Port-Louis – Zourne zanfan KLKM : Moments riches et joyeux pour 300 enfants

Environ 300 enfants issus de différentes associations publiques et privées ont eu l’occasion d’être initiés à de nombreuses activités artistiques et ludiques, samedi, à l’occasion de la Zourne Zanfan, autour des écrits de Dev Virahsawmy. Cette journée a été organisée dans le cadre du Festival Kiltir ek langaz kreol morisien (KLKM), au Port-Louis Waterfront.

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Initialement prévue jusqu’à 15h, la journée a dû être écourtée aux alentours de 13h30 en raison des pluies torrentielles qui se sont abattues sur la capitale et sur l’île. Mais la satisfaction reste de mise : « L’enthousiasme était au rendez-vous. C’était très touchant de voir la synergie entre les animateurs et les enfants », constate le coordonnateur général de l’événement, Rowin Naraidoo.

Les participants à la Zourne Zanfan, samedi, ont eu l’occasion de passer un moment riche en émotions et en découverte jusqu’en début d’après-midi avec un magnifique soleil et une brise de mer qui contribuaient à rendre les rencontres agréables. La Zourne Zanfan était une occasion indiquée pour les enfants et les jeunes de prendre en outre conscience de ce qu’ils aiment et de découvrir le potentiel enfoui en eux.

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« Ayo Miss, mo pa konn desine mwa », lance une jeune à l’issue de la première écoute de la chanson Zozo Mayok de Dev Virahsawmy. « Ki to’nn tande dan sante la ? Eski to kapav desin enn montagn ? Seye ! », lui lance Miss Sakeena, artiste et animatrice de l’atelier chanson et illustration en guise d’encouragement. Crayon papier en main, la demoiselle trace deux cônes, avec des bases relativement larges qui donnent l’impression de deux montagnes. Du pot à crayons posé sur la table, elle en choisit un de couleur verte. Le poignet posé sur le papier, elle assure une certaine régularité dans ses gestes, et une maîtrise de la pression du crayon qui donne un beau dégradé. Le sourire aux lèvres, elle est ravie de l’appréciation de l’animatrice de son dessin. 
S’appuyant sur deux poésies de l’auteur à l’honneur, Zistwar enn fler et Mo pie mang, les enfants de l’atelier slam, animé par Nicolas Frichot, ont eu l’occasion de prendre possession de leur espace, de participer à un battle de mots pour finir avec la création d’un slam : « Zistwar enn zwazo ». Nicolas Frichot note que les jeunes sont à l’aise à l’oral.

L’artiste Jean-Yves L’Onflé qui animait un atelier de dessin a eu l’agréable surprise de voir la multitude d’interprétations que les jeunes ont fait de deux phrases tirées d’un texte de l’auteur : “Ekoute, to pou tande ! Kifer to tousel pa trouv sa ?” Une jeune a dessiné “Enn lelefan avek enn dimounn ki’nn poz so latet lor so vant.” « Mo demann li ki linn desine, li dir mwa : dimounn la pe ekout tibaba dan vant lelefan. J’ai aussi beaucoup appris d’eux », dit-il en évoquant des techniques que certains jeunes utilisent dans leur art. « C’était l’occasion de rencontrer d’autres artistes et des enfants d’autres régions de l’île », soutient-il, également enseignant et animateur de l’atelier d’art à la Pointe-Tamarin qui apprécie également l’échange que ses élèves de la Pointe-Tamarin ont eu avec les autres enfants. « Une demi-heure était un peu courte cependant », avance-t-il. Le but était que les enfants puissent toucher à un maximum d’activités pour en avoir un aperçu. « C’était une journée très enrichissante », affirme Nathalie qui animait un atelier de techniques mixtes. « Les enfants ont adoré l’activité. Elle n’était pas lourde. Elle était facile mais intéressante. C’était un joli partage », constate-t-elle.

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Ancien membre des Windblows, Désiré Saramandif a initié les enfants au steel drum et à l’Electric Tango Drum, un instrument qu’il a lui-même élaboré et construit. « Zot inn aprann met lakor. Tou inn pas tre byen. Bann zanfan ti byen motive », affirme-t-il en ajoutant que « ce ne sont pas tous les enfants qui aiment mais ils en ont eu un aperçu. Ena zanfan kontan ek zot ena lamisik dan zot, zot inn kapte tou de swit. »

Les jeux d’antan ont occupé également une place importante pendant cette journée. Le group Abaim s’était installé sous la grande marquise où les enfants ont découvert avec joie lamarel, tina, sapsiwai, fouet toupi, servolan… Et Jany Jhugroo a animé un atelier de modelage.

Cependant, les averses qui se sont abattues sur la capitale aux alentours de 13h30 ont écourté la journée. La seule activité qui a été annulée était le théâtre d’objet prévu pour 14h. Rowin Naraidoo dira : « nous avons dû arrêter les activités pour des raisons de sécurité. Il y a des agents de sécurité qui sont venus nous informer qu’il fallait évacuer les lieux en raison des grosses averses. »

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