– Des habitants de Cité-Onyx descendent dans la rue pour exprimer leur colère
Après le passage du cyclone Belal, l’eau coule de façon irrégulière dans plusieurs endroits du pays, causant de gros inconvénients à beaucoup de Mauriciens, qui en ont notamment besoin pour nettoyer leurs maisons.
Ainsi, près de la capitale – comme à Vallée-des-Prêtres, Vallée-Pitot, Plaine-Verte, Tranquebar et Cité-La-Cure – le robinet ne coule que deux à trois heures tôt le matin et dans l’après-midi. Idem dans l’est de l’île, notamment à Quatre-Cocos, Bramsthan, Constance, Grand-Sable, Petit-Sable, Quatre-Soeurs, Argy, Poste-de-Flacq, Lalmatie et Montagne-Blanche. La situation est semblable au Sud et dans une partie de l’Ouest, comme à La Gaulette et au Morne.
Cette situation exaspère de nombreux habitants, surtout ceux dont les maisons ont été affectées lors du passage du cyclone par l’eau boueuse. « L’eau coule entre 6h et 8h du matin, et la pression est faible. L’eau boueuse a envahi ma maison lundi et trois jours plus tard, je suis toujours au nettoyage. Pendant ce court laps de temps, je dois nettoyer, remplir des seaux pour les tâches ménagères et la cuisine, baigner les enfants pour l’école… C’est impossible ! » explique une habitante de l’Upper Vallée-des-Prêtes. Cette dernière se dit cependant plutôt « chanceuse », car ses proches, qui résident à peine quelques rues plus loin, affirment que l’eau n’a pas coulé depuis deux jours.
« On ne voit même pas les camions-citernes. Kan nou telefonn zot, zot dir nou ki zot pu vini taler. Me pa trouv zot mem ! » explique pour sa part Sarita. Elle soutient que les préposés de la Central Water Authority (CWA) lui ont donné différentes explications concernant ce problème d’alimentation d’eau. « Parfwa zot dir laponp pa pe marse, ou swa twiyo inn bouse. Nepli kone… » Hier matin, la situation s’était cependant légèrement améliorée, selon les habitants.
Mais ce n’est pas le cas dans toutes les autres régions. C’est ainsi que la tension est montée d’un cran à Cité Onyx, Quatre-Cocos, mercredi. Des habitats sont descendus ce jour-là dans la rue, où ils ont placé des parpaings, des structures en métal et des débris sur l’asphalte. Ils soutiennent que l’eau ne coule plus depuis le week-end. Une équipe de la police de Belle-Mare s’est rendue sur les lieux en vue de ramener les habitants à la raison, mais des Ring Leaders ne voulaient pas écouter la police. De fait, les policiers ont dû monter un plan de déviation à l’intention des usagers de la route.
La police a par ailleurs contacté la CWA afin de s’enquérir de la situation. Un représentant de l’organisme leur a ainsi expliqué que de la boue et des débris avaient endommagé un important tuyau d’alimentation. La CWA a proposé d’envoyer des camions-citernes, mais les manifestants, en colère, ont dans un premier temps refusé. Mais après l’intervention du président du conseil du village, Sachin Beegun, et du travailleur social Ravi Jugoo, ils ont finalement accepté la proposition ainsi que la distribution de bouteilles d’eau.
Lors de cet incident, la police a averti trois Ring Leaders qu’ils se rendaient coupables des délits d’obstruction à la police et d’Obstructing the Free Passage of Motor Vehicles. La police travaille sur des Intelligence informations dans plusieurs régions de l’île afin de parer à ce genre de situation.