Police : Les radars de la NCG obsolètes depuis 10 ans

101 membres de la force interdits de fonction « fully paid » Avec des dépenses de Rs 16 milliards, le Safe City Network encore un canard boîteux

La capacité de surveillance des eaux territoriales est très limitée avec le Coastal Surveillance Radar System (CSRS), qui est obsolète depuis 10 ans. Le fournisseur ne dispose plus des pièces pour maintenir le système. L’acquisition et l’installation du nouveau CSRS ne devraient être complétées que dans deux ans.

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Entre-temps, la National Coast Guard (NCG) travaille avec un système de surveillance désuet et s’appuie énormément sur le SatelliteBased Automatic Identification System pour surveiller bateaux et avions. Sans compter que le CGS Guardian ne sera plus en opération en 2023, alors que dernièrement, le CGS Barracuda avait dû se rendre en Inde pour des réparations.

Le rapport note également que quatre des six hélicoptères de la police ont 34 ans de service. D’ailleurs, seuls deux appareils sont capables de voler de nuit. Pour les cinq dernières années, environ Rs 200 millions ont été dépensées pour la maintenance de quatre Chetaks, d’un Fennec et d’un Dhruv. Toutefois, la police a signé un contrat pour acquérir un Advanced Light Helicopter pour USD 26 M.
Dans un autre registre, 101 policiers étaient sous le coup d’une suspension (interdicted) en juin 2021, dont 57 pour des délits liés à la drogue. Toutefois, ces officiers ont reçu leur salaire normalement, lequel s’élève à Rs 24,3 millions. Par ailleurs, 17 policiers ont été démis de leurs fonctions entre 2007 et février 2021, dont l’un ayant perçu Rs 2,8 millions pendant ses neuf ans de suspension.

Le rapport note un exercice de détection inadapté des futurs policiers, un manque de formation continu pour promouvoir l’intégrité et l’honnêteté, et le long délai pour compléter les enquêtes. Autant de facteurs dénoncés pour expliquer la présence de brebis galeuses au sein de la force policière.

L’autre sujet abordé concerne la construction des Divisional Headquarters (DHQ) d’Abercrombie, inaugurés par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, le 19 janvier. Le coût était estimé à Rs 80 millions, et après négociations, un contrat à hauteur de Rs 108,7 millions a été signé. Une hausse de 18% due aux changements dans le design demandé par la police. De plus, le bâtiment n’est opérationnel que depuis cette année, alors qu’il devait être complété en août dernier.

D’autre part, le projet Safe City Network n’était toujours pas pleinement opérationnel en octobre dernier, soit 28 mois après la date prévue. En cause : 102 Intelligence Video Cameras et 142 Intelligence Traffic Surveillance Cameras qui n’ont pas encore été installées dans diverses régions, alors qu’un des sept SubCommand Centres était toujours non opérationnel. Sans compter qu’aucune décision n’a été prise par rapport aux caméras à reconnaissance faciale (Face Recognition Capabilities).

Des discussions à ce sujet sont toujours en cours au bureau de l’Attorney General et au Data Protection Office. La police a signé deux contrats avec Mauritius Telecom pour le projet Safe City au coût de USD 465,3 M (soit environ Rs 16 milliards). De 2019 à novembre dernier, 254 cas ont été résolus par la police grâce aux caméras.
Par ailleurs, la police n’a toujours pas de version adaptée de l’Automatic Fingerprint Identification System (AFIS) afin de mener des enquêtes rapidement. Raison : un logiciel qui n’est pas compatible. Le coût de l’AFIS est ainsi passé de Rs 23 millions en février 2018 à Rs 86,2 millions en novembre 2020.

Les Casernes centrales n’ont en outre pas encore acquis certains équipements, comme des générateurs pour la NCG, le Portable Drugs Screening Device pour l’ADSU, ainsi que des drones. Un délai pour octroyer des contrats a été noté dans le rapport, qui évoque entre autres l’inexpérience de certains officiers à rédiger un appel d’offres avec des spécifications.

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