Une séance de sensibilisation, dans le cadre d’une formation de cinq jours à l’intention des policiers et agents pénitentiaires sur la Convention contre la torture (CAT) et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et son Protocole facultatif, a été lancée, hier après-midi, au Quartier général du police band, à Vacoas. La formation est organisée par le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international (Division des droits de l’homme), en collaboration avec le Secrétariat du Commonwealth, la Police mauricienne (MPF) et le Service pénitentiaire mauricien.
Dans son allocution, le Deputy Commissioner of Police (DCP), Mardaymootoo Rassen a souligné que les droits et libertés des individus et la prévention de la torture ont suscité une large attention internationale après la Seconde Guerre mondiale, en particulier de la part des Nations Unies et de ses agences spécialisées.
« Ces institutions ont inclus ces droits et libertés dans leur mission fondamentale et ont émis plusieurs pactes et instruments qui imposent à tous les pays du monde d’adhérer et de mettre en œuvre ces droits, en particulier ceux visant à protéger les êtres humains contre la torture et autres actes cruels et inhumains et des traitements dégradants », a-t-il souligné.
Le DCP a souligné qu’il est essentiel de s’engager dans des efforts régionaux, nationaux et internationaux afin de préserver la dignité humaine à travers des interactions dynamiques avec le système des droits de l’homme et ses ratifications.
Notre Constitution, a-t-il souligné, est une véritable charte des droits et libertés fondamentaux qui respecte la référence universelle dans toutes ses manifestations. « Des efforts considérables dans ce domaine ont abouti à la promulgation de la loi de 2012 sur le mécanisme national de prévention et par la suite à la mise en place d’un mécanisme national de prévention pour la prévention de la torture et des traitements dégradants des détenus et des prisonniers », a-t-il déclaré.
Sur ce point, M. Rassen a encouragé les participants à s’engager pleinement dans cet exercice de renforcement des capacités et à élever leur niveau de sensibilisation aux défis auxquels sont confrontés les Officiers de Police dans leur quête pour assurer un équilibre entre le maintien de la sécurité et de l’ordre public et le respect des Droits de l’Homme.
Pour sa part, la secrétaire permanente de la division des droits de l’homme du ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et du commerce international, Zahira Auladin-Auckburally a remercié le Secrétariat du Commonwealth pour sa collaboration continue en matière de droits de l’homme avec la République de Maurice. Elle a souligné que Maurice est un état partie de la Convention contre la torture et autres traitements cruels, inhumains et dégradants depuis décembre 1992.
« Depuis lors, au niveau du Gouvernement, beaucoup a été fait pour mettre en œuvre des mesures et adopter des législations qui pourraient être mises en place pour domestiquer cette Convention », a-t-elle indiqué.
En outre, le Secrétaire permanent a informé que l’équipe actuelle du Secrétariat du Commonwealth vise à présenter aux participants les principales dispositions de la Convention afin qu’en tant que membres de la Force de police, ils soient mieux équipés pour mener à bien la tâche pour laquelle ils ont été mandatés.
Le chef de l’unité des droits de l’homme du Secrétariat du Commonwealth, le Dr Shavana Haythornthwaite et d’autres personnalités, étaient présents.