes pour tout rassemblement.
Rencontrant la presse, hier, le président de la FTU, Atma Shanto, a souligné que cette mesure équivaut à un couvre-feu imposé sur la tête de la population. Cette limitation, a-t-il dit, n’a pas sa raison d’être « car la majorité de la population est vaccinée et le port du masque est bien ancré chez les Mauriciens ». Pour lui, cette mesure n’est autre « qu’un prétexte pour que la police ait une mainmise sur les agissements de la population ». Il n’est pas normal, selon Atma Shanto, que le gouvernement continue avec cette limitation alors qu’ailleurs des milliers de gens assistent à des compétitions sportives tout en respectant le protocole sanitaire.
Le syndicaliste a poursuivi : « Pour nous, le maintien de cette limitation a pour but de contrôler la population qui est exacerbée par la détérioration de son pouvoir d’achat. S’il est vrai qu’il y a une baisse du nombre de cas de Covid-19, le gouvernement a le devoir d’accorder à la population sa liberté. Ce n’est pas en tout cas à travers la répression que le gouvernement arrivera à faire taire la population car la situation sur le terrain va de mal en pis. Nous prévoyons que le soulèvement dans le pays va se poursuivre si le gouvernement ne met pas frein à la hausse continue du coût de la vie. »
Atma Shanto affirme qu’il est du devoir du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, et du ministre du Travail, Soodesh Callichurn, « d’ouvrir le dialogue avec la classe syndicale pour un ajustement de la compensation salariale annuelle ».
« La compensation salariale accordée aux travailleurs depuis janvier dernier est déjà engloutie par la hausse constante des prix de divers produits », a fait remarquer le syndicaliste. Le gouvernement ne doit pas se contenter « de faire les yeux doux à Business Mauritius, mais trouver des mesures pour soulager la classe laborieuse », a-t-il conclu.