Poste de police de Terre-Rouge : Actes de brutalité policière caractérisés

● LPM dénonce avec preuves à l’appui des séances de torture d’un suspect en état d’arrestation, menottes aux poings et nus aux mains de cinq policiers en civil

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● Tard dans la soirée d’hier, le CP promet des sanctions mais estime que cette affaire n’est pas récente

Depuis hier soir, la police, dont entre autres le commissaire de police, Anil Kumar Dip, et le Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Pravind Jugnauth, qui affirmait un peu plus tôt, à Plaine-desRoches, être renseigné sur ce qui se dit dans des réunions privées, se trouvent sous pression. En effet, des actes de brutalité policière caréctérisés commis sur un suspect en état d’arresation en fin de semaine circulent sur les réseaux sociaux. Ces documents visuels et sonores en cinq séquences spécifi ques sont en possession des dirigeants de Linion Pep Morisien (LPM), dont Bruneau Laurette.

Dans la soirée d’hier, les dirigeants de LPM étaient sur le terrain en vue de recueillir des compléments d’informations sur ce scandale en vue de passer à l’offensive contre le commissaire de police en tant que Responsible Offi cer des policiers et du ministre de l’Intérieur. Sur la base de ces enregistrements, Bruneau Laurette réclame purement et simplement la démission du commissaire de police et du Premier ministre.

Le message de Bruneau Laurette, accompagnant trois de ces cinq eregistrements mettant en cause la police pour violation des Droits de l’homme est sans équivoque. “Tou lor reso sosio. Morisien bizin kone ki pe arive ek mo pe dimann ou demision ek demision Pravind Jugnauth parski li responsab lapolis. Nou ultimatum finn fini”, écrit-il sur sa page Facebook à cet effet.

Les recoupements d’informations effectués, hier soir, de sources concordantes, indiquent que ces scènes d’une violence inouïe ferait suite à une arrestation effectuée avec l’interrogatoire se déroulant au poste de police de Terre-Rouge. Le délit reproché relèverait de la petite criminalité, ajoute-t-on. Dans un des enregistrements, l’on peut voir le suspect tout nu avec une cagoule sur la tête et des menottes aux poings. Sans compter le sceau d’eau d’usage.

Cinq policiers en civil, tout joyeux face à la détresse du suspect, et dont les identités peuvent être facilement confirmées, “s’occupent” de ce suspect de manière dépassant tout entendement. Cet enregistrement d’une durée de 33 secondes doit impérativelent impliquer un sixième membre de l’équipe de policiers en civil pour les besoins de cet enregistrement. À un certain moment, l’on entend l’un des policiers dire “frote, frote la la la” ou encore “Eh ! To pa donn sa dan prison twa ?”

L’autre enregistrement montre le suspect subissant des sévices au taser au poste de police et le troisième le montrant dans la position très inconfortable et toujours dépouillé de ses vêtements, mais bloqué dans un pneu de camion comme pour le faire passer aux aveux plus facilement. Les représentants du LPM comptent se rencontrer ce matin pour une mise en commun des informations collectées sur le terrain en vue de confirmer la marche à suivre…

Le commissaire de police, Anil Kumar Dip, ayant pris connaissance des enregistrements vidéo au sujet des actes de brutalité policière circulant sur les réseaux sociaux, promet une enquête serrée de même que des sanctioins exemplaires contre les coupables. Toutefois, du côté des Police Headquarters aux Casernes centrales, l’on faisait comprendre que cette affaire n’est pas aussi récente que l’on pourrait le croire et qu’elle remonte à quelques mois déjà.

“Le commissaire de police lance un appel à la personne à l’origine de ces enregistrements sur un pen drive à venir de l’avant pour consigner une déposition en bonne et due forme en vue d’authentifier ces documents sonores et visuels» fait-on comprendre offi ciellement en affirmant que la personne qui a posté ces documents sur les réseaux sociaux n’est pas la prime source. Dans l’immédiat, la police attend le principal témoin de ces enregistrements avant d’enclencher les procédures et fait un appel au calme à la population, qui ne devrait pas se laisser emporter par ces images, dont l’authenticité attend confi rmation formellement.

 

 

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