La Rehabilitation and Health Society de l’Université de Maurice existe depuis 2004. Elle regroupe les jeunes préparant une licence en médecine auxiliaire, telle que l’ergothérapie, la physiothérapie et la nutrition. À l’occasion de la Physiotherapy Day hier, ces étudiants ont tenu une journée portes ouvertes pour vulgariser le métier de physiothérapeute, trop souvent confondu à celui de masseur. Une exposition et des démonstrations hier ont montré comment la physiothérapie intervient là où la médecine rencontre des limites.
« Nous essayons à travers cette discipline de donner un coup de pouce médical dans la vie de plusieurs personnes afin de leur permettre de faire face à leurs handicaps sans devoir toujours être dépendants d’une autre personne », souligne Urvashy Gopaul, le Programme Coordinator des étudiants en Physiothérapie. La physiothérapie comporte quatre grands axes de traitements, notamment le massage, l’électrothérapie, les exercices et la réhabilitation. Le massage thérapeutique ou médical, insistent ces jeunes, doit absolument être fait par des professionnels qui ont une connaissance approfondie des conditions spécifiques. Tout traitement ou bilan doit être fait suite au diagnostic d’un physiothérapeute qualifié. Ainsi, lorsque l’on parle de métiers tels que la kinésithérapie, l’ergothérapie, la psychomotricité, l’orthophonie, la physiothérapie, les audioprothésistes, infirmiers, sages-femmes, entre autres, on ne parle plus de métiers paramédicaux, insistent ces jeunes : ce sont des professions ou métiers de la santé. « Ce sont des métiers autonomes, qui ont leur propre ordre professionnel et ne dépendent plus de l’ordre des médecins », indique Zaynabe Sheik Raman, étudiante en Bsc Physiothérapie.
Urvashy Gopaul nous parle de ces métiers qui, pour elle, ont tous un point commun : l’approche humaine et psychologique prime à tout moment dans la relation avec le malade. Cependant, bien que le paramédical soit un domaine passionnant qui ne cesse de croître, ces métiers, indiquent ces jeunes, ne sont souvent pas assez valorisés et reconnus. La physiothérapie, dit-elle, a pour but de réduire ou guérir la douleur ainsi que d’autres symptômes, d’aider les personnes à mobilité réduite à retrouver l’autonomie, de plus la physiothérapie peut aussi être appliquée à titre de prévention.
Les physiothérapeutes sont équipés pour donner des conseils ergonomiques et traiter une diversité de conditions telles que dystrophie musculaire, cerebral palsy, congestion/stroke, parkinson, entorses, douleurs, déchirures ou faiblesse musculaires ou ligamentaires, maux de dos, problèmes de coordination et balance. Ces jeunes mettent à la disposition de ceux qui en ont besoin leurs connaissances pour intervenir dans quatre domaines spécifiques, à savoir la physiothérapie et l’ergothérapie, la pédiatrie, la psychiatrie et la gériatrie. « Nous sommes là pour faciliter la vie de ces patients et la rendre plus confortable », disent-ils. Ces jeunes s’accordent tous à dire que cette discipline est avant tout une discipline humaine et qu’en plus des compétences nécessaires à cette pratique, il est essentiel d’avoir une bonne dose de psychologie, car disent-ils, « c’est une profession au coeur de la réadaptation ».
Ainsi, pour commémorer cette journée, les étudiants en physiothérapie ont cette année tenu à inviter plusieurs ONG regroupant une centaine de personnes âgées et enfants handicapés afin de leur offrir une journée récréative dans le but de stimuler l’activité physique. Les étudiants ont pu conscientiser les parents ainsi que les responsables des institutions donnant des soins aux personnes âgées ou enfants handicapés sur l’importance de la physiothérapie pour offrir à ces personnes une meilleure santé et qualité de vie. « Bien que plusieurs personnes ne le réalisent pas ou ne sont peut-être pas au courant, c’est un véritable coup de pouce médical dans la vie de tous les jours. Nous intervenons là où les médecins ne prennent pas le temps de voir ce qui se passe », soulignent ces jeunes. Ils déplorent toutefois que ces métiers paramédicaux qui exigent une qualification académique soient souvent confondus avec celui des masseurs. La différence entre un professionnel et un masseur, soulignent-ils, « c’est que nous connaissons la pathologie du patient pour réussir à le réadapter à son environnement et contourner les différents obstacles de la vie quotidienne ».
L’Université de Maurice offre une formation académique et professionnelle en physiothérapie, le BSc (HONS) Physiotherapy depuis 2004. Ce programme de quatre ans couvre différent cours spécifiques tels que l’orthopédie, la neurologie pédiatrique et pour l’adulte, les problèmes cardio-respiratoires, la santé de la femme et les conditions associées, le massage, l’électrothérapie, entre autres. Après l’obtention d’un BSc (Hons) Physiotherapy, la personne peut exercer en tant que physiothérapeute ou décider de poursuivre des études en physiothérapie, tels que le MSc/Phd thérapie manuelle, neurophysiothérapie, physiothérapie orthopédiques ou médecine sportive.
PHYSIOTHÉRAPIE : Coup de pouce médical pour affronter la vie
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