Le collège Père Laval à Sainte-Croix fête cette année ses 25 années d’existence. Un événement que la direction de l’établissement, en collaboration avec le Service diocésain de l’Éducation catholique (SeDEC) a voulu marquer en introduisant un nouveau projet pédagogique. Une salle spéciale a été aménagée comprenant un Smart Projector et un tableau interactif, pour rejoindre les jeunes dans leurs réalités et favoriser l’apprentissage participatif.
Des deux blocs aménagés dans l’enceinte du collège technique Saint-Gabriel à un établissement secondaire pleinement autonome, le collège Père Laval a fait un long chemin. Ce parcours de 25 ans a été ponctué de hauts et de bas, de l’aveu du manager, Gérard Lafitte . Être situé à Sainte Croix n’a pas toujours été facile. Mais l’équipe d’administration et le personnel ne baissent pas pour autant les bras, afin de donner le meilleur aux élèves qui, souvent, arrivent avec leurs difficultés multiples. « Le collège Père Laval a démarré en 1997.
Au cours de ces 25 ans, le combat n’a pas été toujours facile. Il faut dire que nous accueillons ici des enfants avec des besoins différents et qui ont souvent besoin d’un encadrement spécial. Il n’empêche que beaucoup ont su surmonter ces difficultés et ont brillamment réussi. Certains sont même devenus enseignants ici », confie Gérard Lafitte. En 2022, avec la pandémie de Covid-19 qui a perturbé le monde de l’éducation et la vie des jeunes, le collège se voit dans l’obligation de se réinventer.
Vickramsing Roocha, chef du département d’IT et Senior Educator, explique : « Avec le Covid et la fermeture des écoles, il y a beaucoup d’enfants qui ont été déconnectés avec le Formal learning. De plus, ce sont des Digital Natives, ils grandissent avec la technologie. Nous avons alors essayé de développer un système pour se connecter à leur monde. Nous allons utiliser les outils numériques pour les aider et les accrocher dans l’apprentissage. » Pour cela, le collège a investi dans un Smart Projector et un tableau interactif.
« Avec cette pédagogie, l’enseignant ne sera pas la seule source de connaissance. Les élèves vont participer pleinement. Ils feront leurs propres recherches et communiqueront entre eux. L’entraide sera aussi favorisée. L’enseignant sera là pour les encadrer, » dit-il. Ainsi, ajoute Vickramsing Roocha, les élèves seront amenés à développer les 21st Century Skills, notamment l’esprit critique, la collaboration, la communication, la créativité… Si au départ, le collège voulait mettre en place un laboratoire des langues, finalement toutes les matières ont été intégrées.
Les techniciens du Mauritius Institute of Education ont également apporté leur collaboration. Si ce projet donne les résultats escomptés, il pourra être étendu.
« On peut se permettre de rêver en espérant voir un Smart Projector dans les salles dédiées aux “core subjects” », dit Gérard Lafitte.
Privilégier le développement holistique
Pouven Veerabudren, recteur du collège Père Laval, revient sur la période difficile du confinement où il fallait assurer les cours en ligne. « Il faut dire que ce modèle n’était pas adapté à tous. Nous avons ici des élèves de plusieurs niveaux. Ensuite, nous n’étions pas préparés. Mais avec ce nouveau projet et le matériel pédagogique que nous allons développer, les élèves pourront mieux se retrouver. Les outils pourront aussi être utilisés lorsqu’un enseignant est absent, par exemple », fait-il comprendre. Le recteur, qui travaille dans cet établissement depuis sa création, rappelle que tout a commencé avec deux classes et quatre enseignants. « Au départ, nous accueillions des “low achievers” seulement. Après un parcours enrichissant, nous avons été désignés Mauriciens de l’année. Avec la réforme Obeegadoo et la régionalisation, nous avons même accueilli des élèves de l’élite chez nous. Nous avons eu des élèves avec six unités